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3/5

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  • The Apprentice  d’Ali Abbasi - Avec Sebastian Stan, Jeremy Strong, Maria Bakalova, Martin Donovan…

New York, fin des années 1970. Le jeune Donald Trump (Sebastian Stan) rêve de se faire une place dans le milieu des affaires. Sa rencontre avec l’avocat controversé Roy Cohn (Jeremy Strong) va le propulser au sommet et faire de lui un homme aussi respecté que craint…

Dans quelques semaines, Donald Trump sera peut-être réélu à la présidence des Etats-Unis. Alors que l’élection présidentielle américaine passionne les foules, voici que sort sur les écrans français un biopic sur le candidat républicain. Point d’hagiographie toutefois avec ce nouveau film du réalisateur danois d’origine iranienne Ali Abbasi (Border, Les Nuits de Mashhad…). The Apprentice est un portrait au vitriol d’un agneau pas totalement inoffensif qui ne tarde pas à devenir un loup assoiffé de pouvoir. Pour incarner cet ambitieux qui a fini par scinder l’Amérique en deux camps irréconciliables, le cinéaste a fait appel à l’acteur Roumano-Américain Sebastian Stan qui livre une prestation assez incroyable. Une nomination aux Oscars serait amplement méritée.

Recommandation : 4 coeurs

Antoine Le Fur

 

  • Lee Miller d’Ellen Kuras - Avec Kate Winslet, Marion Cotillard, Alexander Skarsgard…

Lassée de jouer à la femme-objet pour Vogue dont elle est la mannequin vedette, Lee Miller, muse de Man Ray et actrice à ses heures, décide de passer de l’autre côté de l’objectif et de devenir photographe de guerre, un métier jusque là essentiellement masculin. Quand la Seconde Guerre mondiale éclate, elle part au front, toujours pour Vogue, en compagnie de David Sherman qui, lui, travaille pour Life. Elle sera l’une des premières photoreporters à faire des clichés sur l’insoutenable horreur des camps de concentration. Ses photos deviendront légendaires…

Quand le film de Ellen Kuras commence,en 1970, Lee est presque à l’automne de sa vie. Elle commente ses clichés pour un jeune journaliste qui aimerait en savoir plus sur elle et son parcours hors du commun. A travers ses commentaires, on revit les épisodes les plus marquants de sa vie. Dans son rôle, Kate Winslet. Quelque soit l’état de son personnage ( ivre, provocante, déterminée, apeurée…), la comédienne est exceptionnelle, de naturel, de vérité et de …beauté. La fascination qu’elle exerce sur le spectateur parviendrait (presque) à faire oublier les défauts  du film, notamment son  académisme.  

Recommandation : 3 coeurs

Dominique Poncet

 

  • Les Docteurs de Nietzsche de Jorge Leandros - Documentaire.

Le Docteur Esteban Rubinstein travaille à l’Hôpital Italiano de Buenos Aires. S’inspirant des travaux du philosophe Friedrich Nietzsche, il crée dans son bureau un espace de réflexion avec ses patients où la médecine générale est abordée d’un point de vue extra-moral. Avec ceux qu’il soigne, il tente de mettre de côté certaines valeurs préétablies en médecine telles que le bien, le mal, le normal ou encore le naturel…

De prime abord, ce nouveau film du cinéaste argentin Jorge Leandro Colás (Parador Retiro, Los Pibes…) pourrait rebuter. L’univers de la médecine qui rencontre celui de la philosophie, cela pourrait faire craindre un documentaire bien trop aride pour ceux qui ne sont pas initiés. Il n’en est rien. Passionnant de bout en bout, Les Docteurs de Nietzsche reste avant tout un singulier objet cinématographique, tant sur le fond que sur la forme avec notamment ces intermèdes qui montrent les protagonistes en train de danser. Une œuvre assez inclassable mais qui a le mérite de poser un regard inédit sur la pratique de la médecine.

 Recommandation : 3 cœurs

Antoine Le Fur

 

  • Un Amor d’Isabel Coixet - Avec Laia Costa, Hovik Keuchkerian…

Natalia, la trentaine taiseuse et solitaire (Laia Costa) se retire dans un village isolé de la campagne espagnole, pour pouvoir travailler tranquillement aux traductions dont  elle vit. La jeune femme va d’abord éviter les habitants, mais recueillir un chien. Et puis, presque comme par hasard, elle va passer un deal avec son voisin maçon : échanger des faveurs sexuelles contre des travaux…

Depuis son bouleversant troisième film, Ma vie sans moi avec Sarah Polley, qui fut nommé à l’Ours d’Or de Berlin en 2003, on guette la sortie de chacun des longs métrages de la réalisatrice espagnole Isabel Coixet et qu’ils soient très réussis (Lovers en 2008) ou plus discutables (Personne n’attend la nuit en 2014) on est quand même à chaque fois surpris par la singularité de leur propos et leur belle direction d’acteurs. Un amor est à l’exact entre-deux : il  est très prenant au début, mais il s’étire trop vers la fin. Pourtant, il mérite qu’on s’y arrête, pour sa photo, son cadre et son montage (on est, incontestablement, au cinéma!), pour son histoire, prenante et culottée, et pour ses acteurs, surtout Hovik Keuchkerian,qui a décroché le Goya du meilleur acteur.

Recommandation :  3 coeurs

Dominique Poncet

 

Niki de Céline Sallette - Avec Charlotte Le Bon, John Robinson, Damien Bonnard, Judith Chemla…

En 1952, Niki de Saint-Phalle (Charlotte Le Bon) n’est encore qu’une jeune femme. Voulant fuir l’Amérique et une famille oppressante, elle s’est installée en France avec son mari, Harry Matthews (John Robinson). Malgré cette nouvelle vie, Niki de Saint-Phalle comprend qu’elle n’en a pas fini avec son passé, qui revient inlassablement la hanter. Grâce à sa découverte de l’art, elle va néanmoins découvrir une arme pour se libérer de son carcan…

Présenté dans la catégorie Un Certain Regard lors de la dernière édition du Festival de Cannes, Niki marque les premiers pas comme réalisatrice de la comédienne Céline Sallette. Bien sûr, difficile de nier les bonnes intentions et le regard empreint de féminisme qu’elle porte sur Niki de Saint-Phalle, incarnée par une Charlotte Le Bon complètement habitée par son rôle. Mais il est assez compliqué de la suivre dans ce patchwork visuel et scénaristique plutôt hasardeux qui demeure pénible à regarder. Niki de Saint-Phalle était une grande artiste. Hélas, son biopic n’est pas à la hauteur de la place qu’elle a laissée dans le monde de l’art.

 Recommandation : 2 cœurs

Antoine Le Fur

 

  • Pas un mot de Hanna Slak - Avec Maren Eggert, Maryam Zaree…

Nina, cheffe d’orchestre reconnue (Maren Eggert) interrompt une répétition importante pour sa carrière afin de s’occuper de son fils Lars ( Marko Mandić), tombé de la fenêtre de son école. Accident ou tentative de suicide?  Les professeurs de l’adolescent sont d’autant plus inquiets qu’il est un garçon taiseux et solitaire. Très occupée par ses activités, Nina a perdu le contact avec Lars qu’elle élève seule. Elle accepte pourtant d’aller passer un week-end avec lui dans leur maison de famille sur une île tempétueuse de l’Atlantique. Vont-ils renouer les liens?

Pour son quatrième film, la réalisatrice slovène Hanna Slak (désormais installée à Berlin) a choisi d’explorer un sujet inépuisable et d’habitude passionnant : la difficulté des relations  « parent célibataire- enfant unique ». Qu’est-il arrivé à la réalisatrice, entre autres, de l’excellent The Miner en 2017 ? Son film pêche par  une  telle aridité langagière entre la mère et le fils  qu’elle vire même par moments à la caricature. Tant et si bien d’ailleurs que l’émotion  est pratiquement inexistante de son histoire. Un comble pour un thriller psychologique ! Restent, essentiellement, de Pas un mot : sa musique (l’envoûtante cinquième symphonie de Mahler)  et  ses paysages, en l'occurrence ceux de Belle-Ile en-mer, filmés sous la tempête, comme rarement.

Recommandation : 2 cœurs

Dominique Poncet

Commentaires

Rodolphe de Sa…
sam 19/10/2024 - 11:08

The Apprentice
Ai suivi la recommandartion de CT cette semaine et suis, je dois l'avouer, un peu resté sur "ma soif" tant le dernier tiers parait plus convenu et trop conforme à des images et clichés des commentaires presse sur le parcours actuel et la bio du candidat Trump En revanche l'ascension fulgurante du Trump junior est fascinante. Tout à fair d'accord sur l'appréciation du jeu de Sebastian Stan mais j'ai apprécié aussi et peut être, surtout, l'interprération de Jerémy Strong, l'avocat bien introduit ! Un morceau de bravoure dans la déchéance. Une nomination aux oscars ? il faur voir
A propos vous arttribuez 4 coeurs à l'Apprentice dans votre commentaire mais nous n'en voyons que 3 visuellement ! Cherchez l'erreur ; Fidèlement

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