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Notre recommandation
3/5

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  • Emmanuelle  d’Audrey Diwan - Avec Noémie Merlan, Will Sharpe, Jamie Campbell Bower…

Emmanuelle (Noémie Merlant) est une jeune femme qui recherche le plaisir. Un voyage professionnel à Hong Kong va lui donner l’occasion de réaliser son objectif. Sur place, elle fait la rencontre du mystérieux Kei (Will Sharpe), un homme qui n’aura de cesse de la déstabiliser…

Le voici enfin. Le remake d’Emmanuelle débarque sur nos écrans, quarante ans après la sortie du film du même nom de Just Jaeckin qui avait fait de Sylvia Kristel une star internationale. En 2024, la plus célèbre des héroïnes du cinéma érotique ne siège plus sur un fauteuil en rotin et a les traits de Noémie Merlant. Si le film n’élude pas son héritage (à l’image de la scène d’ouverture dans l’avion), il parvient toutefois à proposer quelque chose de neuf, en lien avec son époque. La réalisatrice Audrey Diwan filme avec intelligence et subtilité la question du désir à l’époque post MeToo. Une approche pertinente qui ferait presque oublier les défauts du film et son esthétique de spa de luxe qui domine l’ensemble.

Recommandation : 3 coeurs

Antoine Le Fur

 

  • Megalopolis de Francis Ford Coppola - Avec Adam Driver, Giancarlo Esposito, Nathalie Emmanuel, Shia LaBeouf…

Situé dans un ville nommée « New Rome », qui évoque ce que pourrait être New York dans un futur proche,  Megalopolis nous embarque dans le conflit qui oppose le maire de cette métropole, Franck Cicero (Giancarlo Esposito) et un architecte César Catilina (Adam Driver). En jeu : la rénovation d’un immense quartier de la ville en pleine démolition. Politicien véreux, Cicero veut à tout prix favoriser ses soutiens, des entrepreneurs privés obnubilés par la rentabilité, et tant pis pour le résultat urbanistique ; artiste utopiste ayant le pouvoir d’arrêter le temps, César Catilina se bat au contraire pour que, du gigantesque futur chantier, émerge le modèle d’une ville idéale construite avec  le « Mégalon », un matériau révolutionnaire qu’il a inventé. Se greffe à cette histoire, la tragédie toute cornélienne de Julia (Nathalie Emmanuelle) : à la fois fille de Cicero et amoureuse de Catilina , elle va devoir choisir entre son père et son amant.

Absent des écrans depuis 13 ans, le mythique Francis Ford Coppola, le cinéaste entre autres, du Parrain (1972), d’Apocalypse Now (1979)  et de Dracula ( 1992)  livre enfin son œuvre testamentaire. Portée par son auteur depuis 40 ans, Megalopolis  est une épopée futuriste, débordante et visionnaire, qui se paye le culot d’aborder une multitude de sujets ambitieux (l’urbanisme, l’Histoire, la philosophie, la politique, l’humanisme et évidemment, l’amour), tout en se pliant aux codes du péplum et du film S.F. ! Déroutant ce film « maousse », au budget pharaonique de 130 millions de dollars, et  pour lequel son réalisateur  a dû vendre une partie de ses biens ? C’est le moins qu’on puisse dire, tant le spectateur est déconcerté par les imperfections et les impasses de son scénario, pas toujours très limpide. Mais quelle claque visuelle et cinématographique ! On sort des cent trente-huit minutes de ce Megalopolis, sonné, ébloui.

Recommandation : 4 cœurs

Dominique Poncet

 

  • Motherland d’Alexandre Aja - Avec Halle Berry, Stéphanie Lavigne, Christian Park…

Dans un monde post-apocalyptique, June (Halle Berry) vit dans une cabane isolée avec ses deux fils, Nolan (Percy Daggs IV) et Samuel (Anthony B. Jenkins). Pour se protéger du « Mal » qui rôde aux alentours, tous trois sont reliés à une corde. Mais un jour, celle-ci se brise. Le cauchemar ne fait que commencer pour la famille…

Depuis près de vingt ans, Alexandre Aja s’est fait une place à Hollywood en devenant l’un des maîtres du cinéma d’épouvante (La Colline a des yeux, Mirrors, Horns…). Le revoici avec Motherland, un long-métrage dont l’idée de départ est plutôt intéressante. La première partie du film déjoue les codes du cinéma d’horreur et aborde de manière assez rare la notion du « Mal ». Malheureusement, le reste de cette nouvelle proposition horrifique du frenchy peine à séduire et déçoit franchement dans son dernier chapitre. Plus de peur que de bien.

Recommandation : 3 coeurs

Antoine Le Fur

 

  • L’heureuse élue de Frank Bellocq - Avec Camille Lellouche, Lionel Erdogan, Michèle Laroque, Gérard Darmon

Benoît (Lionel Erdogan) vient de se faire couper les vivres par ses riches parents, Solange (Michèle Laroque) et Roland (Gérard Darmon). Démuni, il imagine alors un stratagème pour leur soutirer une forte somme d’argent : leur faire croire qu’il va se marier afin qu’ils financent ses noces. C’est ainsi qu’à la suite d’un concours de circonstances, il finit par présenter sa « fausse fiancée » aux siens en la personne de Fiona (Camille Lellouche), une jeune femme au très fort caractère et à la franchise désarmante…

Bien sûr, on ne dira pas que L’Heureuse élue n’est pas le film de l’année. Ni même la comédie de 2024. Avec son scénario aux airs de déjà vu et sa grossièreté un peu trop appuyée, ce long-métrage de Franck Bellocq (Love Addict) ne fait pas toujours dans la dentelle. Reste quelques moments tout de même assez drôles et un casting survitaminé sur lequel règne une Camille Lellouche dont le talent comique écrase la concurrence.

Recommandation : 2 coeurs

Antoine Le Fur

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