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4/5

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  • Juliette au printemps de Blandine Lenoir - Avec Izïa Higelin, Sophie Guillemin, Jean-Pierre Darroussin, Noémie Lvovsky…

Juliette (Izïa Higelin) est une jeune illustratrice de livres pour enfants. Le temps de quelques jours, elle quitte la ville pour retrouver sa famille, à la campagne. Entre un père pudique (Jean-Pierre Darroussin), une mère fantasque (Noémie Lvovsky) et une sœur débordée par le quotidien (Sophie Guillemin), la jeune femme n’a pas le temps de s’ennuyer. D’autant que son retour aux sources sera riche en révélations et souvenirs qui remontent à la surface…

Les femmes sont très présentes dans la filmographie de Blandine Lenoir. Après les très charismatiques Zouzou, Aurore et Annie Colère, voici donc Juliette au printemps. Adapté de la bande dessinée Juliette, les fantômes reviennent au printemps de Camille Jourdy, ce quatrième long-métrage séduit par son doux mélange de sensibilité et de mélancolie. En outre, il offre l’un de ses plus beaux rôles à la toujours épatante Izïa Higelin.

 Recommandation: 4 cœurs

Antoine Le Fur

 

  • Gloria de Margherita Vicario - Avec Galatéa Bellugi, Carlotta Gamba, Veronica Lucchesi, Paolo Rossi…

Venise, en 1800. A l’Institut Sant’Ignazio, orphelinat et conservatoire de musique pour jeunes filles orphelines, tout le monde s’agite en vue de la visite imminente du nouveau Pape. Un grand concert doit y être donné en son honneur. On confie au prêtre en charge de l’orphelinat le soin d’en composer la musique. Mais ce dernier est en panne d’inspiration. Excitées et bouillonnantes d’idées, les jeunes pensionnaires de son institution vont prendre les choses en main, d’autant plus inspirées qu’elles découvrent un instrument de musique révolutionnaire: le piano forte…

Pour son premier long métrage, Margherita Vicario, autrice, compositrice et pianiste elle-même, a voulu rendre hommage aux compositrices des siècles derniers dont les œuvres restèrent injustement « injouées », par le simple fait qu’elles émanaient de femmes. Sur le plan formel et musical, le film est somptueux, voire passionnant. Sur celui de l’interprétation, aussi (Galatéa Bellugi, notamment, aussi belle que douée, et qui joue en italien). Le problème vient du manque de rigueur du scénario.Ce défaut coûte à ce beau film sa pleine crédibilité. Pour les mélomanes féministes et les esthètes.

Recommandation: 3 cœurs

Dominique Poncet

 

  • Excursion de Una Gunjak - Avec Asja Zara Lagumdzija, Nada Spaho…

Iman (Asja Zara Lagumdžija) est collégienne dans un établissement à Sarajevo. Discrète et en quête de reconnaissance, elle affirme, à l’occasion d’un «Action ou Vérité» n’être plus vierge. Ce petit mensonge va vite prendre des proportions importantes et atteindre un point de non retour lorsque la jeune fille fera croire qu’elle est enceinte…

Présenté l’an dernier au Festival de Locarno, ce premier long-métrage de la cinéaste Una Gunjak ne manque pas de qualités. Il y a presque quelque chose du thriller dans ce drame autour d’un mensonge en apparence anodin. Malgré une première partie assez captivante, le film perd de son intensité dans la suite du récit. Reste toutefois la performance habitée de la jeune Asja Zara Lagumdžija, incroyable en adolescente dépassée par les événements.

Recommandation : 3 cœurs

Antoine Le Fur

 

  • C’est pas moi de Leos Carax - Avec Denis Lavant, Kateryna Yuspina, Loreta Juodkaite…

Pour un projet d’exposition qui n’a finalement jamais eu lieu, le Centre Pompidou avait  demandé  à Léos Carax de répondre à une question: «  Où en êtes -vous ? ». Le cinéaste a conçu une réponse en forme de film-collage, dont on devine à travers ses fulgurances, ses images, ses citations et ses commentaires qu’il est un autoportrait sans concession. Abrupt, touffu, expérimental, C’est pas moi (moyen métrage de 41 mn) est,  à sa première vision, difficile à déchiffrer. Mais on le regarde, fasciné, par sa beauté (sa photo est signée Caroline Champetier), son montage, son mystère, et tout ce qu’il exprime de poésie, de désespérance, d’interrogations et d’amour pour le cinéma. Et, évidemment, on pense à Jean-Luc Godard. Décidément, dans le cinéma français, Leos Carax est un cinéaste à part, unique.

 Recommandation : 4 cœurs

Dominique Poncet

 

  • Les premiers jours de Stéphane Breton - Documentaire.

Sur un bout de côte désertique du Chili, des ramasseurs d’algues passent le temps, au milieu de cabanes légères et d’épaves rouillées. Comme éloignés de la civilisation, ils cherchent l’or du temps au milieu d’un paysage des plus singuliers…

Le nouveau film du cinéaste et ethnologue Stéphane Breton se révèle particulièrement aride. Sans dialogues, ce documentaire perd parfois le spectateur en raison de son dispositif radical. Mais derrière son austérité, difficile de ne pas s’émouvoir devant le spectacle presque onirique que nous offre la caméra du réalisateur. Inclassable et envoûtant, Les Premiers jours est ce que l’on appelle une vraie expérience de cinéma.

Recommandation : 3 cœurs

Antoine Le Fur

 

  • Paradis Paris de Marjane Satrapi - Avec Monica Bellucci, André Dussollier, Rossy de Palma…

Ancienne diva de l’Opéra, Giovanna (Monica Bellucci) fulmine : alors qu’on a annoncé sa mort par erreur, les hommages de la presse tardent à venir…Bien qu’il présente une célèbre émission criminelle à la télévision, Edouard (André Dussollier) accuse le coup quand sa mortalité se rappelle à lui…Mike (Ben Aldridge), cascadeur anglais peut-il décemment trembler devant la mort, alors qu’il la défie tous les jours ?… En tout, ils sont  cinq personnages différents et indépendants les uns des autres qui, dans des aventures croisées, vont  essayer de trouver la meilleure façon d’affronter la mort. Et si au fond, la solution se trouvait dans leur décision de continuer à vivre? Pour son cinquième long métrage de fiction, Marjane Satrapi ( Persepolis en 2007) a imaginé un film puzzle avec une multitude de personnages dont le seul point commun est la mort. Comment y faire face? Frontalement  ou par des chemins de traverse? De manière comique ou de façon tragique? Les scènes s’enchaînent à un rythme soutenu, portées par des acteurs visiblement inspirés par les dialogues et les situations que la cinéaste leur a concoctés. Là où le bât blesse c’est qu’on n’a jamais le temps de s’attacher vraiment aux personnages. En conséquence de quoi, on finit par  trouver le film un peu vain, malgré sa loufoquerie, sa tendresse et son indéniable énergie. A voir pourtant, si on aime les castings cinq étoiles, Paris, la vie et…le sens du graphisme de  Marjane Satrapi .

Recommandation: 3 cœurs

Dominique Poncet

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