A voir également au cinéma cette semaine

Notre recommandation
3/5

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  • La salle des profs de Ilker Çatak - Avec Léonie Benesch, Michael Klammer, Rafael Stachowiack…

Carla Nowak (Leonie Benesch) est enseignante dans un collège. Lorsqu’une série de vols se met à avoir lieu en salle des profs, elle décide de mener l’enquête en toute discrétion. Très vite, tout l’établissement se retrouve ébranlé par ses découvertes…

Voici un outsider qui pourrait bien créer la surprise lors de la prochaine cérémonie des Oscars. La Salle des profs de l’Allemand Ilker Çatak est nommé dans la catégorie du meilleur film international aux côtés notamment de La Zone dintérêt de Jonathan Glazer et Perfect Days de Wim Wenders, tous deux récompensés lors du dernier festival de Cannes. Mais ce brillant long-métrage n’a pas à rougir de la comparaison avec les deux autres films. Avec sa mise en scène au cordeau et une tension qui ne faiblit pas, La Salle des profs s’impose comme l’un des films les plus passionnants de ces dernières semaines. Percutant.

Recommandation : 4 cœurs

Antoine Le Fur  

 

  • La vie de ma mère de Julien Carpentier - Avec Agnès Jaoui, William Lebghil, Salif Cissé, Alison Wheeler…

Pierre, 33 ans (William Lebghil), patron d’une petite  boutique de fleurs, commence à s’en sortir, financièrement (il s’apprête à signer un beau contrat), et aussi, sentimentalement (il est sur le point de tomber amoureux). Patatras ! Judith, sa  bipolaire de mère s’échappe de l’établissement où elle est soignée depuis deux ans et  revient squatter sa propre mère. Finie la tranquillité de Pierre et de sa mamie ! Fantasque, excessive et instable, Judith, grave maniaco-dépressive, va leur rendre, malgré elle,  la vie infernale…Heureusement, ces trois-là s’aiment, par delà les orages…

Quelle jolie et tendre chronique que cette comédie-là, qui charrie dans les mêmes mouvements, rires, larmes et émotions ! Signée Julien Carpentier (ancien complice, entre autres de Bruno Gaccio et de Mathieu Madénian. Écrire, il sait faire! ), elle repose sur un duo irrésistible, Agnès Jaoui, encore une fois extraordinaire d’aisance, de fantaisie et d’humanité et William Lebghil, sensationnel de subtilité et d’intériorité. C’est la première fois qu’on voit  le comédien faire venir les larmes dans les yeux des spectateurs : il est bouleversant. Au dernier Festival d’Angoulême, La vie de ma mère avait recueilli à l’unanimité le Prix du Public. À juste titre.    

Recommandation : 4 cœurs

Dominique Poncet

 

  • H.L.M. Pussy de Nora El Hourch- Avec  Léah Aubert, Médina Diarra, Bérénice Béjo…

Amina (Leah Aubert), Djeneba (Médina Diarra) et Zineb (Salma Takaline) sont trois adolescentes inséparables. Leur vie bascule le jour où elles postent sur les réseaux sociaux la vidéo mettant en cause l’agresseur de l’une d’entre elles. Face aux multiples pressions, les trois jeunes filles voient leur amitié mise en péril…

Bien sûr, il convient de faire preuve d’indulgence devant HLM Pussy, premier long-métrage de Nora El Hourch. Les intentions sont louables mais, malheureusement, le film ne convainc pas. Les luttes féministes à l’ère #MeToo, le traitement des minorités en France, la jeunesse actuelle… On ne sait plus vraiment où veut en venir la réalisatrice dans ce pot pourri où certaines comédiennes, à l’image de la révélation Leah Aubert, arrivent à tirer leur épingle du jeu.

Recommandation : 2 cœurs.
Antoine Le Fur

 

  • Inchallah, un fils  d’Amjad Al Rasheed- Avec Mouna Hawa, Yumma Marwan, Salwa Nakkara…

Un matin, Nawall, trouve son mari, Amman, décédé auprès d’elle dans son lit. En deuil, cette aide-soignante de métier, dévouée, honnête et combative tente de s’occuper de sa fille Noura. Mais entre les traites de la voiture que feu son mari n’avait pas encore payées à son frère, et l’absence de contrat de mariage entre eux , les problèmes vont s’accumuler. Bien qu’ayant réglé une partie de son appartement avec sa dot (mais elle n’a pas de preuve écrite), Nawall, qui, en plus, n’a pas de fils , risque de perdre son logement et la garde de sa fille. Mais Allah veille…

Premier film jordanien de l’histoire à avoir été projeté au Festival de Cannes, ce premier long métrage d’Amjad Al Rasheed est un bijou de film qui réussit, sur une intrigue haletante, à dresser le portrait d’une société jordanienne étouffant sous le poids du patriarcat.Tout emballe dans ce film : son « pitch » (tiré d’une histoire vraie?), la finesse de ses dialogues, sa photo et son interprétation, notamment celle de Mouna Hawa, sidérante en mère courage qui plie, mais ne rompt pas. Une magnifique découverte.

Recommandation: 4 cœurs

Dominique Poncet

 

  • Comme un fils de Nicolas Boukhrief- Avec Vincent Lindon, Karole Rocher, Stefan Virgil Stoica…

Jacques Romand (Vincent Lindon) est un professeur qui a perdu sa vocation. Un jour, alors qu’il fait ses courses, il est témoin d’un vol commis par un adolescent, Victor (Stefan Virgil Stoica). Quelques temps plus tard, il croise à nouveau son chemin. Comprenant que le jeune garçon est exploité par les siens, il décide de lui venir en aide…

Non ce n’est pas un premier film. C’est pourtant précisément la question que l’on pourrait se poser devant Comme un fils, nouveau long-métrage réalisé par Nicolas Boukhrief (Le Convoyeur, Cortex, La Confession…). Mise en scène peu inspirée, scénario hasardeux et interprétations inégales de la part des comédiens, ce film déçoit malgré un sujet de départ qui était pourtant prometteur.

Recommandation: 2 coeurs

Antoine Le Fur

 

  • 14 jours pour aller mieux d’Edouard Pluvieux- Avec Maxime Gasteuil, Zabou Breitman, Romain Lancry…

Cadre ambitieux et cartésien, Maxime (Maxime Gasteuil) ne pense qu’à sa carrière et  à son mariage avec Nadège (Anne Serra), la fille de son patron. Mais ce dernier le trouve trop stressé. Voilà Maxime entrainé malgré lui  par son futur beau-frère (Romain Lancry) dans un stage de bien-être dont la coordinatrice (Zabou Breitman, presque méconnaissable) ne va pas s’avérer être la femme la plus « bienveillante » du monde et dont les stagiaires vont se révéler être tous plus perchés les uns que les autres. 14 jours d’enfer pour aller mieux, ça valait le coup ?  A en juger par la fin du film, trois fois oui…

Décidément les stages de bien-être inspirent les réalisateurs.  Deux ans après le très vivifiant Hommes au bord de la crise de nerfs d’Audrey Dana, voici 14 jours pour aller mieux, tiré d’une histoire vraie par Edouard Pluvieux et Maxime Gasteuil. Les deux co-scénaristes ont fait la paire. Ils ont écrit à quatre mains, une comédie  caustique et jubilatoire, pleine de scènes hilarantes, judicieusement réalisée par le premier et excellemment jouée par le second (dont c’est le premier grand rôle sur le grand écran, et, au vu du résultat, sans doute pas le dernier !). La distribution  est du tonnerre, emmenée  par une Zabou Breitman en pleine forme et un Romain Lancry plus qu’attachant.   

Recommandation 3 coeurs

Dominique Poncet

 

  • Les Carnets de Siegfried  de Térence Davies- Avec Jack Lowden, Thom Ashley…

En 1914, le poète anglais Siegfried Sassoon est enrôlé dans l’armée britannique.  De retour à la vie civile, les horreurs de la Première Guerre mondiale vont lui inspirer  des écrits pacifistes. Si ces derniers offrent au jeune homme une mise au ban par sa hiérarchie, ils lui ouvrent les portes d’une nouvelle vie mondaine, une vie qui ne se révèlera pourtant pas facile car Siegfried Sassoon est homosexuel, ce qui est difficile à assumer dans le Londres guindé des années 20…

Signé Terence Davies (ce fut  son ultime long métrage), ponctué par des lectures de poèmes, à mi chemin entre le documentaire (il comporte beaucoup d’images d’archives) et la fiction, ce film  retrace le parcours d’un poète britannique légendaire, qui eut le cran de devenir un pacifiste acharné à une époque où cette prise de position n’était pas en vogue. S’il est trop long (2h17) et par moments un peu grandiloquent, il n’en demeure pas moins un bel hommage à un homme de lettres injustement méconnu en France. Une découverte.     

Recommandation :  2 coeurs

Dominique Poncet

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