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Et aussi
- La Petite sirène de Rob Marshall. Avec Halle Bailey, Javier Bardem, Melissa McCarthy…
Ariel (Halle Bailey) est une jeune sirène intrépide qui ne rêve que d’une chose : découvrir le monde des humains. Mais son père, le roi Triton (Javier Bardem), ne l’entend pas de cette oreille et lui interdit formellement de s’approcher de la surface. Néanmoins, un jour, Ariel désobéit et s’aventure hors de l’eau. Lors de cette escapade, elle tombe sous le charme du Prince Éric (Jonah Hauer-King). La jeune sirène espère alors revoir celui pour qui elle a eu un véritable coup de foudre et va donc conclure un marché avec Ursula (Melissa McCarthy), la terrible sorcière des mers, et accessoirement sa tante. Cette dernière lui offre la possibilité de pouvoir vivre sur la terre ferme. Mais la contrepartie sera terrible pour Ariel et son père…
Et un de plus. On ne compte plus les films d’animation Disney qui sont revisités en prises de vues réelles. Cette année, c’est donc La Petite sirène qui, 34 ans après sa sortie en salles, connaît une nouvelle version mais avec des acteurs cette fois. Légèrement kitsch, le long-métrage de Rob Marshall (Nine) demande un petit temps d’adaptation tant l’esthétique flirte parfois avec le mauvais goût. Malgré tout (et en dépit de certaines longueurs), cette Petite sirène 2.0 reste néanmoins un divertissement très honnête pour petits et grands. Outre Halle Bailey qui s’impose comme un choix original pour incarner Ariel, on retrouve avec plaisir Melissa McCarthy, excellente en sorcière des mers assoiffée de vengeance. Pourquoi bouder son plaisir ?
Recommandation : 3 cœurs
Antoine Le Fur
- Faces cachées de Joe Lawlor - Avec Ann Skelly, Orla Brady, Aidan Gillen…
A la mort de sa mère adoptive dont elle a été l’unique enfant bien-aimée, Rose, désormais jeune étudiante en médecine vétérinaire, décide de contacter sa mère biologiste, dont elle n’a jamais eu de nouvelles. Mais cette dernière, Ellen, actrice à succès, commence par refuser de la rencontrer, avant de finir par céder. Au cours de leur premier entretien, Ellen dévoile à Rose les raisons pour lesquelles elle l’a abandonnée : son père biologique était un type tellement « moche » qu’elle n’a pas eu le courage de s’ occuper de l’enfant qu’il lui avait fait. Rose part alors à la recherche de ce père si peu recommandable. Sans surprise, sa confrontation avec lui va s’avérer catastrophique…Un nouveau drame se noue…
Devant ce thriller psychologique, dans lequel on voit une mère et une fille essayer de se (re)construire ensemble face à la malfaisance d’un homme, il est impossible de ne pas penser à Bergman. Ce long métrage, tendu, sobre et qui traite des ravages psychologiques de la violence des pères et époux sur leur famille est pourtant dû à un couple de réalisateurs irlandais, Joe Lawlor et Christine Molloy. On peut lui reprocher le côté un peu trop scolaire de sa mise en scène, mais pas la justesse de son ton, ni celle de ses interprètes, en tête desquels Aidan Gillen et Ann Skelly.
Recommandation : 3 cœurs
Dominique Poncet
- La Maleta de Jorge Dorado. Avec Alvaro Morte, Veronica Echegui, Maria Eugenia Suarez…
Mario (Alvaro Morte) est un homme taciturne qui travaille au bureau des objets trouvés à Madrid. Son travail est l’une des choses les plus importantes dans sa vie. Un jour, on lui remet une petite valise. À l’intérieur se trouvent des vêtements et des ossements d’enfants. Bouleversé par cette découverte, Mario décide d’enquêter pour résoudre le mystère, quitte à mettre sa vie en danger…
Jorge Dorado a débuté sa carrière il y a vingt ans en tant que second réalisateur sur le film La Mauvaise éducation de Pedro Almodovar. Une œuvre bien différente de La Maleta, son nouveau long-métrage, thriller diabolique dans lequel Alvaro Morte (le mythique professeur de la série La Casa de Papel) se retrouve plongé dans une enquête qui va la dépasser. Malgré quelques moments de flottement, La Maleta demeure un film efficace, au scénario bien ficelé. Les amateurs de polars (et pas que) vont être servis.
Recommandation : 3 cœurs
Antoine Le Fur
- Omar la Fraise d’Elias Belkeddar. Avec Reda Kateb, Benoît Magimel, Meriem Amiar …
Omar la Fraise (Reda Kateb) est une légende du grand banditisme en France. Contraint à la cavale, il réside désormais en Algérie en compagnie de son fidèle acolyte Roger (Benoît Magimel). Les deux hommes tentent tant bien que mal de s’habituer à leur nouvelle vie tranquille, après des années de violence et de terreur. Mais Omar sent qu’il lui manque quelque chose. Sa rencontre avec la jeune Samia (Meriem Amiar), ouvrière dans une usine de gâteaux, pourrait bien combler ce vide…
Présenté en Séance de Minuit au Festival de Cannes, Omar la fraise est le premier long-métrage réalisé par Elias Belkeddar. Jusqu’ici connu comme scénariste (Mes jours de gloire d’Antoine de Bary, Athena de Romain Gavras…), il réunit devant sa caméra un tandem de choc : Reda Kateb et Benoît Magimel. Si le talent des deux comédiens n’est plus à prouver, encore faut-il qu’ils soient bien dirigés. Hélas, tous deux se retrouvent en roue libre dans ce film assez vulgaire et creux malgré une idée de base plutôt séduisante. Tournant rapidement en rond, Omar la Fraise ne brille pas par ses qualités cinématographiques. On retiendra néanmoins la révélation Meriem Amiar dont c’est le premier rôle au cinéma et que l’on risque bien de revoir très rapidement.
Recommandation : 2 cœurs
Antoine Le Fur
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