Un peu, beaucoup, aveuglément
De
Clovis Cornillac
Avec
Clovis Cornillac (Machin), Mélanie Bernier (Machine), Lilou Fogli (Charlotte), Philippe Duquesne (Artus)
Notre recommandation
3/5
Infos & réservation
Vu
par Culture-Tops
Thème
C’est une rencontre à l’aveugle de voisin, voisine. Lui, seul et isolé depuis plus de 7 ans, est un inventeur de casse-tête. Ours mal léché et sauvage, il ne peut se réaliser que dans le silence. Elle, pianiste coincée, très BCBG, prépare un concours de piano et ne peut s’épanouir qu’en exprimant son art. Elle, emménage dans l’appartement voisin de Lui et doit travailler son instrument toute la journée. Lui (Machin) invente alors tous les stratagèmes pour la faire fuir et elle (Machine) augmente les décibels pour le faire déménager. Après une guerre sans merci de part et d’autre du mur qui les sépare, ils finissent par s’apprivoiser et vivront ensemble aveuglément, jusqu’au moment où…
Points forts
- Un scénario très original, inventif et burlesque.
- Une comédie romantique qui tient ses promesses, légère, tendre et drolatique.
- Une réinvention du discours amoureux.
- Mélanie Bernier, parfaite en ingénue réservée et passionnée, toute à la fois petit fille ou jeune femme fatale, sombre ou drôle, naturelle et spontanée, tout à fait délicieuse
- Clovis Cornillac décidément de plus en plus surprenant, de plus en plus séduisant, de plus en plus fin, je dirais même plus: un comédien accompli qui prouve au fur et à mesure des années qu’il est un adulescent surdoué, et une révélation comme réalisateur.
- Lilou Fogli (une jolie découverte) et Philippe Duquesne (ex Deschiens), deux acolytes déjantés de Machin, Machine: ils sont parfaits dans leur rôle respectif d’éléments perturbateurs.
Quelques réserves
- Comme toutes les comédies romantiques, quelques passages qui s’essoufflent et qui cassent quelque peu le rythme de cette oeuvre très charmante qui, au demeurant, reste dans son ensemble plutôt réussie
Encore un mot...
Une comédie qui ose enfin casser les codes de la rencontre amoureuse d’aujourd’hui, sans iphone, sans ipad, sans tinder, sans meetic, sans facebook, sans tous ces réseaux sociaux subversifs. C’est plutôt jouissif ! Au commencement j’ai adoré le côté « Guerre des Roses » où tout acte diabolique pourrit la vie de voisin et de voisine pour aboutir au consensus amoureux genre « Coup de foudre à Nothing Hill ». La cloison qui sépare Machin, Machine est un moyen fabuleux et excitant d’exacerber tous les fantasmes. Bravo au couple Cornillac-Fogli de l’avoir imaginé, dans ce monde où tout est suggéré, tout est montré, tout est surjoué, tout est vulgarisé… Ce film est une jolie démonstration, légèrement rétrograde soit, de l’art amoureux, puisque très romantique, mais sa pudeur n’en est que plus charmante. Une version moderne du jeu de l’amour et du hasard.
L'auteur
Clovis Cornillac, est un enfant de la balle plutôt précoce. Il débute sa carrière à l’âge de 15 ans, aux côtés de Peter Brook. Acteur aux multiples facettes, perfectionniste, voire transformiste, il se révèle sur les planches, la toile et le petit écran. Il devient incontournable dans le paysage cinématographique français, s'imposant aussi bien dans le cinéma d'auteur que dans les grosses productions commerciales. Sa dernière prestation dans la série télévisée « Chefs » lui offre un rôle puissant et charismatique. Avec « Un peu beaucoup, aveuglément », il réalise son premier long métrage, une comédie romantique dont
La scénariste n’est autre que son épouse, la comédienne Lilou Fogli.
Tweet
Un petit air du "Jeu de l'amour et du hasard"...
Ajouter un commentaire