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Thème
A 17 ans, Sangaïlé, qui habite à Vilnius, vient en vacances avec ses parents dans une villa en pleine forêt, proche d’Elektréani, ville sans charme, encore marquée par cinquante ans d’occupation soviétique. Sangaïlé, garçon manqué au corps d’androgyne, passionnée d’aviation, ne manque aucun show aérien dans ce pays qui cultive l’amour des avions. C’est lors d’une fête aérienne qu’elle rencontre une fille du coin, Austé, aussi extravertie qu’elle est introvertie, aussi heureuse qu’elle est torturée, aussi pauvre et libre qu’elle est riche et encombrée par sa famille. Une amitié forte va les révéler et les faire grandir.
Points forts
- Pas de doute, la réalisatrice aime les avions : c’est un grand plaisir de voir évoluer ces coucous magnifiques et d’observer la façon dont elle les phtographie. Elle a multiplié les prises de vue et les points de vue. C’est du grand art.
- Elle a fait appel à ses souvenirs de jeunesse en Lituanie pour filmer une chronique d’été avec pour thème l’adolescence et toutes les premières fois: première sortie, premier amour, premier déchirement face à l’enfance qui s’en va et à la jeunesse qui s’avance, pleine d’espoirs et de peurs. Pour l’héroïne, c’est presque aussi vertigineux que les évolutions acrobatiques des avions; aussi beau et inquiétant de quitter l’enfance que de bondir dans le ciel.
Quelques réserves
Il est visible que la réalisatrice ne veut pas en dire trop et laisser la place aux sensations et aux images. On n’est pas chez Rohmer avec ses dialogues sans fin. On peut le regretter par moment. Le mutisme de l’héroïne contamine le film…
Encore un mot...
L’intrigue croise deux thèmes forts, l’adolescence et un pays, si proche de nous et si lointain, qui revit à son propre rythme et oublie celui du grand frère autrefois trop protecteur…
Une phrase
« Il y a peu de films lumineux sur l’adolescence et j’ai voulu, tout en abordant certains traits assez durs, faire quelque chose de léger et de pop. J’ai surtout voulu tourner le film qui m’aurait fait du bien à 17 ans ».
L'auteur
Diplômée de l’Ecole Nationale d’Arts Plastiques d’Avignon, la cinéaste Alanté Kavaïté a approfondi son travail sur la photo et la vidéo aux Beaux Arts à Paris. Elle est l’auteur d’un premier film, « Ecoute le temps », sorti en 2007, avec Emilie Dequenne. Elle est née en 1973 en Lituanie où elle a passé son enfance, dont on retrouve pas mal d'échos dans son deuxième film, « Summer ». Elle vit et travaille en France.
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Un film profond et délicat sur l'adolescence et les premières fois.
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