Quelques comédies musicales au cinéma
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Thème
Chantons sous la pluie de Stanley Donen et Gene Kelly,
Les Demoiselles de Rochefort de Jacques Demy,
Madame Anderson présente de Stephen Frears,
Burlesque de Steven Antin
Ballroom dancing de Baz Luhrmann,
La Mélodie du Bonheur de Robert Wise,
et quelques autres…
Points forts
C’est un petit florilège de merveilleux moments, en couleurs, enclins à la bonne humeur et l’espoir de jours meilleurs…(appréciez la rime !) Offrez-vous le plaisir de les revoir ou dépêchez-vous de les découvrir : Certains sont mondialement connus, d’autres plus confidentiels : à vous de choisir !
1/ Commençons par “la mère” de toutes les comédies musicales : Chantons sous la pluie (Singin’ in the rain Etats-Unis, 1952), Stanley Donen et Gene Kelly chorégraphe. Une merveille qui n’a pas pris une ride. Drôle, culotté même puisque le film met en scène les manigances des producteurs. Un trio magique : Gene Kelly splendide, Debbie Reynolds délicieuse, Donald O’Connor irrésistible et la superbe Cyd Charisse («the legs»). Des gags à mourir de rire, de superbes ballets, de savoureux seconds rôles. Sérieux aussi, puisqu’il narre le pénible passage du cinéma muet au parlant. Inoubliables chansons : Singin’ in the rain, Good morning, Make’em laugh...Les vêtements, très années 30, sont eux aussi assez décoiffants. Qu’on se le dise : patauger sous la pluie rend definitivement heureux !
2/ Autre grand classique : Les Demoiselles de Rochefort (France 1967) Jacques Demy, musique Michel Legrand, Chorégraphe Norman Maen. «Les sœurs jumelles nées sous le signe des gémeaux» : un rêve «en-chanté», Catherine Deneuve-Françoise Dorléac en fofolles dansantes et chantantes, une fête foraine sur la grand place... “Nous voyageons de ville en ville, du Val de Loire aux bords du Rhin”...Danielle Darrieux resplendissante en bistrote sentimentale, Piccoli en Simon Dame et Gene Kelly amoureux de Françoise Dorléac. Que rêver de plus ? Le monde entier connaît…
3/ Mauvais titre mais éblouissant divertissement : Madame Anderson présente (U.K.2004) Stephen Frears. Peu distribué en France. Dommage ! Une veuve extravagante et fort riche, rachète un théâtre à Londres, souhaite en faire un music-hall, engage un directeur artistique intransigeant : Judi Dench (plus connue comme “M” dans les James Bond) et Bob Hoskins forment un couple hilarant, infernal, qui révolutionne la scène londonienne : paillettes, chansons et jambes en l’air. L’action se situe entre 1923 et 1941. C’est une histoire vraie, agrémentée d’une blonde sublime, Kelly Reilly. Tous les seconds rôles sont épatants et la musique enjôleuse.
4/ Très américain mais bien fait : Burlesque (USA 2010) Steven Antin. Deux stars : la fracassante Cher et la trépidante Christina Aguilera. Deux voix superbes, une musique énergique, des numéros très beaux. L’histoire est un peu simplette mais c’est sans importance, il y a du rythme, on s’amuse et on oublie tout. Cher est vraiment sublime et l'inénarrable Stanley Tucci en confident homosexuel branché est réjouissant. Les danseuses sont belles à couper le souffle, et le « méchant » vraiment antipathique.
5/ Un pur délire venu d’Australie : Ballroom dancing (Australie, 2002) Baz Luhrmann. L’australienne famille Hastings est obsédée par la «danse de salon» : tango, valse, rumba et paso-doble ; elle s’entraîne dur pour remporter le célèbre concours “Pan pacific”. Scott le fiston veut imposer un style nouveau : d’où conflit, assorti d’une bluette amoureuse avec une fille à lunettes pas vraiment douée mais qui va se transformer en géniale beauté, guidée par l’amour ! Plongeon dans les concours de danse, avec ces femmes fardées en robes fluo aux multiples jupons et leurs cavaliers en queue de pie avec un dossard, musique épatante, seconds rôles hilarants...Quel joyeux moment ! On en danserait en cachette dans sa salle de bain ! (à noter qu’il laissa pantois le Festival de Cannes)
Osons l’avouer : on peut aussi aimer La Mélodie du Bonheur (USA, 1965) Robert Wise, musique Richard Rodgers. Pas vraiment une comédie musicale, mais un bon « remonte moral » : il y a tout dans ces 2 heures 47 de guimauve : la musique, la famille, la foi, les bonnes sœurs, le noble séducteur, l’innocente héroïne, le fric, la belle Autriche, les vilains nazis, le traître et les héros… Le monde entier peut fredonner Do, ré, mi, et le touchant Edelweiss… Pour une fois Christopher Plummer n’est pas un vilain officier, Julie Andrews toujours égale à elle-même. Jean Tulard, dans son Dictionnaire du cinéma, déteste : «...un des films les plus niais de l’histoire du cinéma». Pourtant 5 Oscars. Retour à la naïveté alpestre garanti.
Encore un mot...
Ce choix est évidemment très subjectif, tourné vers un maximum de gaieté car même ”peu intello”, elle fait grand bien. Ont été délibérément écartés les Fred Astaire (en noir et blanc, très décalés), le Fame d’Alan Parker (ennuyeux, fumeux), les disco des années 70/80, Travolta, Dirty dancing (dit culte), et bien d’autres.
Plus proches de nous, on n’empêche personne d’apprécier Mamma mia ou La la land (intrigues accablantes), Victor Victoria (le moins réussi de Blake Edwards, un peu lourdingue mais drôle avec un James Garner inattendu et grimaçant) ; Bohemian Rhapsody (dédié à Freddie Mercury, chanteur rock de Queen, très beau mais sinistre) ou le Rocketman de Dexter Fletcher (2019, avec l’excellent Taron Eglerton en Elton John).
Reste que si vous voulez voir Guy Marchand “Ramon le Gominé” en virtuose du tango, sur la musique du magnifique «plus long tango du monde» d’Antoine Duhamel, avec Edith Scob en Mme Valentine, Micheline Dax déjantée en Mme Lamour, et les célèbres profs de danse Rosy et Georges, précipitez-vous sur L’Acrobate (attention, il y a plusieurs films qui portent ce même titre) choisissez bien celui de 1976 du regretté Jean-Daniel Pollet (décédé en 2004).
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