Olli Maki
Infos & réservation
Thème
Le film est tiré de l’histoire vraie d’Olli Mäki, un boxeur né en 1936 à Kokkola en Finlande. Gloire des rings finlandais dans les années 6O, avant de raccrocher ses gants en 1973, il reste surtout connu dans son pays pour avoir fait passer l’amour avant sa carrière…
C’est justement cette particularité du champion que Juho Kuosmanen a choisi d’exploiter dans son film. En cet été 1962, Olli Mäki (Jarkko Lahti) se prépare au combat qui pourrait faire de lui un champion du monde, catégorie poids plumes. Il doit perdre du poids et se concentrer. Tout semble rouler. Mais un jour, il rencontre Raija, une femme qui va le détourner de son objectif. Sous son physique de champion, se cachaient, chez Olli, un poète rêveur et un grand amoureux…
Points forts
-Les surprises que réserve le scénario. On croit être dans un biopic, et on s’aperçoit qu’on nous propose là, moins le portrait d’un champion que celui d’un homme pour lequel le bonheur prime sur la gloire, ses ors et …sa vanité.
-Le « look » du film. Tourné en noir et blanc, avec des jeux de gris magnifiques, il a des allures d’archives de reportages qui auraient pu être tournées dans les années 60, par Claude Lelouch. Ah, le sentimentalisme des images, et la beauté surprenante de certains plans !
-L’interprétation d’Olli Mäki par Jarkko Lahti, superbe d’investissement, pas seulement physique.
Quelques réserves
Les baisses de régime du scénario, qui font que, par moments, on «décroche » un peu de cette histoire, dont on attendait, au vu de son sujet et son contexte, qu’elle soit tendue, du premier au dernier plan…
Encore un mot...
On comprend pourquoi cet « Olli Mäki », venu de Finlande, a conquis le coeur de ceux qui l’ont primé et, notamment, donc, ce dernier week-end, le jury du Festival de Saint-Jean-de-Luz présidé cette année par Eric Klapisch. Il a un charme vintage, dégage un romantisme fou, fait toucher du doigt les sacrifices que doivent consentir, sous peine de perdre, les grands champions, et surtout, apporte la preuve éclatante, qu’en dehors d’Aki Kaurismaki, il existe un cinéma finlandais qui a sa place sur les écrans du monde.
Une phrase
« Quand j’ai commencé à creuser l’histoire d’Olli, j’ai réalisé qu’elle était pleine de détails magnifiques et de complexités, ce qui la faisait sortir de l’ordinaire et la rendait unique »- Juho Kuosmanen, Cannes 2016
L'auteur
Sauf exception, mis à part Aki Kaurismaki, le public français ne connaît pas les cinéastes finlandais. Cette donne pourrait bien changer avec la sortie, le 19 octobre prochain, sur les écrans, d’ « Olli Mäki », de Juho Kuosmanen , qui après avoir raflé le prix « Un Certain Regard » au dernier festival de Cannes, puis reçu un très bel accueil au Festival de la Rochelle, s’est vu décerner le prix du Jury du festival International de films de Saint-Jean-de Luz, le 8 octobre dernier. Et ce, à l’issue d’une compétition de très bon niveau et très serrée.
« Olli Mäki » est le premier long- métrage de Juho Kuosmanen. Mais ce réalisateur de quarante et un ans, basé à Helsinki et metteur en scène d’opéras à ses heures, est pourtant loin d’être un débutant. Sur le circuit des « courts », il est même reconnu comme étant un des cinéastes un des plus prometteurs de sa génération. Les prix qu’il y a déjà obtenus en sont la preuve, notamment ceux de la Cinéfondation à Cannes et celui du festival de Locarno.
Ajouter un commentaire