Marie Francine
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Thème
Rien ne va plus pour Marie-Francine (Valérie Lemercier). Le même jour, elle apprend que son mari (Denis Podalydes) la quitte pour une femme plus jeune, et qu’elle est licenciée du labo où elle est chercheuse. Complètement démunie, la voilà contrainte, à cinquante ans, de retourner vivre chez ses parents, des « bourges » coincés du seizième arrondissement parisien (Hélène Vincent et Philippe Laudenbach).
Dur, dur : le soir, elle doit dormir dans le canapé du salon familial, et le matin, prendre son café dans le bol qu’elle avait petite fille et sur lequel est inscrit son prénom!!!
Apothéose pour elle qui fume clope sur clope, ses parents lui achètent une boutique de cigarettes électroniques. Impossible de tomber plus bas !
Mais voilà qu’un jour, débarque Miguel, un célibataire cuisinier de son métier (Patrick Timsit)… Quelques drôlissimes péripéties plus tard, à sa plus grande surprise, et à son corps défendant (au moins au début), Marie-Francine, la flippée-déprimée, va retomber amoureuse…
Points forts
- Voilà un film qui réserve une jolie surprise scénaristique. Parce qu’à son début, il dynamite avec drôlerie le mode de vie des petits bourgeois, on se croit dans un comédie de mœurs (Ah, il s’en passe de belles chez les NAP du Seizième!) et, puis, insensiblement, par un jeu très habile d’écriture, on se retrouve dans une comédie romantique ! Le rire change de couleur…
- On savait Valérie Lemercier, rigolotte, fantaisiste et gentiment moqueuse. On découvre qu’elle peut être aussi sentimentale et fleur bleue. Jouer les amoureuses transies, maladroites, empotées et rêveuses, lui va comme un gant. L’émotion qu’elle dégage est irrésistible.
- Quelle bonne idée d‘avoir pensé à Patrick Timsit pour incarner son « fiancé ». Le comédien est parfait. Il a la douceur, le charme, l’humanité, la gentillesse et la naïveté requises pour son personnage. C’est la première fois qu’on lui confie ce genre d’emploi. On espère que ce ne sera pas la dernière.
- Tous les rôles secondaires ont été choisis avec soin. Hélène Vincent et Philippe Laudenbach, par exemple, interprètent avec une éblouissante maestria les parents coincés dans leurs manies, leurs habitudes, leurs faux semblants, leurs préjugés et leurs… mensonges.
Denis Podalydes joue pour sa part, avec une innocence confondante, les goujats magnifiques. En outre , il faut l’avoir entendu dire « Prends pas le métro, c’est ballot » pour avoir une idée de sa force comique !
Quelques réserves
- Le film souffre par moments d’arythmie.
- Certains reprocheront à Marie Francine la légèreté de son scénario. Mais d’autres répliqueront que c’est cette légèreté qui fait le charme de ce film. S’il était une peinture, ce film serait une aquarelle...
Encore un mot...
Elégance, drôlerie, fantaisie, cocasserie et, bienveillance, oui, bienveillance... Qu’il est agréable de regarder une comédie où des mots comme vitriol, vulgarité et méchanceté n’ont pas droit de cité. C’est léger ? Oui, et alors… C’est si bien joué !… C’est irréaliste ? Oui, mais avec tant de sincérité ! Et puis comment ne pas succomber à un film en forme de conte qui nous raconte qu’à cinquante ans, il est encore possible de tomber amoureux…
Une phrase
« Personnellement, je n’aime pas tant que ça les comédies romantiques. Mais quand le film a été fini, je me suis dit : « Eh oui ! C’est une comédie romantique », ce qui n’apparaissait pas si clairement à l’écriture ». Valérie Lemercier
L'auteur
Est-il encore nécessaire de présenter Valérie Lemercier, l’une des artistes les plus populaires de France, qui, où qu‘elle se produise, sur scène, sur petit ou grand écran, déclenche l’hilarité ?
Juste donc rappeler qu’elle est née à Dieppe le 9 mars 1964 (elle est l’une des rares comédiennes à ne pas cacher son âge), a grandi en Seine-Maritime dans une famille d’agriculteurs aisés, a appris son métier d’actrice au Conservatoire de Rouen, a débuté à la télé en 1988, dans la série humoristique Palace, et la même année au ciné dans Milou en mai de Louis Malle.
Après, sa carrière étant lancée, elle n’a plus arrêté d’enchainer les rôles, sur scène (souvent, pour des one women shows désopilants, écrits par elle) et devant la caméra.
Elle réalise aussi ponctuellement des films : Quadrille, en 1996; Le Derrière, en 1999; Palais Royal en 2005; 100% Cachemire en 2013, et donc, cette année, ce Marie- Francine, qu’elle a co-écrit avec Sabine Haudepin.
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