L’INTÉGRALE CLINT EASTWOOD
63 longs métrages et 3 documentaires
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Le contenu
Les 63 films de Clint Eastwood en tant que réalisateur et acteur crédité de 1958 à 2019, réunis pour la première fois dans un coffret somptueux, édition limitée et numérotée (2200 exemplaires ).
Points forts
Tout est bon à regarder et à écouter dans cette intégrale de celui qui est sans doute aujourd’hui la figure la plus légendaire du cinéma américain.
Quelques réserves
Aucun, évidemment.
Encore un mot...
Quel plaisir de pouvoir retracer en images, de façon exhaustive, la carrière d’un artiste sans qui le cinéma américain ne serait pas ce qu’il est. On s’aperçoit que navet, série B ou chef d’œuvre, chaque opus auquel l’incomparable Clint a participé - en tant que réalisateur ou seulement acteur - est marqué de son empreinte. Que ce soient ses compositions de cowboys mutiques dans les westerns spaghetti de ses (presque) débuts, celle d’un vieil horticulteur ruiné qui se reconvertit en chauffeur dans La Mule, ou encore celle, bouleversante, d’un photographe amoureux dans La route de Madison, rien, chez lui, ne laisse indifférent.
De son premier rôle crédité dans le film de guerre Escadrille Lafayette à son dernier dans La Mule en 2018, et en incluant toutes ses réalisations jusqu’au Cas Richard Jewell (inspiré d’une histoire vraie), ce sont les 65 ans de carrière de Clint qui sont enfermées dans ce coffret. En tout, 82 heures et 30 minutes de visionnage ! Elles valent amplement les 299,99 euros qu’il faut débourser pour acquérir cette intégrale sans précédent. Pour les fans de Clint et tous les cinéphiles en général.
Une phrase
qui sera cinq citations, toutes du grand Clint :
« La beauté du cinéma, c’est de pouvoir tenter quelque chose de différent ».
« Je ne suis pas très doué, mais je cherche constamment à m’améliorer ».
« Personne ne va voir un film qui suscite l’indifférence ».
« Le processus d’écriture et de réalisation transforme immanquablement toute personne en un personnage de fiction ».
« Je n’ai pas trop mal réussi comme acteur et comme réalisateur ».
L'auteur
A 90 ans (91 en mai prochain ), Clint Eastwood est l’un des cinéastes les plus admirés et récompensés du cinéma américain. A la fois acteur, scénariste, réalisateur et producteur, il est d’autant plus vénéré qu’il est autodidacte et s’est formé sur le tas.
En 1958, après des débuts médiocres et des boulots alimentaires, le jeune Clint ( il n’a pas trente ans ) se fait remarquer par le réalisateur de la série Rawhide. Bingo ! Sa grande taille (1,95 m), son allure dégingandée et le bleu azur de son regard de lynx font merveille dans cette série qui raconte la vie quotidienne des cowboys.
A 34 ans, vedette montante, il est contacté par un réalisateur italien encore peu connu, Sergio Leone, qui lui propose de l’accompagner en Espagne pour participer comme acteur au tournage de la Trilogie du dollar ( Pour une poignée de dollars, Et pour quelques dollars de plus, Le Bon, la Brute et le Truand ).
Sa carrière est lancée. Devenu célèbre, il interprète de nombreux personnages, notamment, à plusieurs reprises, celui de l’Inspecteur Harry, un policier peu orthodoxe jouant volontiers les redresseurs de torts. Un rôle qui le fera passer à… tort, pour un épouvantable macho. En I968, il devient producteur et, en 1971, il réalise son premier film : Un frisson dans la nuit.
Depuis les années 2000, Clint Eastwood sort presque un film par an. Parmi eux, quelques chefs d’œuvre, dont Impitoyable ( Oscars du meilleur film et du meilleur réalisateur) , Million Dollar baby ( Oscars du meilleur film et du meilleur réalisateur), Mystic River, Mémoires de nos pères, Invictus, American Sniper ( le film le plus lucratif de 2014 ), la Mule, et le dernier en date ( le trente huitième ! en tant que réalisateur) Le cas Richard Jewell.
L’éclectique et prolifique acteur-cinéaste est, par ailleurs, compositeur de musique, golfeur assidu et pilote passionné. Il est aussi le père de sept enfants.
Bonus : un livret signé Samuel Blumenfeld, une collection d’affiches, de cartes collector et de photos de quelques-uns des rôles les plus emblématiques de Clint Eastwood.
Et aussi
– ENRAGÉ de DERRICK BORTE – Avec RUSSELL CROWE, JIMMI SIMPSON, GABRIEL BATEMAN…
Mauvaise journée pour Rachel. En retard pour conduire son fils à l’école, elle se retrouve coincée à un feu, derrière une voiture qui ne redémarre pas. Perdant patience, elle klaxonne, déboite et passe devant. Quelques mètres plus loin, cette même voiture s’arrête à son niveau. Son conducteur la somme de s’excuser. Rendu furieux par son refus, il se met à la suivre… Une course poursuite s’engage. Pour Rachel, elle va virer au cauchemar.
Enragé est un thriller cruel et haletant, comme les aime les vrais amateurs du genre. Il est d’autant plus terrifiant, qu’il part d’une situation de la vie quotidienne, une de celles auxquelles on peut être confronté tous les jours. Dans le rôle de l’automobiliste cinglé, aussi bouffi qu’éructant, et donc bien loin de son personnage d’athlète dans Gladiator, Russell Crowe est effrayant de violence aveugle.
Pour les spectateurs au cœur bien accroché ! A sa sortie en salles en août dernier, Enragé avait été interdit au moins de 12 ans. Attention: sortie du DVD, le 19 décembre.
Recommandation : Excellent.
DVD, BLU RAY - M6 VIDÉO – Bonus : « Enragé », cet aspect de la rage » ( 27’), bande-annonce.
– THE PERFECT CANDIDATE de HAIFAA AL MANSOUR - Avec MILA ALZAHRANI…
Médecin dans la clinique d’une petite ville d’Arabie saoudite, Maryam veut aller à Ryad pour ‘’ candidater’’ à un poste de chirurgien dans un grand hôpital. Pour s’y rendre, elle doit prendre l’avion. Mais pour cela, en tant que célibataire, elle doit demander une autorisation à son père, qui est malheureusement absent. Révoltée par cette impossibilité de voyager, Maryam décide de se présenter aux élections municipales de sa ville. Comment une femme peut-elle faire campagne dans un pays où ses congénères n’ont pratiquement aucun droit ?
Après le courageux Wadjda qui disait toute la difficulté ne serait-ce que d’essayer de s’émanciper lorsqu’on est petite fille en Arabie saoudite, la réalisatrice Haifaa al-Mansour a choisi de montrer dans son nouveau film, combien, dans un XXI° siècle pourtant déjà bien avancé, il est quasiment impossible aux femmes de son pays de se libérer du joug masculin. La cinéaste le fait à sa manière, grave et douce, avec, par-ci, par-là, des petites touches d’ironie, notamment lorsqu’il s’agit de pointer les inepties et les aberrations générées par les sociétés patriarcales. Magnifique, poignant, édifiant.
Recommandation : Excellent.
DVD, BLU RAY – Le Pacte. Bonus : Making of (18’30), bande-annonce.
– DANS UN JARDIN QU’ON DIRAIT ÉTERNEL de TATSUSHI OHMORI – Avec HAKU KUROKI, MIKAKO TABE, KIRIN KIKI…
A Yokohama, dans une maison traditionnelle, Noriko et sa cousine Michiko s’initient à la cérémonie du thé. Bien que très préoccupée par sa carrière dans l’édition, Noriko va peu à peu se laisser séduire par les gestes ancestraux que lui enseigne sa professeure, l’exigeante madame Takeda. Au fil du temps, la jeune fille va découvrir la saveur de l’instant présent, prendre conscience des saisons et peu à peu, changer son regard sur l’existence. A la fin de ce très long et très studieux apprentissage, elle sera devenue adulte.
Filmé à hauteur de tatami, d’une pudeur extrême, se déroulant sur un rythme d’une lenteur rare sur un grand écran, Dans un jardin qu’on dirait éternel envoûte. Il traite d’une cérémonie millénaire au Japon, mais il se regarde comme une magnifique leçon de vie. Adapté d’un best-seller autobiographique japonais, il avait fait, à juste titre, un carton dans son pays. Son édition française en DVD mériterait le même sort. Idéal pour une soirée cocooning.
Recommandation : Excellent.
DVD – ARTE EDITIONS. Bonus: Making of ( 40’), leçons de thé (10’ )
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