L’HOMME DU PRÉSIDENT
Edité par Lonesome Bear
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Thème
Dans les années 70, la Corée du Sud est sous la houlette du président Park qui contrôle d’une main de fer la KCIA, l’agence de renseignements coréens. KIM Gyu-Pyeong, un commandant prometteur de la KCIA voit sa vie bouleversée lorsque l’ancien directeur de cette agence refait surface et avoue qu’il connaît toutes les affaires louches dans lesquelles a trempé le gouvernement. Alors que la tension monte, chaque parti tente de dissimuler son jeu. Mais la vérité va éclater au grand jour.
Encore un mot...
Compte tenu de la pandémie, L’Homme du Président arrive en France directement en DVD. Il a été choisi pour représenter la Corée du Sud à l’Oscar 2021 du meilleur film étranger. C’est dire s’il est attendu par tous les fans du cinéma coréen.
L'auteur
Né en 1971 en Corée du Sud, Woo Min-Ho travaille d’abord sur plusieurs courts métrages. En 2010, il se lance dans le long, avec un film noir, Man of Vendetta, qu’il écrit et réalise. En 2012, c’est The Spies, et en 2015, Inside Men, un thriller politique qui remporte de nombreux prix et connaît un succès retentissant au box-office sud-coréen avec plus de 5,7 millions de spectateurs. L’homme du Président, basé sur des faits réels est son cinquième long métrage.
Et aussi
– L’OMBRE DE STALINE d’AGNIESZKA HOLLAND – Avec JAMES NORTON, VANESSA KIRBY, PETER SARSGAARD…
VOD/DVD – CONDOR ENTERTAINMENT
En 1933, un jeune journaliste anglais part à Moscou avec la ferme intention d’interviewer Staline, pour comprendre par quel tour de passe-passe le régime soviétique donne l’impression de baigner dans l’opulence. En arrivant, il s’aperçoit que ses contacts occidentaux se défilent et qu’il est surveillé jour et nuit. Son principal intermédiaire disparaît, mais une source le convainc de s’intéresser à l’Ukraine. En s’y rendant, ce naïf Rouletabille va découvrir une vérité qu’il était loin d’avoir imaginée : Staline affame l’Ukraine et commet ce qu’il faut bien appeler un génocide…
Réalisé par la réalisatrice polonaise Agnieszka Holland (Europa Europa), L’Ombre de Staline est une plongée terrifiante dans une période méconnue de l’histoire de l’URSS sous l’ère du « Petit Père des peuples ». Tourné comme un thriller, ce film tient en haleine de bout en bout. Parfois oniriques, parfois réalistes, ses images sont splendides et spectaculaires. Il est porté par James Norton, un acteur sensationnel pressenti pour prendre la suite de Daniel Craig dans le rôle de James Bond.
Bonus : Entretien avec la réalisatrice et avec Iryna Dmytrychyn, historienne spécialiste de l’Ukraine.
Recommandation : excellent.
– LES PARFUMS de GRÉGORY MAGNE – Avec EMMANUELLE DEVOS, GRÉGORY MONTEL, GUSTAVE KERVERN…
DVD,BLU-RAY ET VOD - PYRAMIDE VIDÉO
Grâce à son talent exceptionnel, Anne Walberg (Emmanuelle Devos) a été une célébrité dans le petit monde des « nez ». Est-ce son caractère exécrable ou sa façon de vivre en diva égoïste ?… Elle subit une traversée du désert. A l’occasion d’une mission nouvelle et inespérée, elle engage un chauffeur. Mais ce dernier (Grégory Montel ) n’est pas décidé à supporter les caprices de sa nouvelle patronne. Au fil de leur road movie, ces deux êtres que tout oppose vont se dévoiler, et retrouver confiance en eux…
Si bâtir un film sur un duo inattendu n’est pas nouveau, cela reste efficace, surtout si comme ici, le scénario explore une relation homme-femme où, pour une fois, l’amour n’entre pas en ligne de compte. Les parfums a d’autres atouts : la délicatesse de ses dialogues, le chatoiement subtil de ses couleurs, la fausse nonchalance de son rythme et la palette d’émotions qu’il génère. Car on rit et on pleure beaucoup devant ces deux personnages qui cachent leurs blessures comme ils peuvent. Les parfums exhalent une fragrance envoûtante qui perdure longtemps.
Bonus: 7 scènes commentées par le réalisateur, Grégory Magne.
Recommandation : excellent.
– J’IRAI DÉCROCHER LA LUNE de LAURENT BOILEAU – Avec ÉLÉONORE LALOUX, ROBIN SEVETTE, STÉPHANIE GABÉ… DOCUMENTAIRE.
DVD – L’ATELIER DISTRIBUTION.
Éléonore, Elise, Gilles-Emmanuel, Mario, Robin et Stéphanie sont tous trentenaires et ils ont tous un autre point commun : un chromosome supplémentaire.
Malgré la trisomie 21, ils essaient de se construire une vie la plus normale possible, avec un appart, du boulot, des rencontres amicales et des rêves plein la tête. Ils nous dévoilent ici leurs fragilités et leurs petits bonheurs au quotidien, interrogeant par là-même notre rapport à la différence.
Ce n’est évidemment pas la première fois que le cinéma s’empare du handicap. On se souvient du Huitième jour, par exemple, pour la fiction et de Carré 35, pour le documentaire. La particularité de documentaire-ci, dont le tournage a duré deux ans dans une résidence accueillant de jeunes trisomiques autonomes (ou presque), est que son réalisateur n’a pas pris parti pour le mettre en scène. Il accompagne ceux qu’il filme au fil de leur vie, à hauteur de leur regard, en les considérant comme des adultes à part entière. C’est très émouvant. Malgré une séquence maladroite au cours de laquelle il fait écouter à Eléonore une émission de débat sur l’opportunité, ou non, du dépistage prénatal de la trisomie, J’irai décrocher la lune offre un bel espoir d’inclusion aux personnes porteuses de la trisomie 21.
Bonus: Interview de Robin Sevette et du réalisateur Laurent Boileau
Recommandation : bon.
– COFFRET MILOS FORMAN – 4 ŒUVRES DE JEUNESSE.
Orphelin de parents victimes de la barbarie nazie, Milos Forman était passé derrière la caméra pour contrer l’esthétisme du réalisme socialiste alors en vigueur dans son pays natal, la Tchécoslovaquie. Influencé par le néo-réalisme italien, le jeune cinéaste avait d’abord voulu montrer des « vraies » personnes à l’écran, sans aucun didactisme ni visée moralisatrices, d’où le caractère quasi-documentaire de son premier film, un court métrage jubilatoire, l’Audition. Avant son exil aux Etats Unis, le futur réalisateur de Vol au dessus d’un nid de coucou, de Taking off et de quelques autres chefs d’œuvre dont Amadeus, signera encore l’incisif et brillant L’As de pique (1964), le sensible et mordant les Amours d’une blonde (qui lui vaudra sa réputation internationale) et le satirique Au feu les pompiers ( 1967).
Ce sont ces quatre premiers films de jeunesse que publie Carlotta dans un superbe coffret pour l’occasion, ces œuvres ont été restaurées. Elles sont présentées en haute définition. C’est splendide.
Recommandation : en priorité.
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