Les Merveilles

Alice Rohrwacher

Sorti le 11 février 2015

Avec

Sam Louwyck (Wolfgang le père), Anna Rohrwacher( la mère), Alexandra Lungu , Gelsomina, la fille aînée.

Notre recommandation

2/5

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Thème

Une famille, dont on peut penser qu'elle a choisi de faire un retour "à la terre" et aux valeurs "essentielles", vit en Ombrie dans une ferme dont les bâtiments sont très dégradés. Le père, apiculteur, travaille avec sa fille aînée, jeune adolescente; les autres enfants l'accompagnent tandis que la mère a des activités agricoles et d'élevage. Deux circonstances vont avoir un effet sur le mode de vie de la famille: l'accueil d'un jeune adolescent, placé chez eux au titre de la réinsertion sociale. la venue d'une équipe de télé-realité, qui propose un jeu concours aux familles du secteur " supposées descendantes des étrusques" (dont c'était le berceau).

Points forts

-le film fait se poser deux questions: un père de famille porté par ses convictions "ecolo-anarcho" est-il légitime à imposer à des jeunes enfants une vie en dehors des normes sociales? Et, notamment, à les faire travailler dur, et à les priver de scolarité? D'autre part, est-il possible que dans les années présumées, en Ombrie une famille puisse s'abstraire de ce type de contraintes et, en même temps, recevoir un document lui prescrivant des normes relatives à la production de produits destinés à la consommation?

-la description impitoyable de la nullité de la télé réalité qui "costume" de manière ridicule, pour les besoins de l'émission, ces gens qui vivent au "naturel", sans artifice.

-une révision de l'image touristique de l'Ombrie, dont on oublie qu'elle est, également, une terre agricole et dure.

-l'arrivée du dromadaire-cadeau qui montre bien le comportement infantile du père et son refus de voir sa fille grandir et rêver d'autre chose.

-l'émerveillement des enfants devant la" fée aux tresses de coton blanc", animatrice de l'émission (Ornella Muti), et la poésie du cadeau de la barette avec un strass, fait à Gelsomina.

Quelques réserves

-peu de scènes réellement intéressantes, apportant un élément essentiel au scénario. Dès le début on a, en gros, tout compris.

-la présence du jeune en réinsertion est "tirée par les cheveux": comment des gens vivant hors normes ont-ils pu être choisis comme famille d'accueil, sinon pour donner prétexte aux perspectives d'envol de la fillette?

Encore un mot...

Une distinction à Cannes, certes, mais sur quelle base? La réalisatrice est jeune, c'est probablement un encouragement donné par les professionels du cinéma à un talent dont ils ont estimé qu'il pourrait se renforcer...

L'auteur

Alice Rohrwacher, italo-allemande, née en 1981, avait déjà réalisé un premier film, "Corps céleste". "Les merveilles", sorti en 2014, a reçu le grand prix du festival de Cannes.

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