Le Roi Arthur: La Légende d'Excalibur
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Thème
C’est l’histoire d’un jeune voyou, né, sans le savoir, pour être roi, et qui va le devenir, après un long parcours initiatique …
Ses parents ayant été assassinés par son oncle (Jude Law), le machiavélique Vortigern, qui vola ainsi la couronne d’Angleterre, le jeune Arthur (Charlie Hunnam) est recueilli, bébé, par des prostituées. En grandissant, il est devenu le chef d’une bande de malfrats londoniens qui chapardent autant qu’ils se bagarrent. Mais on n’échappe pas à son destin. Un jour, Arthur arrache de la pierre dans laquelle elle est plantée, l’épée Excalibur, en ignorant que seul le fils du roi assassiné pouvait le faire. Pour le jeune voyou, les ennuis commencent. Son oncle, qui ne veut pas lâcher son trône, ne va avoir de cesse de le tuer. Au fil des épreuves, Arthur va acquérir une stature de roi.
Points forts
- Guy Ritchie n’est jamais plus efficace que lorsqu’il se lance dans la réalisation d’épopées monumentales. Ces dernières lui permettent en effet de s’adonner à son péché mignon : les effets spéciaux. Parce qu’elle se prête aux inventions visuelles et aux scènes d’action les plus délirantes, la légende du « Roi Arthur » était du « cousu main » pour lui. On sent le plaisir, enfantin, que le cinéaste a pris à nous en mettre plein la vue. Les décors sont spectaculaires, les monstres, effrayants, les cascades, mirobolantes. De plus, rarement un même film aura proposé autant de styles de batailles. Cela va des duels à l’épée aux combats à mains nues, en passant par des courses poursuites effrénées dans les ruelles de Londonium. Le mythe Arthurien revisité à toute allure… On en sort éreinté mais les mirettes comblées.
- A superproduction américaine, casting international. En méchant Vortigern, Jude Law (un fidèle du cinéma de Guy Ritchie) est plus que parfait. Outre la noirceur et la cruauté exigées par son personnage, le comédien lui a conféré une sombre et élégante mélancolie. En le complexifiant ainsi, il le rend plus intéressant. Pour sa part, Charlie Hunnam (très remarqué dans le récent « The lost city of Z » de James Gray) est un Arthur idéal. Beauté, masculinité, stature, musculature, impassibilité, photogénie, charisme… il faut dire que l’acteur était taillé pour le rôle.
- La musique en « jette » aussi. Signée Daniel Pemberton, elle marie sonorités anciennes et nouvelles. A l’oreille, c’est aussi percutant qu’envoûtant.
Quelques réserves
Toute médaille a son revers. La multiplication des effets spéciaux rend, par moments, le film indigeste et infantilise son propos.
Encore un mot...
Si vous êtes amateur de films à grand spectacle, de pur divertissement et menés tambour battant, alors ce « Roi Arthur », revisité par celui qu’on a parfois surnommé le « Tarantino britannique », est pour vous. En revanche, on le déconseille à ceux qui, au cinéma, privilégient le contenu plus que la forme, aussi virtuose soit-elle.
Une phrase
« Guy Ritchie s’est emparé de la trajectoire classique du héros et en a fait une histoire originale avec un Arthur très accessible pour la nouvelle génération. L’Arthur du film a dû apprendre à se défendre tout seul en grandissant… Et il s’est construit un petit royaume où il règne en prince des voleurs. Mais il n’en reste pas moins un personnage noble en quête d’une cause à défendre ». (Charlie Hunnam, acteur).
L'auteur
Admiré par certains pour son style visuel percutant, mais souvent brocardé par la critique qui l’accuse d’avoir tendance à privilégier l’effet au détriment de la mise en scène, Guy Ritchie est un producteur, réalisateur et scénariste britannique né le 10 septembre 1968 à Hatfield . Après une adolescence erratique, il commence à travailler, à vingt-cinq ans, dans le cinéma, comme stagiaire à la mise en scène. En 1998, il sort son premier long métrage. Bingo ! Avec son humour noir et sa violence, « Arnaques, Crimes et Botanique » est un succès. Tout comme « Snatch : tu braques ou tu raques », qui sort deux ans plus tard, avec Brad Pitt en tête d’affiche.
Suivront huit années moins glorieuses, jusqu’à « Sherlock Holmes », qui le fait renouer avec la réussite.
« Le Roi Arthur : la légende d’Excalibur » est le neuvième long métrage de ce réalisateur amateur d’arts martiaux qui partagea, pendant huit ans, la vie de Madonna.
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