A voir si l’on a le cœur bien accroché.
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Thème
Dans une région tibétaine, le Kham, les corps des défunts sont offerts aux vautours. Il se trouve que le réalisateur visitait en touriste cette région quand on lui a proposé d’assister à ces funérailles un peu particulières. Il y est allé prudemment sans sa femme et sans ses enfants…
Points forts
Les cadavres s'effacent comme lors d'une incinération, mais c’est beaucoup plus âpre bien qu'il n'y ait pas de fumée. Le corps est dénudé par un préparateur pendant que les vautours patientent tout autour. Puis, une fois que l'homme se retire, les rapaces recouvrent le corps qu’on ne reverra plus, à part quelques os. Les autochtones accomplissent le rite avec gravité: ils affrontent la mort en face, face aux montagnes.
Quelques réserves
Cela ressemble à du cinéma ethnographique à la Jean Rouch : le spectateur reçoit peu d’informations et aimerait en savoir un peu plus sur ces images du bout du monde. Par exemple qui sont ces gens qui assistent à la curée des oiseaux ? Sont-ce des proches ou des habitants des montagnes qui viennent en voisins tout en restant très dignes ?
Encore un mot...
Ce qu’on voit dans ce film, sûrement peu de touristes l’ont vu : le spectacle est insupportable et fascinant à la fois.
L'auteur
Stéphane Batut travaille depuis longtemps dans le cinéma : il choisit depuis une vingtaine d’années les acteurs pour les films de Xavier Beauvois, Nicole Garcia, Arnaud Desplechin, Bruno Podalydès, et d’autres cinéastes français… Que du beau monde. Après avoir réalisé quelques courts-métrages, il s’engage dans la réalisation d’un premier documentaire, « Le chœur », sorti en 2007. Voici maintenant « Le rappel des oiseaux ».
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