Le maître des apparences
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Thème
Né dans l’empire britannique en Malaisie, le jour du décès sa mère, Filth est élevé par une autochtone sous le regard vide et inexistant de son père. Rapatrié très jeune en Angleterre chez une nourrice, Filth est un de ces enfants appelés « orphelins du Raj ». Après une enfance misérable, il parvient au bout de ses études et fait une brillante carrière en tant que juge à Hong Kong. Il devient une vraie légende dans le monde très fermé de la justice.
Désormais retraité, il vit avec sa femme Betty, dans une maison de la campagne anglaise et se retourne sur sa vie et ses secrets.
Points forts
- L’impassibilité et la retenue tellement british ! Bien que marqué par son enfance à la Dickens, pas une fois on ne verra transparaître la moindre émotion lorsque Filth se retournera sur son passé.
- L’évolution de l’enfant, puis de l’adolescent auquel on s’attache; mais qui devient ensuite un adulte rigide, tout à fait antipathique et suffisant.
- La grande fresque de cette période qui illustre bien la complexité de certains destins pris dans la gloire, pour connaître la fin de l’empire, les années 1920 jusqu’au début du 21 ème siècle, en passant par la Seconde guerre mondiale.
Quelques réserves
La construction même du livre. On est ballotés entre le présent et le passé sans beaucoup de ménagement.
Encore un mot...
De la dignité à toute épreuve pour cacher coûte que coûte des fêlures, des incompréhensions, des refoulements et des secrets… Une ambiance très british qui nous laisse un goût amer lorsqu’on voit tous les dégâts que ces non-dits peuvent occasionner dans une vie.
L'auteur
A 82 ans, Jane Gardam est aujourd’hui l’une des grandes dames de la littérature anglaise. Elle est l'auteure de nombreux romans et de cinq recueils de nouvelles. « Le maître des apparences » marque le début d’une trilogie qui se poursuivra par « Le choix de Betty » et « L’éternel rival ».
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