Le garçon invisible
De
Gabrielle Salvatores
Avec
Ludovico Girardello, Valeria Golino, Fabrizio Bentivoglio, Noa Zatta.
Notre recommandation
3/5
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Vu
par Culture-Tops
Thème
A Trieste, paisible ville de bord de mer, des disparitions de lycéens inquiètent fortement la police, les enseignants et bien sûr les parents. Michele (Ludovico Girardello), adolescent réservé, ne se sent guère concerné par les événements. Il doit résoudre des problèmes de son âge : deux camarades le harcèlent, il aimerait que Stella (Noa Zatta) s’intéresse à lui alors qu’elle ne le « calcule » pas du tout et il tente de tenir sa mère (Valeria Golino), lieutenant de police, à distance de sa vie personnelle. Et voilà qu’à la faveur d’une fête, il découvre qu’il a le pouvoir de se rendre invisible, ce qui bouleverse sa vie…
Points forts
On a eu l’homme invisible, voici l’ado invisible. La disparition est impeccable : le spectateur en a pour son argent. Et contrairement aux sagas américaines du moment, tel « Le Labyrinthe », destinées au jeune public, « Le garçon invisible » raconte avec simplicité l’odyssée d’un lycéen qui se voit proposer un destin extraordinaire. Il y a du rêve dans ce film qui mêle le fantastique et le thriller, avec une pincée d’aventure à la Jules Verne.
Quelques réserves
La fin confuse ne tient pas les promesses des deux premiers tiers de l’intrigue et le dénouement mélodramatique apparaît un peu grotesque. Le fantastique se révèle pour le coup trop pragmatique.
Encore un mot...
Un super héros est né, il est modeste, très jeune et très fort car il peut disparaître quand il le décide. Vous saurez comment et pourquoi en allant voir ce film italien plutôt réussi.
Une phrase
Gabrielle Salvatores : « J’ai toujours pensé que l’adolescence était l’une des périodes les plus difficiles dans la vie d’un être humain ».
L'auteur
Relativement méconnu en France, Gabriele Salvatores, 64 ans, auteur d’une quinzaine de films, a reçu en 1991 l’oscar du meilleur film étranger pour « Mediterraneo ». A l’image de quelques grands confrères italiens, il s’intéresse à la jeunesse, « notre avenir », dit-il. Dans « L’été où j’ai grandi », sélectionné en 2002 au Festival de Berlin, il racontait l’enlèvement sauvage d’un garçonnet issu d’une famille riche, finalement sauvé par un petit paysan pauvre de la région de la Basilicate dans le Sud de l’Italie. À l’inverse de certains de ses compatriotes comme Comencini, qui ancre ses histoires d’enfance dans le réel, Salvatores tire ses intrigues vers l’étrange et le fantastique, comme dans « Nirvana » (1996) et, aujourd’hui, « Le garçon invisible ».
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Une mauvaise fin pour un bon film
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