L’Amour, c’est surcoté
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Thème
Anis (Hakim Jemili) n’est pas vraiment un homme qui a du succès avec les femmes. Sa vie amoureuse, d’une grande platitude, connaît un rebondissement inattendu le jour où il fait la rencontre de Madeleine (Laura Felpin). C’est le coup de foudre. À ses côtés, Anis découvre une chose inattendue : l’amour…
Points forts
Son humour. L’Amour c’est surcoté est d’abord une vraie comédie où les dialogues font mouche. Le jury du festival de l’Alpe D’Huez, où il était présenté, ne s’est pas trompé en lui désignant une mention spéciale.
Sa finesse. Si les comédies françaises ne font malheureusement pas toujours dans la dentelle, le film de Mourad Winter réussit à saisir, avec une certaine pertinence, les préoccupations des trentenaires d’aujourd’hui.
Son émotion. Voici un film où l’on rit (souvent) mais où l’on pleure également. Il flotte comme un air mélancolique sur cette histoire marquée par l’amour et le temps qui passe trop vite.
Son duo d’acteurs. Icônes d’une nouvelle génération d’humoristes, Laura Felpin et Hakim Jemili s’en donnent à cœur joie dans cette comédie qui montre, s’il fallait en douter, leur talent comique indiscutable.
Ses seconds rôles. Outre ses deux comédiens principaux, le film bénéficie également de la participation d’acteurs talentueux qui campent ici de truculents personnages, à l’image de Steve Tientcheu, désopilant en éducateur autoritaire, Clotilde Courau, émouvante dans le rôle d’une psy attentive ou encore François Damiens, excellent comme à son habitude en père à l’humour très particulier.
Quelques réserves
Globalement réussi, L’Amour c’est surcoté se révèle toutefois assez prévisible. Le spectateur comprend assez rapidement où le film va aller. Même si elle manque parfois de surprises, cette comédie romantique reste tout de même un divertissement très honnête, agréable à regarder.
Encore un mot...
L’Amour c’est surcoté est l’adaptation du roman éponyme de Mourad Winter. Ce dernier en assure la réalisation. Le film est légèrement différent du livre puisqu’il débute avec un événement dramatique, qui est la mort d’Isma, le meilleur ami d’Anis. Pour le cinéaste, ce choix se justifie puisqu’il ne voulait pas que son film soit uniquement une comédie.
Une phrase
« Moi j’ai toujours été très à gauche, parce que j’ai baigné dedans et ça fait partie de mes valeurs mais je n’ai pas l’impression que mon humour soit orienté politiquement. C’est juste un humour qui pointe les incohérences. Par contre, oui, on a une responsabilité. Dans toute forme d’art, il y a le poids de la responsabilité dans le message que tu délivres. Le réalisateur, l’humoriste… Mais ce n’est pas seulement propre aux artistes. Le charcutier, le député… Eux aussi ont une responsabilité : celle de ne pas souffler sur les braises. Et plutôt que de faire de nos différences un sujet, je préfère rassembler des individus qui vivent bien ensemble et leur raconter nos histoires ». (Mourad Winter, dossier de presse du film)
L'auteur
Mourad Winter est né à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) en 1987. Il se fait d’abord connaître sur les réseaux sociaux où il poste des blagues et des punchlines. En 2011, alors qu’il travaille au Paname Art Café, lieu de référence dans l’univers du stand-up, il se laisse convaincre de monter sur scène. Quelques années plus tard, il se lance dans le milieu du spectacle et se produit sur plusieurs scènes à Paris. Il fait notamment la première partie de l’humoriste Malik Bentalha. En janvier 2020, il donne une représentation unique de son spectacle, Fin du monde, écrit en trois mois à Montréal.
Parallèlement, il se tourne vers l’écriture et publie en 2021 son premier roman, L’Amour c’est surcoté (Éditions Robert-Laffont). Deux ans plus tard, en 2023, sort son deuxième livre, Les meufs c’est des mecs bien (Clique Éditions).
En 2025, Mourad Winter se lance dans la réalisation en adaptant pour le cinéma L’Amour c’est surcoté, avec Laura Felpin et Hakim Jemili.
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