La Fille du patron
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Thème
Alors que sa vie privée bat de l’aile et que l’équipe de rugby qu’il entraîne au sein de la fabrique de tissus où il travaille accède aux demi-finales du championnat de France interprofessionnel, Vital, 40 ans, voit débarquer dans la société la jeune Alix (26 ans), venue faire une étude ergonomique.Comme tous, il ignore qu’elle est la fille de leur patron et que l’usine se porte financièrement très mal.
Points forts
- Un parfait équilibre entre les histoires d’amour, sportive et sociale.
- L’univers exposé, très ancré dans la vie de province, est bien vu tant pour ce qui concerne les dialogues qu’au travers des petits gestes. Aucun personnage n’est caricatural même si aucun n’est “complexe”. Le constat social est perspicace, l’ambiance rugbystique parfaite jusque dans la troisième mi-temps.
- Le rythme est vif et tient de bout en bout. Les images sont soignées. Et on rit souvent.
- La métaphore entre le sport et la vie professionnelle (“quoi qu’il arrive, on fait corps”) n’est jamais démonstrative.
Quelques réserves
Certains reprocheront au réalisateur d’avoir traité le milieu ouvrier avec légèreté et d’avoir filé une romance un peu simpliste voire improbable. Ou déploreront sa propension à éviter les situations embarrassantes (le couple va mal d’entrée, ce qui justifie la liaison amoureuse entre Vital et Alix; et toutes les tensions sont promptement résolues). Mais ça fait partie du “jeu” et il serait dommage de bouder son plaisir. La Fille du patron est un authentique feel good movie social.
Encore un mot...
Pour son 1er long-métrage, Olivier Loustau exploite un domaine dans lequel rares sont les réalisateurs français à s’aventurer et à s’en sortir avec les honneurs : citons Pierre Jolivet, Philippe Lioret ou Stéphane Brizé. Une réussite et même une exception par son côté comédie. Réussite qui a bénéficié du soutien avisé de Julie Gayet à la co-production.
Une phrase
“La Fille du patron a plusieurs résonances avec ma propre histoire. Fils d’ouvrier, j’ai voulu situer l’action de mon premier film au cœur d’une usine et faire de cet univers industriel en déclin, le cadre d’une comédie sociale. Dès l’écriture, j’étais motivé par la question de représenter les classes populaires de manière vivante, sans pathos ni misérabilisme. J’avais envie de montrer ces héros ordinaires avec leurs forces et leurs faiblesses.” Olivier Loustau.
L'auteur
Titulaire d’une maîtrise de communication au Celsa (Grande école rattachée à l'université Paris Sorbonne et formant aux métiers du journalisme et de la communication des entreprises et des institutions), Olivier Loustau rejoint l’atelier de scenario de la Femis après avoir suivi des cours d’art dramatique, puis rejoint le Conservatoire Européen d’Ecriture Audiovisuelle. SiLa fille du patron est son 1er long-métrage, les 25 films dans lesquels il a joué jusqu’à ce jour sont évocateurs de son éclectisme et de ses choix d’un cinéma plutôt d’auteur et de qualité (Vénus noire, Le convoyeur, La graine et le mulet, Capitaine Conan, IP5, La princesse de Montpensier,l’Esquive et bien d’autres encore).
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