Gold
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Thème
Inspiré d’une histoire vraie, un crash boursier consécutif à l’incroyable coup de bluff d’une société minière canadienne dans les années 90, Gold, transposé dans l’Amérique des années 80, est le récit de l’ascension d’un homme aussi ambitieux qu’obstiné, et de sa chute, dans laquelle il entraînera des milliers de gens.
Tout commence en Amérique. Le jeune prospecteur Kenny Wells (Matthew Mc Conaughey) veut à tout prix éviter la faillite à l’entreprise de son père. Il part en en Indonésie persuadé qu’il y trouvera de l’or. Il s’associe là-bas avec un légendaire géologue, Mike Acosta (Edgar Ramirez). Ensemble, les deux hommes vont affronter une des jungles les plus terrifiantes du monde, celle de Bornéo, mais aussi, parallèlement, l’une des plus implacables institutions financières du monde, celle de Wall Street.
Bâti sur de vrais chantiers, mais aussi à gros coups de poker, leur rêve, à deux doigts de se réaliser, va s’effondrer… Et avec lui, celui de milliers de milliers de petits investisseurs…
Points forts
- Premier bon point : décidément, le cinéma américain n’en finit pas de dénoncer le fonctionnement de Wall Street et les ravages de ses pratiques sur les classes moyennes américaines. Car en arrière plan de cette histoire de chercheurs d’or, et même si tout dans ce Gold a l’allure d’un simple film d’aventures, c’est de cela qu’il s’agit, et presque uniquement de cela.
- Deuxième bon point : les paysages. Censé se dérouler dans la forêt indonésienne, le film a été tourné dans le sud Thaïlandais. Mais on n‘y voit que de feu. Les décors naturels sont spectaculaires, les prises de vue sur la jungle, grandioses, les scènes de mousson, très impressionnantes. On se dit qu’il faut vraiment être obsédé par l’or pour supporter l’hostilité de cette nature en folie.
- Le troisième bon point, et celui qui va compter double, comme un dix de der dans une partie de cartes: la prestation des acteurs. Dans son rôle de géologue à la fois véreux, génial, obstiné et sympathique, l’acteur américain d’origine vénézuélienne Edgar Ramirez fait merveille, ambigu jusqu’à la dernière scène. Mais celui qui époustoufle une fois encore, c’est Matthew Mc Conaughey. Pour ce rôle de chercheur d’or, mythomane, caractériel, possédé, prêt à miser jusqu’à son dernier cent pour réussir son pari de dénicher un filon, il s’est composé un physique de chauve bedonnant carburant à l’alcool, à la fois surexcité, follement sympathique, et d’un machiavélisme repoussant. Tour à tour, il pète les plombs, pleure, ment, se repend, va au contact, harangue, baratine, se bagarre, etc… un vrai personnage de ciné XXL.
Quelques réserves
Le scénario est un peu confus et manque de profondeur. L’hypertrophie de certains personnages dont celui de Kenny Wells est parfois limite…
Les scénaristes auraient dû se souvenir de deux bons vieux dictons français : « Qui trop embrasse mal étreint », et « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement ».
Encore un mot...
Inutile de le nier Gold n’a ni l’abattage ni la force de percussion du Loup de Wall Street de Martin Scorcese .
Mais à cela, on objectera d’abord que tout le monde n’a pas vu ce Loup (où jouait déjà, dans un second rôle, un halluciant Matthew McConaughey).
Ensuite, on fera remarquer que malgré son manque de clarté scénaristique, ce Gold est un film à « l’américaine » dans le bon sens du terme, c’est à dire un film à suspense, sans trop de manichéisme, à grand spectacle, avec des décors à tomber et un nombre de prises suffisant pour permettre un montage riche.
C’est surtout un film qui offre à un acteur caméléon de se réinventer totalement, une fois de plus. Pour lui, Matthew McConaughey, et aussi pour Edgar Ramirez, un des comédiens montants d’Hollywood, ce Gold fiévreux vaut le déplacement.
Une phrase
« C’était un projet très important pour moi, parce que je me sentais extrêmement proche de ce personnage et de son parcours, si bien que je tenais absolument à m’investir dans cette aventure. Je voulais savoir où on allait et m’impliquer dans le choix du réalisateur ».
( Matthew McConaughey).
L'auteur
Depuis le début de son entrée dans le monde du cinéma et de la télévision, en 1995, Stephen Gaghan, né le 6 mai 1965 à Louisville dans le Kentucky, qui est à fois acteur, réalisateur et scénariste joue peu (deux rôles notables)), réalise modérément (trois longs métrages, dont, en 2005, le thriller politique Syriana, et un téléfilm, Metro en 2011 ) mais scénarise beaucoup, puisque la télé lui doit une dizaine de scripts, et le ciné, une huitaine, dont, en 2000, celui de Traffic, réalisé par Steven Soderbergh, et qui lui valut plusieurs récompenses dont celle, en 2001, d’un Oscar.
Pourtant, pour ce Gold, Stephen Gaghan s’est contenté de réaliser, en travaillant sur un scénario inspiré par une histoire vraie à un duo de scénaristes producteurs associés, Patrick Massett et John Zinman, dont l’un des grands coups fut d’écrire Lara Croft : Tomb Raider, avec Angelina Jolie.
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