Dear White People
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Thème
L'université (fictive) de Winchester est composée d'étudiants blancs et d'afro-américains. Le directeur de l'établissement est noir, le président est blanc. A priori on pourrait supposer que ceci est source de sérénité dans les relations entre les communautés. En réalité, chaque groupe vit dans son univers à l'exception, parfois, de relations affectives mixtes. Les afro-américains, malgré l'élection d'Obama, se sentent perçus de manière archaïque et blessante. Le film met l'accent sur les désillusions de ces étudiants et les clichés et réserves des "blancs" à leur encontre.
Points forts
- des comédiens, pour le groupe afro-américain, extrêmement "naturels" et dont on peut penser qu'ils ne jouent pas mais expriment leur vérité,
- les arguments des uns et des autres interpellent et le ton souvent humoristique n'enlève rien à la pertinence du fond,
- des moments très significatifs, bien traités: la scène du réfectoire entre la jeune déléguée des étudiants noirs, Samantha White (métisse) et Kurt, (fils du président blanc),
- la fête de Halloween organisée par les "White"sur le thème "libérez le negro qui est en vous", et qui tourne au pugilat,
- la personnalité hésitante du jeune Lionel, qui hésite en tout et veut surtout écrire.
Quelques réserves
Le scenario manque parfois un peu de rigueur.
Encore un mot...
C'est une comédie intéressante, réalisée par un jeune scénariste talentueux, qui fait passer un message fort: L'Amérique a un président noir mais les réflexes anciens vis à vis des afro-américains demeurent; et ces afro-américains ragent d'en souffrir, et ce d'autant plus que leur niveau d'éducation est élevé.
L'auteur
Justin Siemen, né en 1983, a fait ses études à l'université Chapman (Orange, Californie), établissement comportant une section art/cinéma et dans laquelle les étudiants noirs représentent une faible minorité. Justin Siemen a reçu le prix du meilleur premier scenario pour ce film, qui aurait été réalisé en trois semaines...
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