Come un Avion
De
Bruno Podalydès
Sortie le 10 juin
Avec
Bruno Podalydès, Sandrine Kiberlain, Agnès Jaoui, Vimala Pons, Denis Podalydès, Michel Vuillermoz, Jean-Noël Brouté, Pierre Arditi.
Notre recommandation
3/5
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Vu
par Culture-Tops
Thème
Passionné par les pionniers de l’Aéropostale, Mermoz, Saint-Exupéry, Guillaumet, Michel (Bruno Podalydès) n’a pourtant jamais piloté d’avion. Quand il tombe sur des photos de kayak, il voit le canoë comme un fuselage d’avion et en achète un en kit qu'il monte sur le toit de sa maison. Quand elle découvre l’engin, sa femme (Sandrine Kiberlain) l'encourage à le mettre à l’eau. Et voilà Michel parti sur une rivière, pas si éloignée de Paris mais loin de tout, quand il se rend compte qu’il n’a plus de réseau pour son portable. Arrivé près d’une guinguette tenue par une patronne bourrue et sympathique (Agnès Jaoui), il fait une première halte qui se prolonge…
Points forts
On a tous rêvé de quitter la ville et ses voitures. Bruno Podalydès, alias Michel, l’a fait. Son film est une médecine douce, invitation à décélérer et à décompresser. Avec sa chef opératrice, Claire Mathon, le cinéaste filme des pêcheurs, des oiseaux et la magie d’un cours d’eau sous les arbres. Son film est comme un avant goût des vacances. Il fait songer aux grands films de Jean Renoir, « Le fleuve » (1951), « Parti de campagne » (1936), « Le déjeuner sur l’herbe » (1959) qui magnifiaient, comme son père Auguste Renoir avec ses pinceaux et ses couleurs, la splendeur d'une nature secrète.
Quelques réserves
Le film est par moment victime de son sujet. A l'image du personnage principal qui n’a pas très envie de quitter sa guinguette, il arrive que l’intrigue s’enlise. Ramer c'est bien mais c'est long. On aurait parfois envie de booster l’embarcation avec un moteur pour sauter dans un film d'action. On atteint alors les limites d’un genre où la lenteur casse toute velléité d’entreprendre. A force de rêver, le personnage principal nous endort.
Encore un mot...
« Carpe diem », cueille le jour, conseillait le poète latin Horace. Qui pourrait être insensible à cette injonction païenne et tellement juste venue d’une civilisation qui a enfanté la nôtre ? « Comme un avion » est une invitation à nous déconnecter pour profiter du temps, ce luxe gratuit et bradé par notre impossible rythme de vie.
L'auteur
Avec une poignée de fines comédies, l’acteur-réalisateur Bruno Podalydès, frère du comédien Denis Podalydès, apporte une fraîcheur et une fantaisie qui fait songer aux films de Jacques Tati et aux contes poétiques de Marcel Aymé. En 1999, « Dieu seul me voit (Versailles-Chantiers) » - sa ville natale -, a reçu le César du meilleur premier long-métrage. Viennent ensuite « Liberté-Oléron » (2001), sur le thème des vacances familiales; « Le mystère de la chambre jaune » (2003) et « Le parfum de la dame en noir » (2005), inspirés de Gaston Leroux; et « Adieu Berthe – L’enterrement de Mémé » (2012), d'après un scénario pas mal déjanté, écrit à quatre mains par Denis et Bruno. Tout aussi décontracté, voici aujourd’hui « Comme un avion ».
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Le bonheur en douce...
Commentaires
Incroyable indigence des dialogues.
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