The Circle
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Thème
Mae Holland (Emma Watson) enchaîne les CDD sur un plateau téléphonique. Elle aimerait bien décrocher un job plus intéressant. Elle en a les capacités, elle est douée accrocheuse, intelligente. Sa meilleure amie, qui travaille chez The Circle, lui propose de rencontrer les responsables de sa boîte. The Circle, c’est une entreprise de communication planétaire pour internet. Ses bâtiments, très vastes, en forme de cercle, regroupent non seulement des bureaux mais tout ce qui concerne la vie et le bien être quotidien offerts à ses centaines d’employés plutôt considérés comme des partenaires: salles de sport, de relaxation, de jeux, piscines, jardins, restaurants, etc. On a envie de vivre là sans jamais en sortir.
Lors de sa première visite, Mae est époustouflée. Bientôt, grâce à son abattage, elle prend la tête d’un programme international qui permettraient aux internautes inscrits à The Circle de transférer toutes leurs opérations administratives, impôts, banques et autres, sur le site. Et, cerise sur le gâteau, la vie politique passerait également par The Circle : partout dans le monde, les gens voteraient sur le site, finies les tricheries, les corruptions, les dictatures et les guerres. Finies les frontières. The Circle deviendrait une sorte de gouvernement global, total, pour ne pas dire totalitaire.
Mais un gros grain de sable va doucher l’enthousiasme général.
Points forts
On a compris que The Circle, ce pourrait être Google ou Facebook à la puissance mille. C’est ce que pourrait devenir Google si les gouvernements ne veillaient pas à contenir cette entreprise dévorante et tellement séduisante dans des limites acceptables. La fable est puissante et mérite d’être vue et commentée.
Elle est adaptée du roman dystopique de Dave Eggers. Vous avez dit dystopique ? Renseignement pris sur Wikipédia qui a réponse à tout, une dystopie est un récit de fiction dépeignant une société imaginaire organisée de telle façon qu’elle empêche ses membres d’atteindre le bonheur. Une dystopie peut être considérée comme une utopie qui vire au cauchemar.
Exemples littéraires : « Le meilleur des mondes » d’Aldous Huxley, « Farenheit 451 » de Ray Bradbury, "La planète des singes" de Pierre Boulle, « 1984 » de George Orwell.
Pour en revenir à « The Circle », nous sommes dans l’ère de la transparence dont internet offre la possibilité avec tous les dangers que cela induit pour notre vie privée. C’est ce que va vivre et devoir supporter l’héroïne qui embringue ses parents dans son aventure sans en soupeser les conséquences.
Le grand patron de « The Circle » est interprété par un Tom Hanks à la fois très humain, très secret et très inquiétant. C’est un gourou à deux faces, un industriel de haut vol qui veut pousser son avantage sans souci des conséquences humaines. Qu’on se le dise, nous qui utilisons Facebook avec une belle insouciance, celle des pionniers enthousiastes.
Quelques réserves
C’est à une réflexion un brin vertigineuse que nous invite ce film. Mais il ne se maintient pas toujours au niveau qu’on pourrait en espérer. Par exemple le couple des parents de l’héroïne est d’une mièvrerie confondante qui jette un certain discrédit sur l’ensemble de l’intrigue.
Encore un mot...
« The Circle », ce roman d’un monde totalitaire inspiré par Google, est sorti en France en 2016 chez Gallimard . Il raconte donc comment Le Cercle devient la plus puissante entreprise du monde grâce à son système TruYou qui abolit l’anonymat et unifie tous les services sur le Net. Son auteur, Dave Eggers, né à Boston, a 47 ans. Le film rend compte avec beaucoup d’efficacité de la manière dont les jeunes enfourchent joyeusement ces techniques nouvelles sans aucune question sur l’éthique. Le monde d’hier est aboli. Nous entrons dans l’inconnu.
L'auteur
Jusqu’à « The circle », le cinéaste James Ponsoldt n’avait pas particulièrement brillé au firmament du cinéma, encore que l’un de ses films, « The spectacular now » (2013), ait été distingué au festival de Sundance par un prix d’interprétation accordé à ses deux acteurs principaux, Shailene Woodley et Miles Teller. Son premier film, « Off the Black » (2006), avec Nick Nolte, n’avait pas laissé un grand souvenir. Bref sa filmographie n’est pas exceptionnelle jusqu'à « The Circle », film qui, lui, sort du lot.
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