Casablancas : L'homme qui aimait les femmes
Infos & réservation
Thème
Pendant tout le documentaire nous entendons une voix off qui est visiblement celle de John Casablancas. Cette voix raconte sa vie, des origines catalanes de ses parents, aux lieux où il a grandi comme la France, les Etats-Unis ou le Mexique. Il raconte son adolescence, son début de carrière difficile, mais aussi, et surtout, comment, grâce à sa relation avec les femmes et son attirance pour elles, il a été amené à créer une agence de mannequins, devenue référence dans le milieu. Alors qu’il n’était qu’un outsider du secteur, il en est devenu une légende, puisqu’il est resté, pendant près de 30 ans, le leader planétaire du mannequinat.
A travers cette carrière exceptionnelle, Casablancas nous parle aussi de sa vie privée qui y était étroitement liée, et notamment de ses différentes femmes, également mannequins.
Points forts
- J'ai trouvé ce documentaire passionnant car il explique le business actuel des mannequins et permet de comprendre beaucoup de choses sur la médiatisation et la starification des top models dans le monde actuel; mais aussi de mieux appréhender l'importance des enjeux financiers. Il permet également de comprendre la guerre que se sont livrées les agences de mannequins et comment Elite Model Management (l’agence de John Casablancas) s'en est sorti, obtenant le succès qu'on lui connait.
- La qualité du rythme du documentaire; le 'story telling' est parfaitement en place. J'ai trouvé très intéressante la façon dont Hubert Woroniecki a réalisé ce film, car il a su retransmettre à merveille les entretiens exclusifs qu’il a eus avec Casablancas, en y mélangeant des interviews, des vidéos et photos, tout en gardant la voix off de Casablancas comme fil rouge.
- La musique, qui est très présente, est géniale et très entraînante, ce qui donne une dynamique intéressante et très agréable au documentaire. Elle m'a presque donné envie de danser...
- Le réalisateur cherche à montrer 30 ans de mode, de business et d'entertainment grâce à la vision de cet homme, John Casablancas, qui a connu une ascension fulgurante et qui a fait évoluer de manière considérable le métier ! Par son style de narration, Woroniecki parvient à nous montrer ces deux facettes et à nous passionner.
Quelques réserves
- Le fait qu'il n'y ait que John comme narrateur est, par moments, un peu trop égocentrique. Sans vouloir tomber constamment dans le débat du pour et du contre, il aurait été intéressant d'avoir des voix ou archives de personnes ayant gravité autour de Casablancas pour faire écho aux entretiens, et donner une vision un peu différente.
- L'utilisation du dessin animé pour représenter des moments de la réalité de la vie de 'JC'…. J'ai trouvé cette partie un peu ennuyante et n’ai pas vu ce qu’elle apportait au film, hormis un aspect enfantin.
Encore un mot...
Quelles que soient les réserves évoquées, voilà un documentaire captivant qui mérite d'être vu et permet de comprendre l'évolution du business des supermodels.
Une phrase
"Est ce que tout cela avait un sens.... ? Je ne pense pas. Mais une chose est sûre : j'en ai bien profité".
L'auteur
Hubert Woroniecki a un parcours assez original dans le domaine cinématographique où il n’arrive que tardivement. En effet, de 1986 à 1991, il suit un programme de MBA à l’université Dauphine (Paris) et commence en parallèle une carrière de photographe pour le magazine féminin Marie-Claire où il reste jusque dans les années 90.
En 1991, il devient agent de mannequin pour l'agence FAM Models à Paris, et en 1992-1993, il est directeur du département féminin de l'agence Glamour Model à Paris. De 1993 à 1997 il est l’agent de plusieurs mannequins superstars comme Amber Valletta, Linda Evangelista, Cindy Crawford et bien d'autres encore.
En 1998, il arrête sa carrière dans le domaine du mannequinat pour devenir directeur de film indépendant. Pour parfaire son expérience dans le métier il suit des cours à la Polish National Film School.
Son dernier film est donc un documentaire sur l’homme qui a créé le statut de 'Supermodel’ : John Casablancas, l'homme qui aimait les femmes.
Casablancas est mort en 2013 après avoir passé plusieurs années à s’entretenir avec Hubert Woroniecki sur sa vie, sa carrière etc. Ce dernier a enregistré ces entretiens sous différentes formes et a également eu accès aux archives privées de 'JC'. Il lui rend hommage en réalisant ce documentaire biographique, à titre posthume.
Vous pourriez aussi être intéressé
Ajouter un commentaire