Camping 3
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Thème
Que ce soit en matière de foot ou dans le domaine du cinéma, on ne change pas une équipe qui gagne. Mais parce que le temps passe et que les goûts changent, on la modifie dans l’espoir qu’elle continue de séduire. Pour preuve, une fois encore, ce nouveau volet de « Camping »…
Nous voici donc de retour, sur la côte atlantique, au camping des Flots bleus. Comme chaque année au début de l’été, vont y débarquer ses habitués. En tête desquels bien sûr, le plus cocasse d’entre eux, l’inénarrable Patrick Chirac (Franck Dubosc), avec son slip de bain bleu, ses tongs, ses « marcels », son Benco, sa naïveté, sa gentillesse, son obsession du règlement et du rangement, ses illusions, sa bonne humeur, son goût des blagues potaches et sa joyeuse « beauferie ». A quelques mètres de sa tente, parqués dans une caravane, ses habituels copains de vacances, dont le couple Pic, Laurette, qui n’ a pas pris une ride (Mylène Demongeot), et Jackie (Claude Brasseur), qui lui, au contraire, joue sur ses trous de mémoire pour picoler encore plus « sec ». Et puis encore, Paulo (Antoine Duléry), un « pote » de l’été, en l’occurrence récemment divorcé ( adieu Mathilde Seigner! ) et qui s’interroge - c’est nouveau - sur son orientation sexuelle.
A cette équipe de « fondamentaux » des deux précédents « Camping », on a rajouté un trio de jeunes. Des dijonnais désargentés qui vont squatter la tente du malheureux Patrick et, à cause de leurs « maladresses » vont contraindre ce dernier à jouer, contre son gré, les pères de substitution. Evidemment, ces jeunes vont faire passer un p’tit vent de folie dans la vie si bien ritualisée (apéros, baignades, volley-balls, sorties en boite de nuit, etc …) du héros de l’histoire…
Points forts
- La continuité dans le changement (ou l’inverse). En ce qui concerne la continuité, les fans de « Camping » peuvent être rassurés : ils vont retrouver sa figure emblématique, l’irrésistible Patrick Chirac. Un soupçon de bedon en plus (cinquantaine oblige !), mais à part ça, tel qu’on l’avait quitté en 2009, dans son slip de bain assorti à l’azur de ses yeux, avec ses obsessions, ses habitudes, son mauvais goût et sa gaité forcée qui frise le pathétique, mais le rend si attachant. Sa « bande » de copains, est là aussi bien sûr, avec tout son folklore d’apéros, de glacières, de bronzettes, de parties de volleyball et de blagues à deux sous.
Pour le changement, sont entrés en jeu quelques personnages annexes et un trio de jeunes plutôt remuants, qui vont bousculer le scénario et générer des scènes de natures jusque là inédites dans la série.
- La justesse des scènes. Franck Dubosc et Fabien Onteniente ont beaucoup fréquenté les campings dans leur jeunesse. Cela donne une assise de vérité à ce qu’ils écrivent.
- La drôlerie de certains dialogues. Le film est truffé de répliques qui pourraient devenir culte, comme : « Tu me manques, ça s’écrit avec un K, ou… normal ? »… Ou encore : « Moi, raciste ? Je suis de gauche ! ».
- Le jeu de Franck Dubosc. Il assume, avec une sincérité, une drôlerie et un naturel désarmants, un rôle qui frise souvent le ridicule.
Quelques réserves
- L’outrance injustifiée de certaines scènes.
- Les baisses de rythme du film, dues à des « coups de mou » du scénario.
- La « faiblesse » de certains nouveaux personnages. Par exemple, celui de la bourgeoise, interprété pourtant par la très pétillante Michèle Laroque, n’apporte pas grand chose.
Encore un mot...
Evidemment les détracteurs (habituels) de « Camping » vont s’en donner à cœur joie dans la démolition de ce nouveau volet : vulgarité, manque de rythme, lourdeur, personnages caricaturaux… Ils ne manqueront aucun des arguments qui président depuis toujours à la mise en pièce des comédies dites « populaires ».
Les fans eux, (dont, à en juger la teneur de son texte publié dans le dossier de presse, le journaliste Franz-Olivier Giesbert !) défendront bec et ongles ce nouveau « Camping » qu’ils attendaient, semble-t-il, depuis longtemps. Et ils le défendront avec un argument imparable : en payant un ticket pour aller le voir.
Sans enjeu intellectuel, ce « Camping » ne suscitera pas donc de bataille d’Hernani. En revanche, il est pratiquement assuré qu’en raison de son « rajeunissement », ce film séduise une nouvelle génération de spectateurs. Fabien Onteniente ne semble pas prêt de déposer son titre de « roi de la comédie populaire française».
Résultat des courses: personnellement, à part certaines répliques et la prestation de Dubosc, le reste... Mais ce "Camping"3 devrait plaire à ce qui ont aimé les deux autres...
Une phrase
Franz-Olivier Giesbert: "On a tous en nous quelque chose de Franck Dubosc, ce vantard en slip de bain, ridicule, pathétique et totalement irrésistible".
L'auteur
Né le 27 avril 1958, Fabien Onteniente a grandi dans une cité de Villiers-sur-Marne. A l’âge de quatorze ans, il croise Michel Audiard sur le tournage de « Elle cause plus, elle flingue ». Cette rencontre fortuite va être déterminante pour l’adolescent qui se prend de passion pour les comédies populaires, particulièrement pour celles signées Gérard Oury et Claude Zidi.
C’est par l’écriture de courts-métrages qu’il débute dans le cinéma. En 1984, l’un d’eux, « Le Perroquet des îles », est sélectionné pour les César. Après un documentaire télé, « Qui se cache derrière François Mitterrand ?», en 1990, il se lance dans le long métrage de fiction. En 1992, ce sera « A la Vitesse d’un cheval au galop » ; en 1997 « Grève party » ; en 1999, « Jet-set » (ces deux films co-écrits avec Bruno Solo) ; en 2002, « 3 zéros » ; en 2004, « People », avec José Garcia ; en 2008, « Disco » et en 2013, « Turf ».
Sa « saga » des « Camping », qui a pour vedette Franc Dubosc, débute en 2006. Suivra, après trois ans de gestation, « Camping 2 ». A eux deux, ces « Camping » feront près de dix millions d’entrées ! Très attendu par les fans, le troisième opus, dont Franck Dubosc est toujours la tête d’affiche et aussi le co-auteur du scénario, sort maintenant sur les écrans.
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