The Amateur
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Thème
Charlie Heller, un brillant cryptographe de la CIA (Rami Malek) apprend que son épouse tant aimée a été tuée lors d’une attaque terroriste à Londres. Sa vie bascule. Persuadé que sa hiérarchie ne met pas tout en œuvre pour retrouver les coupables, cet homme doux et introverti, qui travaille au quotidien derrière un écran, va vouloir se transformer en agent secret sans pitié. Sa métamorphose accomplie grâce à un formateur (Laurence Fishburne), il embarque pour un dangereux voyage à travers le monde et va mettre toute son intelligence, qui est grande, au service de sa mission - tuer les assassins de sa femme-, quitte à basculer dans l’illégalité et à soulever quelques lièvres au sein de l’organisme qui l’emploie…
Points forts
La singularité du héros. Le plus souvent, les héros des films d’action et d’espionnage ont des profils de battants sur-entrainés, virils, élégants, et, souvent, tombeurs de filles. L’amusant de The Amateur est qu’il brise ces codes. Son principal protagoniste est, au contraire, au début tout au moins, un intello timide qui travaille plus avec son esprit qu’avec ses muscles, et se fiche comme d’une guigne de son « look ». S’il accepte de se transformer, c’est uniquement par chagrin et par esprit de vengeance.
La photo et les décors du film. Magnifique et élégante, l’image est signée Martin Ruhe, un des plus grands directeurs photo allemands (Ils étaient un seul homme, American Pastoral…). Quant aux décors à qui l’on doit une grande partie de la puissance visuelle et émotionnelle du film, ils sont dus à la cheffe décoratrice Maria Djurkovic, connue notamment pour son travail sur Imitation Game et La Taupe.
La mise en scène. Ample, fluide et efficace,(souvent) inventive aussi, elle remplit le cahier des charges des bons films d’espionnage. Charlie Heller va utiliser tour à tour toutes les « armes » et tous les « trucs » à la disposition des agents secrets. C’est très spectaculaire.
Le choix de Rami Malek pour être Charlie Heller. Après avoir été un fantastique Freddy Mercury dans Bohemian Rhapsody, le biopic qui était consacré au chanteur, le comédien s’empare avec la même énergie et le même talent de son rôle (fictif celui-là) de geek introverti qui se transforme en tueur sans pitié. Dire qu’il crève l’écran n’est pas exagéré.
Quelques réserves
Si le film, tourné dans plusieurs pays (la France, la Grande Bretagne, la Turquie, la Roumanie…) présente une dimension visuelle variée, en revanche il pêche un peu par la monotonie de son rythme. Autre bémol : il procède aussi à plusieurs reprises par ellipses, ce qui peut déstabiliser le spectateur.
Encore un mot...
Après le très beau (mais assez hermétique) The Insider de Steven Soderbergh et avant le retour de Tom Cruise dans le très attendu Mission Impossible: The Final Reckoning, le film d’espionnage ne cesse d’accaparer le grand écran. La preuve cette semaine encore avec The Amateur. Les producteurs ne s’y sont pas trompés, qui ont financé (beaucoup) ce film sur une recette qui a fait ses preuves : un scénario haletant bourré de rebondissements et un héros « craquant ». Sur le papier, The Amateur a donc tout pour réaliser un bon résultat au box-office.
Une phrase
« Je voulais faire un film d’action qui transcende le genre. Le titre en est lui-même la preuve. C’est assez rafraîchissant de découvrir à l’écran quelqu’un à qui l’on puisse immédiatement s’identifier en tant qu’être humain, qui nous semble proche et qui ne soit pas évalué à sa juste valeur » (Rami Malek, comédien).
L'auteur
Pour vivre heureux, vivons caché…On ne sait pas grand chose de la carrière de James Hawes. Si ce n’est qu’il est britannique, le frère aîné de la comédienne Keeley Hawes, un réalisateur de télévision très apprécié, qu’après Une vie en 2023 avec Anthony Hopkins, The amateur, est son deuxième long métrage et qu’il en prépare un troisième.
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