Ainsi va la Vie
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Thème
Inconsolable depuis le décès de son épouse, Sarah Elizabeth, deux ans plus tôt, Oren Little, agent immobilier, cherche à vendre leur superbe villa pour prendre sa retraite dans le Vermont. En attendant, il emménage dans un appartement au sein de Little Shangri-La, un grand immeuble lui appartenant dont il loue les autres espaces. Sur ces entrefaites, son fils Luke, qui doit passer 9 moins en prison, lui confie sa fille Sarah, 10 ans, qu’il a eue quand il était toxico mais il ne sait plus de quelle femme. Perturbé dans ses habitudes d’ours égotiste, Oren, qui ignorait l’existence de Sarah, la confie à sa voisine Leah, veuve de 65 ans, qui entame une carrière de chanteuse. Puis, avec l’aide de Ray, un locataire policier dont la femme, Kennedy, est enceinte, il cherche à retrouver la mère de Leah…
Points forts
- Un film de bons sentiments et sans prétention qu’il convient de savourer tel qu’il est présenté.
- Loi du genre, il repose sur des passages obligés, constitués comme autant de clins d’œil complices avec le spectateur : on sait par exemple d’entrée de jeu que le sale caractère d’Oren n’est qu’un postulat de départ qui va faire long feu au contact de Leah puis de la petite Sarah.
- La lumière est belle, les cadrages parfaits, le dialogue fait mouche et la métaphore autour de la chenille se transformant en papillon au bout de 9 mois, pour appuyée qu’elle est, n’en reste pas moins joliment troussée.
- On vient autant voir Diane Keaton et Michaël Douglas pour leur performance, dont sait qu’elle ne nous surprendra pas, que pour revivre toutes les émotions qu’ils nous ont offertes au fil de leur carrière. Et ça marche.
Quelques réserves
- Sur le même thème, on pourra préférer le bien plus ironique Tout peut arriver de Nancy Meyers (2003), déjà avec Diane Keaton mais, en lieu et place de Michael Douglas, un Jack Nicholson autrement plus impressionnant.
- C’est un film “d’humeur” dépendant donc aussi de celle des spectateurs. Nous voulons exprimer par là que si on en refuse la légèreté, voire la futilité, il peut agacer ou ennuyer.
Encore un mot...
On l’aura compris, soit on joue le jeu et on ressort euphorique de cette comédie joliment romantique, soit on le refuse et l’arrière goût sera acidulé. Dommage, car une heure et demie de rires et de sentiments essentiellement positifs, par les temps qui courent c'est bon à prendre...
Dernier détail : le rôle de Leah avait été initialement proposé à Sissy Spacek qui l’a refusé.
Une phrase
“L’amour a toujours des conséquences” Leah à Oren
L'auteur
Né en 1947, fils du comique et réalisateur Carl Reiner, Rob Reiner fréquente durant sa jeunesse ce qui se fait de mieux dans le monde de la télévision, tous genres confondus : Mel Brooks, Neil Simon, Larry Gelbart… A l’Université de Californie, il fonde le groupe d’improvisateurs, The Session, puis continue son apprentissage au Bucks County Playhouse de Pennsylvanie. Après avoir monté Huis-clos de Jean-Paul Sartre avec Richard Dreyfuss, il travaille au sein de la troupe d’improvisateurs, The Committee.
À la fin des années 60, il débute comme scénariste-interprète sur The Smothers brothers show et triomphe dans le rôle de Meathead, le sympathique balourd de la série All in the family, décrochant deux Emmys Awards.
En 1984, Rob Reiner réalise son premier long métrage, l’hilarant docu-fiction rock,Spinal Tap. S’ensuit la comédie Garçon choc pour nanachic (1985) avec John Cusack et Daphne Zuniga puis le tendre et nostalgique Stand by me (1986), adapté d’une nouvelle de Stephen King.
En 1989, sort sur les écrans la comédie romantique Quand Harry rencontre Sallyavec Billy Crystal et Meg Ryan, dont aucun cinéphile n’a oublié la cultissime scène d’orgasme du restaurant.
En 1996, Rob Reiner s’oriente vers un registre aussi sombre que décapant avecMisery, thriller dans lequel la fan psychotique Kathy Bates (Oscar d’interprétation) en fait voir de toutes les tortures à son auteur adoré James Caan. L’année d’après, il réunit Tom Cruise, Jack Nicholson et Demi Moore dans Des hommes d’honneur et, en 2008, Jack Nicholson et Morgan Freeman dans la comédie dramatique Sans plus attendre.
Ainsi va la vie est donc la 17ème réalisation cinématographique de ce réalisateur éclectique, reconnu et souvent récompensé.
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