Judith Magre prend Racine au Poche

La voix inimitable de Judith Magre
De
Jean Racine
Durée : 1 heure
Avec
Judith Magre et Olivier Barrot
Notre recommandation
3/5

Infos & réservation

Théâtre de Poche - Montparnasse
75 Boulevard du Montparnasse
75006
Paris
01 45 44 50 21
Jusqu’au 20 mai 2024. Le lundi à 19 heures. Relâche le 15 avril

Thème

  • Judith Magre, avec la complicité d'Olivier Barrot, rend ici hommage au maître absolu de la tragédie, Jean Racine, dont les pièces continuent à être jouées avec grand succès.

Points forts

  • Le choix des extraits des pièces les plus célèbres de Jean Racine, avec les tirades les plus emblématiques de l’auteur : nous étions pour ainsi dire de retour à la Comédie-Française !

  • La voix toujours un peu cassée, encore grave, et combien expressive de Judith Magre, reste un enchantement.

  • Le talent d’Olivier Barrot, qui a la sagesse de nous resituer le contexte de chaque pièce, dont quelques-unes restaient associées pour nous au Lagarde et Michard de nos classes de 5ème et 4ème, donc assez lointaines. Ces résumés, fort bien venus, sont relatés par ce commentateur hors pair avec humour et un joli verbe.

  • Quelle chance nous avons de posséder ce patrimoine littéraire et dramatique, avec le chant de ces alexandrins et les situations inextricables des héroïnes ! Olivier Barrot soulignait que, excepté deux pièces - Britannicus et Bajazet - toutes les oeuvres de Racine avaient un prénom féminin : Iphigénie, Phèdre, Bérénice, Andromaque... Contrairement aux œuvres de Corneille, aux titres plutôt masculins.

Quelques réserves

  • Rubrique inutile ici !

Encore un mot...

  • Le duo Barrot-Magre est remarquable : l’un explique, l’autre joue. Et les éclaircissements du premier permettent de mieux apprécier le jeu de la seconde. 

  • Judith Magre le dit : « Le théâtre de Poche est sa seconde maison. » De fait, elle a toujours été associée aux innovations de Philippe Tesson. On ne compte plus les pièces qu’elle a interprétées sur ces deux scènes qui composent ce théâtre. Et à quatre-vingt-dix-sept ans, elle est toujours sur les planches !

Une phrase

  • « Quand j’avais sept ans, j’avais appris par cœur Le songe d’Athalie, parce que les histoires de rêve, de fantôme me fascinaient [ …] Je me mettais devant la glace dans la chambre de mes parents et je récitais en me donnant des frissons […] Je ne l’ai jamais joué…[alors que c’était] le seul texte que je connaisse par cœur ! » (Judith Magre)

    Olivier Barrot parlant des œuvres de Racine :

  • Ne vous focalisez pas sur l’argument, on ne comprend pas tout dans les vers de Racine et ça n’a pas d’importance ; ce qui compte, c’est justement le choix des mots et la manière dont Judith les articule, les déploie… » 

L'auteur

  • Jean Racine (1639 – 1699) nait à La ferté Milon d’une famille aisée, mais se retrouve très vite orphelin. Il est éduqué dans un monde essentiellement féminin (grands-mères, tantes, cousines), ce qui influencera son écriture. 

  • Racine est envoyé étudier à l’abbaye du Port-Royal, haut lieu du jansénisme, un catholicisme dont la rigueur imprègnera ses œuvres. 

  • Ambitieux et carriériste, tout lui réussit, et il ira jusqu’à supplanter Pierre Corneille auprès de la cour du roi-soleil, et de son public. Le dramaturge est l’ami de La Fontaine, Boileau et de Molière. Louis XIV en fera son historiographe privilégié.

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