Oscar et la Dame Rose
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Thème
Oscar a 10 ans et un cancer. Il va mourir. Il le sait : le comportement des adultes autour de lui a changé. Face à cette réalité, seule Marie-Rose, une visiteuse bénévole à l'imagination débordante, reste libre et constructive. Elle l’engage à communiquer avec Dieu. Elle lui fait aussi un programme de vie chargé jusqu’à ses 130 ans : un jour compte pour dix ans. Il va connaître dans les deux semaines qui lui restent à vivre tous les âges de la vie.
Points forts
Le point de départ, le roman, est un conte riche et bien construit.
Quelques réserves
- L'adaptation théâtrale est moins convaincante que le roman...
- La lecture publique est un art difficile. Le jeu de Judith Magre traduit son goût pour la vie et évoque bien le brin d’enfance qu’elle cultive dans sa relation avec Oscar, et on peut saluer sa performance, à 88 ans; mais le charme n’agit pas.
- La mise en scène, basique, ne donne aucune densité particulière au texte : pas de poésie, pas de rêve.
- Le décor n’éveille aucun sentiment autre que l’ennui. Judith Magre, que l’on sent tendue dans son interprétation, n’y trouve pas sa place.
Encore un mot...
Ce spectacle confirme ce que l'on sait déjà: il est bien difficile d’aborder la mort d’un proche, et de l’évoquer avec lui. Les médecins se détournent – ils sont là pour guérir, la mort est pour eux un échec. Les parents comme les proches sont ravagés par leur propre détresse. Tous cherchent à « protéger » le malade de la réalité, souvent pour se protéger eux mêmes.
Une phrase
« Depuis que je suis en permanence à l’hôpital, mes parents ont du mal avec la conversation, alors ils m’apportent des cadeaux…. »
L'auteur
Eric-Emmanuel Schmitt, agrégé de philosophie, est l' auteur français qu'on connaît, de romans à succès. Après « Milarepa » sur le bouddhisme et « Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran » sur le soufisme, il écrit en 2002 « Oscar et la Dame rose », sur le christianisme. C'est le troisième roman de son Cycle de l’invisible qui en comprend six.
Adapté au cinéma par Eric-Emmanuel Schmitt lui-même (2009, avec Michèle Laroque dans le rôle-titre), le texte est joué au théâtre, régulièrement depuis 2003, en France (avec Danielle Darrieux, à la création), en Belgique et au Québec. Et avec, cette fois, Judith Magre.
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