Avril enchanté
So charming ! Un bonbon anglais…
De
Elizabeth von Arnim
Traduction et adaptation de Pascale Bouillon
Conseiller artistique : André Obadia
Durée : 1 heure 20
Conseiller artistique : André Obadia
Durée : 1 heure 20
Mise en scène
Pascale Bouillon
Avec
Pascale Bouillon
Notre recommandation
4/5
Infos & réservation
Théâtre Le Guichet Montparnasse
15 rue du Maine
75014
Paris
01 43 27 88 61
Du 4 novembre 2022 au 8 janvier 2023. Vendredi et samedi à 20 heures 30. Dimanche à 16 heures 30
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Thème
- Londres, au printemps 1947. Deux jeunes dames, bien décidées à fuir la brume anglaise comme leurs époux respectifs le temps d’une escapade en Italie, jettent leur dévolu sur une annonce du Times et décident de louer un château.
- Devant le coût de la location, elles décident de demander à deux autres femmes de se joindre à elles. Comment ces quatre personnes, aux caractères bien frappés vont-elles s’entendre sans s’écharper pendant un mois ?
Points forts
- Tout ce spectacle repose sur Pascale Bouillon, absolument épatante. Habituée à être seule en scène, elle campe les différents personnages avec leurs attitudes, leur intonation, leurs traits de caractère, et passe de l’une à l’autre avec dextérité sans jamais se méprendre, c’est prodigieux.
- Cette comédienne est lumineuse, avec un regard brillant et un sourire pétillant qui éclaire la scène.
- Le texte de cette comédie est à la fois léger dans sa forme, mais plus intense dans le fond, et l’on voit les personnages évoluer : l’une, dragonne au départ, s’adoucit ; l’autre, isolée au début, réfléchissant sur « sa mauvaise fortune d’être belle », vient se mêler aux autres, l’ensemble nimbé d’un humour anglais, fort divertissant.
- Les situations évoluent au fil de la pièce de façon inattendue et sympathique, dans un décor dont les tissus, comme ceux des robes, rappellent Laura Ashley.
- La comédienne est femme-orchestre dans ce spectacle : elle s’occupe des décors, opère les changements elle-même au cours le la pièce, change de vêtements en deux secondes, sans que l’on s’en aperçoive.
Quelques réserves
- Aucune sur ce spectacle enchanteur.
Encore un mot...
Ce spectacle est réjouissant, parsemé de pensées de belle facture, de réflexions intelligentes, et surtout nous sommes au cœur d’un romantisme de bon aloi dans ce superbe palace italien.
Cette pièce est un déjeuner de soleil et de bonne humeur.
Une phrase
- On réalise qu’à cette époque, les hommes avaient une curieuse considération envers les femmes. Lorsqu’un mari envisage d’emmener son épouse en voyage, il dit « Elle pourrait être utile, ne serait-ce que pour garder les bagages. » Macho, va !
- Et cette réflexion pleine de bon sens : « C’est péché de se rendre malheureuse à force de vertu ».
L'auteur
- Elizabeth von Arnim (née en 1866 à Sydney, morte en1941 à Charleston) est une personnalité fantasque. Lorsqu’elle a trois ans, sa famille quitte l’Australie pour s’installer à Londres, où elle intègre le Collège royal de Musique. Lors d’un voyage en Europe, elle rencontre August von Arnim, qu’elle épouse en 1890. Quelques années plus tard, elle découvre les joies de vivre à la campagne et commence à écrire. Elizabeth et son jardin allemand rencontre un succès considérable.
- Une vie personnelle mouvementée la fera ensuite résider entre la Suisse, l’Angleterre et Mougins. Son œuvre est connue pour être largement autobiographique : L’été solitaire (1899), La bienfaitrice (1901), Le jardin de l’enfance (1901), Véra (1925), Love (1925) et Mr Skeffington (1940). L’ensemble est empreint de sensibilité et de romantisme.
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