Marseille

Un amour fou
De
Kad Merad
Avec
Kad Merad , Patrick Bosso, Venantino Venantini, Judith El Zein, Anne Charrier
Notre recommandation
3/5

Infos & réservation

Thème

La réconciliation d’un homme avec sa ville natale…

Parce qu’il croit la mort de son père imminente, Paolo (Kad Merad) revient  dans sa ville natale, Marseille, qu’à cause d’un drame personnel et familial, il avait fui il y a vingt cinq ans, pour s’installer au Canada. Son fils sous le bras, Il y est accueilli par son frère (Patrick Bosso), qui va lui en réapprendre les beautés, les couleurs, les saveurs et aussi cette façon, unique, qu’ont les habitants d’y vivre ensemble. Entre excès, générosité, solidarité, filouteries en tous genres, et… penchants avérés pour le pastis, la fête et le farniente… Devant tant de séductions, d’émotions et de… souvenirs, Paolo ne résistera pas… Marseille, Ô Marseille…

Points forts

- Marseille comme sujet de film ! Ses images le disent : Kad Merad a une tendresse passionnée pour cette ville qu’il a découverte il y a seulement dix ans, mais qu’il a appris à connaître. Il en aime, en vrac, la splendeur, la lumière, la mer, la nonchalance, l’effervescence, la simplicité, la chaleur, la cuisine et le cosmopolitisme.

- Le portrait du réalisateur, qui se dessine là, sans doute malgré lui, à travers son film. Kad Merad donne à voir la Marseille qui le touche, et c’est lui qu’on découvre, ou qu’on retrouve, dans toute sa convivialité, sa gentillesse, sa curiosité pour les autres, sa simplicité, son épicurisme, son humour, et, mais oui, sa gravité. Kad Merad a souvent joué les comiques. Mais il  a donné le meilleur de son talent dans les rôles dramatiques. Ici, on le voit dans ces deux registres opposés. Et ça fait du bien.

- La sincérité de ce « Marseille ». Le réalisateur ne triche pas. Sa vision de  la ville est idyllique? Et alors, c’est la sienne.

- Les comédiens. Patrick Bosso, d’abord. Cet acteur, peu présent sur les écrans, qui joue ici sur son « terrain » (Il est né à Marseille il y a cinquante trois ans), est formidable d’humanité. Il est sorti de son registre habituel de comique pour interpréter avec une belle sensibilité ce rôle d’ouvrier de chantier naval, usé par une vie de labeur, mais malgré tout « bravache » et généreux.

Vénantino Vénantini, ensuite, qui compose un père émouvant, perdu qu’il est dans sa maladie dont on suppose qu’elle est celle d’Alzheimer.

Et Kad Merad lui même, marseillais d’adoption, qu’on va voir devenir plus marseillais que nature!

Quelques réserves

- Les clichés et les stéréotypes sur Marseille qui jalonnent le film. Mais on  soupçonne le réalisateur de l’avoir fait exprès, car visiblement, il aime aussi Marseille pour son folklore. Marseille dont on note qu’ici, elle est dépourvue de toute violence (c’est tout Kad, ça !)

-Le scénario, un peu faiblard, qui abandonne en route certains de ses personnages.

Encore un mot...

Co-écrit, entre autres, par deux comédiens  surtout connus pour leur humour ( Kad Merad  lui même et Patrick Bosso  en personne !) ce « Marseille », qui tient de la chronique familiale et sociale, risque de surprendre les amateurs de franche comédie.

Parce qu’il saute parfois à pieds joints  dans les clichés marseillais, ce « Marseille » risque aussi de s’attirer le mépris des amateurs de films à « points de vue » .

Mais il faut défendre ce film qui n’ a d’autre ambition ,clairement affichée, que de nous faire partager l’affection, sans doute indéfectible, qu’un  jour, un homme tendre a éprouvée pour une ville ouverte sur la mer et à toutes les cultures.

L'auteur

Kad Merad a commencé sa carrière artistique comme chanteur et batteur (dans plusieurs groupes de rock), a filé vers le théâtre (pour interpréter essentiellement des textes du répertoire classique), et, après un passage d’animateur à Chéri FM (où il a rencontré son complice Olivier Baroux), s’est retrouvé, au début des années 90, dans le milieu du Septième Art.

D ‘abord comme acteur (comique et dramatique) puis comme scénariste, puis enfin comme réalisateur. Avec à son actif aujourd’hui  dans ce domaine, et à titres divers, une soixantaine de films.

Autant dire que Kad Merad, acteur populaire s’il en est, né Kaddour Merad le 27 mars 1964 à Sidi Bel Abbes en Algérie et élevé en France, connaît bien « la musique » en matière de cinéma, qui ne cesse de jongler avec toutes ses casquettes, alternant les rôles comiques (notamment,« Qui a tué Pamela Rose » en 2003, «  Bienvenu chez les ch’tis  » en 2008, » Supercondriaque » en 2014), les emplois dramatiques (« Tout va bien, ne t’en fais pas » en 2006, « On voulait tout casser » en 2015), l’écriture de scénarii ( entre  autres, «  Un ticket pour l’espace » en 2006,« Mais qui a retué Pamela Rose » en 2012 ), et la réalisation de longs métrages. Après «  Monsieur Papa » en 2011, la coréalisation avec Olivier Baroux en 2012 de « Qui a retué Pamela Rose », « Marseille » est le troisième opus de  Kad Merad qui connaît bien cette ville  méditerranéenne puisqu’il y vit depuis une dizaine d’années.

Commentaires

val
jeu 17/03/2016 - 18:45

La critique est bonne je n'ai pas grand chose à rajouter de plus étant née a Marseille et trouvant cette ville magnifique vous arrivez sur le vieux port vous regardez Notre Bonne Mère c'est tout vous tombez amoureux :) :) :)

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