Disparu à jamais
1 saison, 5 épisodes, août 2021
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Thème
Guillaume est éducateur dans les quartiers sensibles de Nice. Il se remet difficilement de la mort de sa petite amie et de son frère, survenue quelques années plus tôt. Arrive dans son association Judith. Le travail les rapproche, et ils vivent ensemble. Mais Judith disparaît et la brutalité de sa disparition ravive les souvenirs. Guillaume ne veut croire ni à la fatalité ni au hasard. Avec l'aide de son ami Daco, ils cherchent des traces de son passé, des signes de sa survie. Et ils vont découvrir que sa première petite amie, Sonia, Judith et son frère avaient des liens. La toile entre passé et présent va se dessiner lentement et révéler un dangereux trafic de drogue et de prostitution. La série, inspirée d'un roman d'Harlan Coben, est tournée principalement à Nice avec des acteurs français ; elle est composée de 5 épisodes d'un peu moins d'une heure.
Points forts
- La série permet d'entrevoir le travail des éducateurs auprès des jeunes, vivant dans les quartiers défavorisés et plus ou moins impliqués dans les trafics, de drogue notamment. Sans voyeurisme, sans angélisme, sans manichéisme, cette toile de fond qui brasse les milieux (éducateurs, police, petites frappes et grands délinquants) est crédible.
- Le scénario réserve des surprises plutôt bien ménagées, et servies par des acteurs peu connus - Guillaume, Judith, Daco et Fred en particulier. Chaque personnage réserve aussi son lot de nuages et d'ombres, qui forment la trame de l'intrigue.
- Enfin, la caméra est précise et propose de nombreux gros plans sur les visages autant que des plans sur des scènes d'actions qui vous placent au cœur d'une histoire qui aurait presque les accents d'un reportage un peu "choc".
Quelques réserves
La comparaison avec d'autres séries ne la fait pas sortir du lot et le jeu des acteurs peut déplaire par la linéarité des sentiments qu'ils expriment.
Et oui, il n'y a ni explosions spectaculaires ni massacres sanglants - enfin un peu de sang quand même - alors forcément, cela paraîtra un peu plat aux addicts à l'adrénaline !
Encore un mot...
Disparu à jamais (Gone for Good pour le roman original paru en 2002 avec New York pour cadre) ne marche pas dans les pas de Guillaume Canet, qui avait le premier adapté un roman de Coben au cinéma avec le remarquable Ne le dis à personne. Cette série ne fait cependant pas honte à l'art du suspens à la Coben (voir sur le site les chroniques sur ses romans). Le côté réaliste des scènes d'action, le côté "vrai" des personnages - ni héros, ni anti héros -, la navigation entre passé et présent contribueront éventuellement à une courte addiction (5 épisodes), sans vous condamner à rester accroché à votre écran pendant des mois !
A noter par ailleurs que Jean Pierre Dusséaux, chroniqueur pour Culture Tops, a produit pour TF1 et Netflix les premières adaptations de Coben pour la Télévision en l’occurrence "Une chance de trop " avec Alexandra Lamy et "Juste un regard" avec Virginie Ledoyen.
L'auteur
Cette série française est réalisée par Juan Carlos Medina et créée par Vincent Poymiro et David Elkaïm, deux des scénaristes de la série En thérapie diffusée sur Arte (https://www.culture-tops.fr/critique-evenement/series-tv/en-therapie). Sa crédibilité repose sur ses acteurs, en particulier, Finnegan Oldfield dans le rôle de Guillaume, Nicolas Duvauchelle dans le rôle Fred, le frère disparu, Nailia Harzoune dans celui de Judith et Guillaume Gouix dans celui de "Daco", le patron et ami de Guillaume.
Harlan Coben est un écrivain américain de romans noirs, prolifique, qui a rencontré le succès dès ses premiers romans. Mondialement reconnu, il est le premier auteur à avoir reçu le Edgar Award, le Shamus Award et le Anthony Award, les trois prix majeurs de la littérature à suspens aux États-Unis. Depuis Ne le dis à personne (2002) récompensé du Grand Prix des lectrices Elle et adapté avec succès au cinéma par Guillaume Canet, Belfond a publié vingt et un romans d'Harlan Coben. Pratiquement toutes ses œuvres ont été transposées au cinéma, ou à la télévision. Ce succès phénoménal qui se perpétue depuis des décennies, il le doit à un talent particulier : celui des liens mystérieux qui lient des personnages improbables. (synthèse de Robert Haehnel pour Culture-Tops)
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