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Thème
L’exposition entend restituer l’art de Vermeer aux côtés des œuvres de ses contemporains. Douze tableaux de Vermeer, soit le tiers de son œuvre connu, sont mis en relation avec des peintres du siècle d’or hollandais, avec lesquels il a entretenu des liens. Plus question du sphinx et du mythe d’un génie solitaire!
Points forts
- L’exposition parisienne réunit donc pour la première fois depuis 1966, 12 tableaux de Vermeer! Des prêts exceptionnels ont été consentis par les plus grandes institutions.
- Ces 12 tableaux condensent toute la beauté des œuvres de Vermeer. Reconnaissable au premier coup, l’artiste épure pour laisser passer la lumière et instiller du sens. « La femme à la balance » laisse deviner sur le fond du tableau, un autre tableau représentant Le Jugement Dernier : pesée divine et pesée terrestre. Même « la Laitière » résiste à l’usure du marketing. Vermeer capte l’émotion comme personne tout en refusant de rentrer dans l’intimité.
- La présentation d’œuvres d’artistes majeurs, comme Pieter de Hooch ou Frans van Mieris, spécialisés dans la représentation de scènes élégantes et raffinées, relate bien leur parenté indéniable avec Vermeer. Il s’agit de la « nouvelle vague » de la peinture de genre qui voit le jour au début des années 1650.
- Le dernier tableau de l’exposition est grand, hors norme, il évoque une scène historique : une église secrète. Vermeer était catholique dans un pays protestant et le culte catholique se pratiquait en cachette. Hors peinture de genre, il a produit une œuvre historique et deux peintures de paysage.
Quelques réserves
- Les cartels, installés sur les barrières de sécurité, sont difficiles à repérer en raison de l’affluence de visiteurs. Les toiles sont en majorité des petits formats et elles nécessitent que l’on s’approche.
- 12 tableaux de Vermeer sur 36, on aimerait voir les autres...
Encore un mot...
Vraiment, une exposition-évènement. On comprend mal que Vermeer ait été si longtemps oublié. Mais il n'est pas le seul...
Une phrase
« Depuis que j’ai vu au musée de La Haye, une vue de Delft, j’ai su que j’avais vu le plus beau tableau du monde » Marcel Proust dans "A la recherche du temps perdu"
L'auteur
Johannes Vermeer (1632-1675) est né à Delft et a passé sa vie dans cette belle ville, à un moment où la Hollande connaissait une forte prospérité économique. Vermeer a sûrement beaucoup contribué à inventer la scène de genre, à la fois zen et mystérieuse.
Son œuvre ne compte que 36 tableaux disséminés dans le monde entier, mais aucun n'est resté à Delft ! Il y habitait une maison de huit pièces où il vivait avec sa femme et leurs onze enfants.
Ruiné (comme Rembrandt), il est mort à 43 ans et son œuvre est tombée dans l’oubli. Redécouvert au XIXe, il est surnommé le « Sphinx de Delft » en raison de sa biographie obscure et de sa peinture énigmatique.
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