Quelques suggestions, pour aller plus loin:
- Se rendre aux Baux-de-Provence pour découvrir Van Gogh, La nuit étoilée dans les Carrières de Lumières. Jusqu'au 5 janvier 2020.
- Lire "L'Oreille de Van Gogh" de Bernadette Murphy paru en 2017 chez Actes Sud.
- Et, si vous le pouvez, découvrir Amsterdam, Arles, Saint-Rémy-de-Provence, Auvers-sur-Oise pour se plonger dans l'univers de Van Gogh.
Infos & réservation
Thème
Installé depuis avril 2018 dans l'ancienne fonderie de fer Plichon créée en 1835, l'Atelier des Lumières accueille sa deuxième exposition après celle consacrée à Gustave Klimt.
Après le succès des Carrières de Lumières aux Baux-de-Provence depuis 2012, Culturespaces invite les spectateurs à une déambulation contemplative dans un univers à la fois visuel et sonore grâce à la technologie Amiex (Art & Musique Immersive Expérience) dans deux espaces, La Halle et Le Studio.
Un programme long intitulé « La nuit étoilée » retrace les années de création de Van Gogh, suivi d'un programme court sur le « Japon rêvé, images du monde flottant »; et en dernier lieu une création originale d'un artiste contemporain, « Verse » de Thomas Vanz, qui nous projette dans un univers stellaire.
Points forts
- Van Gogh, le mal aimé, le forcené, le « suicidé de la société » comme l'écrit si bien Antonin Artaud. Le peintre à l'unique tableau vendu de son vivant. Son abondante correspondance avec son frère Théo. L'homme à l'oreille coupée... Tous ces ingrédients qui font de cet artiste un mythe.
- La remarquable création artistique de Iannuzzi, Gatto et Siccardi nous plonge dans l'univers et le génie de Van Gogh. Une façon différente de redécouvrir son œuvre colossale, peinte en à peine dix ans, dans une fulgurance créatrice hors du commun.
- Doit-on parler d'exposition ? Non, car on fait appel à d'autres sens, une symphonie d'images; c'est une expérience à part, mais dont on comprend le succès, du plus jeune spectateur au plus grand connaisseur. Une façon différente d'entrer dans son monde intérieur, d'y découvrir des détails et de se laisser emporter par la magie de la peinture comme le définissait Van Gogh : « La plupart des peintres, parce qu'ils ne sont pas coloristes proprement dits, n'y voient pas ces couleurs et prétendent fou le peintre qui voit avec d'autres yeux que les leurs ».
- Le programme court sur le Japon, créé par le studio Danny Rose, est une ballade à travers les « images du monde flottant », ukiyo-e, ce mouvement artistique de l'ère Edo qui a profondément inspiré l'art occidental et notamment Van Gogh, qui avait fait l'acquisition de ses premières estampes en 1885 à Anvers.
- Laisser la place en fin de parcours à une création contemporaine permet de mettre en avant de jeunes artistes et de jeter des ponts entre les générations.
- L'ensemble industriel dans lequel sont projetés les œuvres a été remarquablement restauré et mérite d'être visité.
Quelques réserves
Une très forte affluence qui peut parfois gêner la visibilité.
Encore un mot...
Expérience immersive intéressante qui permet de découvrir autrement la vie et l'oeuvre de Van Gogh.
L'auteur
Vincent Van Gogh est né le 30 mars 1853 à Groot-Zundert aux Pays-Bas. Son frère Théo naît le 1er mai 1857. En 1869, Vincent est engagé comme employé à la galerie d'art Goupil à La Haye. A l'été 1872, il commence une correspondance avec son frère qui durera toute sa vie. L'année suivante, Théo entre chez Goupil au siège à Bruxelles et Vincent est envoyé dans la succursale de Londres. En 1876, il quitte la maison Goupil après une déception amoureuse et devient aide-instituteur à Ramsgate puis aide-prédicateur. Il suit des cours de théologie.
En 1878, il part pour le Borinage, en Belgique, et à partir de 1880 découvre sa vocation d'artiste à travers le dessin. Vincent rencontre des peintres et reçoit des leçons de son cousin Antoine Mauve à La Haye. Son frère commence ses envois de subsides à Vincent pour qu'il puisse continuer à créer. A partir d'août 1882, il découvre le charme de l'huile et peint des paysages et des scènes de paysans au travail. En novembre 1885 Van Gogh s'installe à Anvers et s'inscrit à l'Académie.
Il arrive à Paris chez son frère en mars 1886 et y travaille jusqu'en 1888, année où il part pour Arles, cherchant le repos et la lumière. Il loue la Maison Jaune, en espérant créer une communauté d'artistes ; Gauguin le rejoint. Fin décembre, une querelle entre les deux hommes pousse Vincent à se trancher le lobe de l'oreille gauche.
En 1889, il est admis à l'asile de Saint-Rémy-de-Provence et peint de nombreuses toiles. En 1890, Vincent retourne à Paris, puis à Auvers-sur-Oise, et se noue d'amitié avec le Dr Gachet. Le 27 juillet, il se loge une balle dans la poitrine et meurt le 29 juillet. Son frère meurt le 25 juillet 1891. Vincent et Théo sont enterrés à Auvers-sur-Oise.
Commentaires
Les informaticiens s’amusent et le résultat sur des choix musicaux très assourdissants sont peu convaincants. Les visiteurs sont sans éducation et ne compte , que le portable témoin. Ou est le temps des lumières dans ce capharnaüm ! Faut-il être sourd pour l’apercevoir ?
Prendre le temps d’aller au musée est la meilleure découverte !
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