Sur les routes de Samarcande.Merveilles de soie et d’or
Infos & réservation
Thème
- A travers près de 300 trésors, l’Institut du Monde Arabe met en lumière le patrimoine et les savoir-faire ancestraux d’Ouzbékistan, de la fin du XIXe au début du XXe siècle,
- Cette collection d’œuvres uniques qui ont fait la renommée de ce territoire (textiles, broderies, productions splendides ou cadeaux diplomatiques), est exposée pour la première fois hors des musées d’Ouzbékistan, et nous plonge dans l’histoire de ce pays, creuset de civilisations millénaires.
- L’exposition dévoile la renaissance des splendeurs artisanales au XIXe et au début du XXe siècle, qui constituent l’identité ouzbèke. En effet, Samarcande fait partie des plus anciennes villes habitées d'Asie centrale, installée sur la Route de la soie, et constitue un véritable carrefour des cultures du monde.
Points forts
- Le parcours souligne l’importance de la diffusion des idées, des cultures et de l’artisanat. Le textile joue un rôle capital pour mettre en valeur les trésors d’artisanat, et particulièrement la broderie de Boukhara, qui occupe une place importante parmi les nombreuses formes d’art d’Ouzbékistan.
La broderie d’or atteint son apogée, ainsi que sa renommée à la fois technique et créative pendant l’émirat de Boukhara (1785-1920).
Ces magnifiques productions textiles telles que chapans, robes, coiffes, tapis de selle mêlant couleurs et or, sont réservées à la cour et aux cadeaux diplomatiques. Elles sont confectionnées dans l’atelier privé de l’émir et constituent un témoignage sur son art de vivre luxuriant. - De nombreuses autres pièces nous émerveillent au fil de l’exposition, et nous offrent une perspective plus large sur la société de l’époque, dont les remarquables ikats aux formes géométriques et aux couleurs vives. Ces tissages sont le fruit de techniques ancestrales : le dessin est créé en teignant d'abord le fil de chaîne.
- On peut également s’attarder sur les splendides tentures murales Suzani. Pièce maîtresse de la dot d’une jeune femme, ce tissu brodé était dessiné par un chamane, brodé par la fiancée avec l’aide des femmes de sa famille, pour être suspendu dans la chambre des mariés afin d’assurer le bonheur du nouveau couple.
- La dernière salle dont la scénographie illumine la visite, nous invite à admirer des toiles ouzbèkes. En effet, au début du XXe siècle, des artistes d’Asie centrale et de Russie sont fascinés par la beauté de l’Ouzbékistan. Une école ouzbèke voit ainsi le jour dans les années 1920, dont le peintre Alexandre Volkov (1886-1957) prend la tête. Les artistes vont trouver une inspiration particulière dans la richesse des paysages, des formes, des couleurs et des visages de l’Asie centrale. Les sujets évoqués sur les cimaises, nous permettent de retrouver les tapis, suzanis, chapans et ikats présentés dans l’exposition. Chaque peintre montre sa quête d’exotisme en suivant son propre style.
Autour de l'exposition
Les ateliers de l’Ouzbékistan : une fois par mois, le temps d’un week-end, vous pouvez découvrir céramiques et textiles fabriqués par de talentueux artisans et artistes ouzbeks. Rendez-vous à Samarcande dans l’atelier des céramistes, à Boukhara dans celui des tisserands et à Tashkent dans celui des brodeurs.
Quelques réserves
Pour des raisons de conservation, les textiles présentés ont été confectionnés au XIXe et au début du XXe siècle, mais brodés à l’identique des modèles très anciens.
Encore un mot...
- La Fondation pour le développement des arts et de la culture de la République d’Ouzbékistan, a apporté son soutien à l’organisation de cette exposition et a rendu possible ces prêts exceptionnels.
- Créée en 2016, la Fondation pour le développement des arts et de la culture, présidée par Saida Mirziyoyeva, accompagne les ambitions touristiques et culturelles du nouvel Ouzbékistan. Ambassadrice de la culture ouzbèke, la présidente a inauguré les pavillons nationaux aux Biennales de Venise d’art et d’architecture, une grande première pour le pays d’Asie centrale. Pour valoriser sur la carte culturelle mondiale cet État semi-désertique de 30 millions d’habitants, la Fondation mise avant tout sur le développement des institutions locales.
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