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Thème
Le musée des Arts asiatiques présente une exposition passionnante sur la dynastie Han, qui régna pendant quatre siècles sur la Chine (de 206 av. J-C. à 220 ap. J-C.). Souvent comparée à l’empire romain en Occident, cette dynastie a marqué l’histoire de la Chine par la richesse de sa culture. Des fouilles archéologiques récentes faites dans de nombreuses tombes ont dévoilé un art raffiné qui reste d’une fraîcheur stupéfiante.
Points forts
- L’exposition commence par les sculptures de deux félins ailés, deux figures protectrices, que l’on trouve à l’entrée des tombes princières et des fonctionnaires de haut rang. Le faste des palais est représenté par des objets précieux, comme ce brûle-parfum orné d’incrustations en or, une reproduction des montagnes sacrées qui évoque le monde des immortels. Allumé, ses volutes de fumées symbolisent les nuages vers lesquels s’élève l’âme du défunt. Plus loin, un impressionnant cercueil grandeur nature recouvert de jade, exprime la perfection de l’état d’immortel.
- Figurant le monde terrestre autour de ces dignitaires, des statuettes en terre cuite représentent des fantassins et des cavaliers de l’armée de l’époque. On peut admirer les détails des visages et des vêtements à la polychromie bien conservée.
Pour évoquer l’importance de l’agriculture, fondement de l’économie, un bestiaire d’animaux aux contours précis, comprenant chevaux, bœufs, cochons, ânes, poules… se trouve aligné dans une vitrine impressionnante.
- A travers ces 200 objets, on peut imaginer la vie économique et militaire sous cette dynastie, mais aussi son art de vivre. On y voit l’importance de la fête, avec des danseurs aux mouvements magnifiques, ainsi que des instruments de musique. On peut encore admirer les costumes et les parures dans toute leur diversité, comme la robe Han croisée à droite avec de longues manche. Les vêtements sont en soie. Produit en Chine, ce textile commence à traverser les frontières, traçant la route de la soie…
- On doit encore à la dynastie Han, une invention majeure : le papier, qui a servi à conserver les textes fondateurs de la pensée chinoise, dont une grande partie est attribuée à Confucius (551-479 av. J.C.).
Quelques réserves
L’exposition est passionnante, belle, claire, particulièrement bien présentée… Je ne vois pas de point faible.
Encore un mot...
Toutes ces oeuvres concrètes et intactes qui décrivent de façon précise une civilisation, semblent avoir été créées hier… Il est difficile d’imaginer qu’elles datent du IIè siècle avant Jésus-Christ.
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