Picasso.mania

Picasso, "LE" peintre fondateur du 20° siècle?
Notre recommandation
5/5

Infos & réservation

Grand Palais
3, avenue du Général Eisenhower
75008
Paris
Jusqu’au 29 février 2016: Ouvert tous les jours sauf le mardi
Vu
par Culture-Tops

Thème

Son parcours, son audace, sa capacité à se renouveler perpétuellement sont autant de facteurs expliquant l’influence que Picasso a pu exercer sur les générations d’artistes ultérieurs. C’est justement ce que l’exposition Picasso.mania a souhaité mettre en avant, en confrontant cent œuvres de Picasso à plus de trois cent œuvres d’artistes aussi connus que Roy Lichtenstien, Jasper Johns ou David Hockney.

Points forts

1. Une scénographie originale qui sort des sentiers battus : au lieu de se cantonner à une présentation linéaire ou chronologique de l’œuvre de Picasso, l’exposition propose un parcours thématique. L’une des premières salles est par exemple dédiée à la représentation de Picasso dans l’histoire de l’art: aux côtés de photographies de l’artiste, on découvre notamment une sculpture en papier mâché de Maurizio Cattelan se confrontant à un portrait de Yan Pei-Ming et à une gravure de David Hockney. En recourant à leur propre vocabulaire plastique, chaque artiste livre sa vision du maître espagnol. Tandis que Maurizio Cattelan évoque Picasso en optant pour l’ironisme et la dérision, David Hockney et Yan Pei-Ming mettent au contraire en avant la figure de légende de Picasso.

2. Un réel dialogue s’établit entre toutes ces oeuvres: cubisme, surréalisme, primitivisme… chacune des grandes périodes picturales de Picasso a nourri le travail des générations ultérieures. Ce dialogue apparaît très clairement dans l’une des œuvres de Roy Lichtenstien : partant d’un des célèbres portraits de Dora Maar, l’artiste le revisite à travers le vocabulaire pop art. De la même manière, l’artiste Romuald Hazoumé part des masques primitifs qui ont tant inspiré Picasso pour en proposer de nouveaux réalisés à partir de bidons. On reste également scotché devant le Guernica repensé, en 2012, par Adel Abdessemed dans Qui a peur du grand méchant loup. 

L’exposition réussit ainsi à mettre en lumière la manière dont Picasso a pu être un moteur pour tous ces artistes : par sa liberté de création, sa curiosité et son audace, il a participé à l’affirmation de nouveaux courants artistiques. Il y a bien un avant et un après Picasso !

3. Une concentration rare de chefs d'oeuvres au sein d’un même espace: les peintures, sculptures et installations vidéos sélectionnées sont d’une grande qualité. Elles sont un vrai régal pour l’œil, qui est stimulé du début à la fin du parcours.

Quelques réserves

Je n'en vois pas: c'est un parcours sans faute pour cette exposition enchanteresse.

Encore un mot...

A travers une scénographie remarquable et des œuvres d’exception, le Grand Palais a magistralement réussi son pari: à savoir faire dialoguer les œuvres de Picasso avec celles des générations ultérieures.

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