Luxe de Poche. Petits objets précieux au siècle des Lumières

Quand les objets deviennent le symbole des codes d’une époque et le testament d’artisans au firmament de leur art
Notre recommandation
4/5

Infos & réservation

Musée Cognacq-Jay
8 rue Elzévir
75003
Paris
01 40 27 07 21
Jusqu’au 29 septembre 2024. Du mardi au Dimanche de 10 :00 à 18 :00

Thème

L’exposition Luxe de Poche présente une collection exceptionnelle de petits objets précieux et sophistiqués qui faisaient partie intégrante de la vie quotidienne très ritualisée des aristocrates et des puissants à la fin de l’Ancien Régime.

Témoins du savoir-faire unique des artisans d’art de l’époque, fait de dextérité technique, de créativité  et d’innovation, ces pièces rendent hommage à l’apprentissage, la patience, l’excellence, mais sont aussi la mémoire de moments intimes, de coutumes sociales et culturelles dans une période riche en rencontres et symboles élaborés: matériaux et techniques exotiques apprivoisés, langage du don et du contre-don, marques objectivées de courtoisie, d’appartenance et de diplomatie.

L’exposition présente tabatières, minaudières et autres montres de poche dans une approche plurielle originale qui convoque à la fois l’histoire de l’art et de la mode, l’histoire technique et culturelle et l’anthropologie sociale. 

Points forts

  • L’occasion de voir des pièces exceptionnelles qui racontent une histoire : 

Celle des rituels qui, du lever au coucher, émaillent la vie de leurs riches propriétaires, à une époque où la culture des apparences domine la vie sociale.

Les objets, au côté des tableaux et gravures, des robes aussi qui les entourent, prennent vie et l’on se prend à rêver devant les boîtes à mouche, les lorgnettes de théâtre, les tabatières, dont émaneraient presque les effluves variés de tabacs des quatre coins du monde.

  • L’opportunité de découvrir techniques et pièces d’un extrême raffinement et d’une complexité qui force l’admiration. Email, écaille, gravure, estampage, vernis Martin, ciselure et autres méthodes sont explorées et montrées ici dans leurs réalisations les plus abouties. 

Laissez-vous emporter par la beauté et la magnificence, et votre  imagination… : qui saurait aujourd’hui ce qu’était au XVIIIe siècle, une vinaigrette ou une châtelaine ? 

  • La découverte des premières tentatives de démocratisation des attributs d’une classe sociale identifiée, par la propagation du courant du « populuxe », ancêtre de la diffusion sans précédent de la mode et de la parure au cours du XIXe siècle, dont les marchands sont décrits par Diderot comme « marchands de tout et faiseurs de rien ». 

Quelques réserves

Aucune réserve pour cette belle exposition très bien mise en scène.

Encore un mot...

Profitez des Journées du Patrimoine les 21 et 22 Septembre 2024, pour venir sur place découvrir deux savoir-faire séculaires à l’honneur dans l’exposition : la ciselure et la gravure (démonstrations gratuites par les élèves de l’Ecole Boulle).

Une illustration

Une phrase

« Je visite ses poches : j’y trouve tabatière d’or, bonbonnière enrichie de perles fines, étui d’or, lorgnette superbe, mouchoirs de baptiste de la plus grande finesse, imbibés plutôt que parfumés des plus précieuses essences ; enfin, je trouve un pistolet : c’était un briquet anglais d’un acier pur et dur du plus beau fini.» 
Casanova ( 1725-1798) Histoires de ma vie

L'auteur

L’exposition réunit environ 300 pièces des plus grands ateliers de l’époque disséminés à travers l’Europe, entre autres : Rigaud, Levasseur, Neuber, Bautte, Devos, les Manufactures de Meissen, Berlin, Sèvres, et Wedgwood… 

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