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Thème
A l’occasion des cinq cents ans de la mort de Léonard de Vinci en France, le génie de la Renaissance est à l’honneur au Louvre. La rétrospective, probablement la plus grande à ce jour, rassemble l’ensemble des créations de sa carrière de peintre. Elle est l’aboutissement de plus de dix années de travail. Les œuvres présentées proviennent des plus prestigieuses institutions européennes et américaines. La Bank of America est le mécène principal de l’exposition. Sur la vingtaine de tableaux qui sont attribués à l’artiste, l’occasion unique d’en admirer 11 nous est donnée à côté d’une sélection d’admirables dessins ainsi que de ses principaux manuscrits scientifiques.
Points forts
L’émerveillement avec les tableaux majeurs que le Louvre conserve : La Vierge aux rochers, La Belle Ferronnière, Saint Jean Baptiste et La Sainte Anne ainsi que les œuvres prestigieuses prêtées : Saint Jérôme Pénitent, La Madone Benois, mais aussi des dessins rares, magnifiques et innombrables. L’attention portée au visage, à son expression, témoigne du souci de Léonard non seulement d’être « juste » mais aussi de traduire les sentiments intérieurs.
Ses investigations englobant de nombreux domaines ont pour finalité de faire de la peinture la science universelle, sa fameuse « science de la peinture ». L’art de recréer la vie ou « la grâce du vivant ». De très nombreux dessins illustrent cette démarche d’une grande modernité. Ainsi la série des études de drapés sur toile de lin .
La présence de son dessin le plus connu, L’homme de Vitruve ainsi que Le Codex Windsor, recueil appartenant à la famille royale d’Angleterre, témoignent de son désir insatiable de comprendre. Des carnets de dessins et d’écriture traitent de géologie, astronomie, optique, mathématiques, anatomie, botanique et architecture. Toutes les disciplines sont convoquées….afin de pouvoir peindre au plus près de la vérité !
L’examen scientifique complète les écrits de Giorgio Vasari (1511-1574) sur la vie de Léonard et permettent de mieux appréhender la révolution léonardienne entre ombre et lumière. La réflectographie infrarouge révèle le dessin sous-jacent. Léonard de Vinci change souvent d’idée; ainsi, la suppression de la main de Ste Anne , laissant Marie libre d’aller vers son fils. Elle explique aussi le « sfumato » qui donne l’impression de profondeur en estompant les détails.
L’historiographie refaite : l’énorme travail réalisé pour l’exposition sur les données historiques permet de rétablir la chronologie des œuvres de Léonard à partir de ses déplacements géographiques et de nouvelles considérations artistiques. Ainsi, Léonard abandonne le dessin précis vers 1470, sa première période florentine. Réputé pour laisser inachevé des toiles comme La Sainte Anne ou Le portrait de Lisa del Giocondo, l’artiste prolonge leur exécution souvent sur un temps très long. Ses tableaux apparaissent comme une œuvre en perpétuel devenir.
Quelques réserves
Déception : beaucoup de bousculades pour s’approcher des nombreux dessins avec des téléphones qui mitraillent, souvent en mode selfie. Bien difficile de regarder ces œuvres. Trop d’affluence!
Déception : La Joconde reste accrochée dans « sa » salle. Dommage ! Le propriétaire du Salvator Mundi, le tableau le plus cher du monde, a finalement refusé de l’envoyer.
Il parait qu’une expérience virtuelle nous attend à l’issue de l’exposition autour d’un tête à tête avec Mona Lisa et son mystère…. Mal signalé ??
Le début de l’exposition présente une majorité d’œuvres qui ne sont pas de Léonard mais de son maître, le sculpteur Andrea del Verrocchio ou d’autres maîtres flamands. Frustration passagère!
Le manque d’outils pédagogiques : des cartels peu loquaces, zéro vidéo, zéro matériel interactif …..
Encore un mot...
En plus de la gageure, l’évènement est à saluer.
Restent présents le plaisir, l’enthousiasme d’avoir côtoyé un génie pendant quelques heures.
L'auteur
Leonardo di Ser Piero da Vinci est né à Vinci, près de Florence, en avril 1452 et mort à Amboise en mai 1519. Léonard est l’une des plus hautes figures de la Renaissance Italienne.
A Florence, il est l’élève du sculpteur Andrea del Verrocchio. Autour de 1482, il s’établit à Milan et entre au service du duc Ludovic Sforza où il peint La Vierge aux rochers et La Cène. Revenu à Florence en 1503, après avoir séjourné à Venise et à Parme, il réalise ses principaux chefs d’œuvre dont La Sainte Anne, le portrait de Lisa del Giocondo, La Bataille d’Anghiari et Saint Jean Baptiste. Dès 1506, il se partage entre Milan, Florence et Rome. La Rome du pape Léon X n’a d’yeux que pour Michel Ange et Raphaël. En 1516, il quitte l’Italie pour Amboise, invité par François Ier ; il vient avec 3 tableaux, La Sainte Anne, Lisa del Giocondo, Saint Jean Baptiste et finit ses jours sur les rives de la Loire.
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