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Thème
Le Musée Marmottan organise une exposition-événement consacrée à l’art du trompe-l’œil du XVIe siècle à nos jours, en présentant plus de 80 œuvres provenant de prestigieuses institutions muséales françaises, européennes et américaines et de collections particulières ; certaines œuvres ont été rarement vues, d’autres sont complètement inédites.
Bien qu’il apparaisse au XIXe siècle, - le terme trompe-l’œil a été employé pour la première fois par le peintre Boilly et sera adopté trente-cinq ans plus tard par l’Académie française - son origine remonte à l’Antiquité.
Le parcours retrace l’évolution de ce genre pictural dont l’objectif est d’imiter la nature, qui connut son âge d’or au XVIIe siècle puis une réappropriation encore trop peu connue par les artistes au XXe et au XXIe siècles, tout en persistant au fil des époques malgré le mépris critique au XIXe siècle.
Points forts
On est dès les premières toiles, happé par la technicité et la virtuosité derrière les apparences. Les panneaux, souvent en bois, ont vocation à se fondre dans leur environnement et représentent cartes, lettres, bouteilles et autres objets à l’échelle 1, dans un luxe de détails dans les reflets, les reliefs, les textures, dans des natures mortes qui forcent l’admiration. Les découvertes de la perspective ouvrent un immense champ de nouveaux possibles.
Dans un premier temps, les tableaux s’inscrivent dans le courant prisé des vanités qui meublent les cabinets de curiosité comme autant d'objets de méditation.
Puis le domaine de l’illusion s’étend au fil du temps à d’autres media tout aussi impressionnants, prenant une place décisive dans le décor architectural. Se déploient ainsi d’immenses panneaux peints imitant à la perfection le marbre, en particulier au travers du néoclassicisme en vogue au XVIIIe siècle. Le trompe-l’œil perd sa vocation moralisatrice et philosophique pour devenir démonstration de puissance.
Le trompe-l’œil séduit aussi céramistes et graveurs, avant de connaître un renouveau dans une vision plus moderniste parfois teintée d’humour.
La fin du parcours est dédiée à l’art méconnu de « tromper l’ennemi » grâce à la section Camouflage fondée au début de la Première Guerre mondiale qui connaît de grandes avancées techniques où la dissimulation devient un véritable enjeu de survie lors des conflits.
Toutes ces variations illustrent la vitalité et le dynamisme d’une pratique réclamant un haut degré de savoir-faire tout en se prêtant à des messages multiples, du philosophique au politique sans oublier le charme de la pure ornementation.
Quelques réserves
Aucune. La scénographie sobre et aérée donne une rare occasion de découvrir des chefs-d'œuvre au côté de pièces contemporaines qui renouvellent le genre dans un bel élan de curiosité.
Encore un mot...
Profitez de votre venue pour déambuler dans les salons du rez-de-chaussée meublés d’époque de ce superbe hôtel particulier du XIXe ; et au sous-sol, gardez un temps de méditation pour les sublimes œuvres impressionnistes qui y sont exposées en permanence.
Une illustration
Une phrase
« Le trompe-l’œil joue avec le regard du spectateur et constitue un clin d’œil aux pièges que nous tendent nos propres perceptions. » Sylvie Carlier et d’Aurélie Gavoille, Commissaires
L'auteur
Plus de 80 œuvres, plus de 50 artistes : de la Motte, Anne Vayaller-Coster, Boilly, Bouillon,
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