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Thème
Selon vous, qu’y a-t-il de commun entre les films américains Terminator et Titanic ? Leur réalisateur James Cameron, bien sûr. Pourtant, rien de plus éloigné en apparence qu’un film de science-fiction apocalyptique qui voit une explosion nucléaire détruire Los Angeles et le film éminemment romantique sur le naufrage du plus grand paquebot du monde. Leur dimension tragique, peut-être ? Leur succès hors norme au box office ?
Ne cherchez plus, pour comprendre, il faut se rendre à la Cinémathèque de Paris, qui rend hommage au cinéaste et éclaire sa trajectoire qui a bouleversé l’industrie du cinéma, en particulier par les effets visuels de ses films à la pointe de la technologie repoussant les limites de ce que les spectateurs, les producteurs et les artistes eux-même croyaient possible.
Aux côtés de centaines de dessins et peintures, l’exposition met en avant des accessoires, costumes, photos et technologies interactives mises au point ou adaptées par Cameron en personne, visionnaire en quête permanente de perfection dans l’expression de ses rêves. Le réalisateur lui-même décrit cette exposition comme « une autobiographie à travers l’art ».
Points forts
L’exposition nous fait découvrir :
- l’impressionnant univers créatif de James Cameron, qui prend naissance dès son enfance. Exceptionnel dessinateur, il crée dès les années de sa jeunesse, des mondes futuristes très élaborés, dans lesquels se rencontrent bestiaire fantastique, personnages hybrides mi-humains, mi-robots, à une époque - les années 60 - où le concept même de transhumanisme n’avait pas émergé dans le langage des philosophes ni des scientifiques.
Cet univers affirmé très précocement formera la trame des thèmes et des motifs clé de son œuvre, inlassablement repris et enrichis.
- l’implication totale de James Cameron dans la matérialisation sur pellicule de ses visions. J Cameron crée des concepts, conçoit des machines, des modèles, des créatures humanoïdes alliant techniques de marionnettes, robotique et effets numériques, utilise des techniques à la pointe de l’innovation et coordonne les travaux des studios d’effets spéciaux qui grâce à lui, changent définitivement de dimension et réussissent des prouesses technologiques qui révolutionnent profondément l’art cinématographique.
- le talent de conteur de l’artiste. Cameron, Jules Verne des temps modernes profondément attaché à une vision du monde dans laquelle l’homme devrait tout faire pour préserver son rapport à la nature et éviter une destruction de masse qui serait favorisée par un progrès humain sans limites, développe au travers de films iconiques aussi différents les uns des autres que Aliens ou Avatars, des histoires qui fascinent. De plus en plus sophistiquées, ses créations n’en restent pas moins ancrées dans une volonté d’identification possible des spectateurs avec les héros dotés d’expressions, de sentiments et d’affects foncièrement humains. Un univers qui marquera durablement aussi celui des jeux vidéo.
- Comme porté par une curiosité et une exigence insatiables, l’artiste est engagé dans une permanente exploration du monde au service de son œuvre. Pour comprendre les fonds marins explorés dans Titanic et Abyss par exemple, il a accompli plus de 10 expéditions sur l’épave du Titanic et plongé dans les plus grandes profondeurs jusqu’au Challenger Deep, à près de 11 000 m de profondeur ...
Quelques réserves
Les cinéphiles qui ne sont pas attirés par les films de science-fiction pourraient être tentés de passer leur chemin ; ce serait dommage car cette exposition nous ouvre les portes d’un monde à l’exceptionnelle inventivité et à la portée bien plus profonde que l’image parfois négative véhiculée par les films à grand spectacle.
Encore un mot...
L’occasion de mieux connaître l’offre culturelle large de la Cinémathèques de Paris : le Musée Méliès, la projection de films, la bibliothèque…
Une illustration
Une phrase
« Beaucoup de personnes talentueuses n’ont pas pu accomplir leurs rêves parce qu’elles y ont trop réfléchi, qu’elles se sont montrées trop timides et réticentes à faire un saut dans l’inconnu. » (James Cameron)
Expos encore à voir
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