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Thème
50e anniversaire du premier homme sur la lune
Le voyage réel
*Dans la nuit du 20 au 21 juillet 1969, deux hommes marchaient sur la lune. Le monde entier retenait son souffle devant les images de l'alunissage en direct retransmises par la télévision. Le Grand Palais se joint aux multiples manifestations actuelles pour célébrer cet évènement scientifique.
*L'essentiel de l'exposition est conçu autour du voyage d'Apollo XI, de trois hommes, Neil Armstrong, Buzz Baldrin et Michael Collins. Plusieurs salles de photographies témoignent de cette aventure extraordinaire. On est saisi par ex. par un tirage argentique montrant Neil Armstrong et Buzz Aldrin s'entraînant à prélever des échantillons et à prendre des photographies sur la surface lunaire, (Apollo 11, avril 1969). Mieux, une Vue de la surface lunaire avec l'empreinte du pied de l'astronaute, prise par Michael Collins qui restait seul en orbite. Une sculpture en béton de Mircea Cantor couvrant une large surface au sol reprend la même empreinte du premier pas sur le sol lunaire de Neil Armstrong. Le public est invité à y mettre le sien ...
*Dans une construction de la capsule lunaire sont présentés quelques objets personnels des astronautes, témoins de leur survie au quotidien: un rasoir à main avec sa crème Old Spice ! une boîte de hâchis de bœuf...
*Ne peuvent pas manquer dans ce parcours différents instruments et objets d'observation de la surface lunaire, et des mouvements de l'astre : des télescopes, un ancien calendrier lunaire perpétuel du Bénin, XIXe siècle; des exemples de cartographies qui se mettent en place au XVIIe siècle.
Le voyage imaginaire
Le volet artistique. Des documents, livres et films ici exposés témoignent que la littérature, le cinéma ou la bande dessinée ont de tout temps projeté des voyages vers la Lune. Jules Verne dans son roman d'anticipation, De la Terre à la Lune et Autour de la Lune (1869). Son idée d'un obus faisant office de fusée sera reprise dans le célèbre Voyage dans la Lune de Georges Méliès (1902), considéré comme le premier film de science-fiction.
Les Etats et Empires de la Lune par Savinien de Cyrano dit de Bergerac (1619-1655). Satire de son temps, ce voyage initiatique est considéré comme le premier ouvrage de science-fiction.
Cette partie est complétée par des œuvres d'art illustrant les différents symboles de la Lune :
La femme – le rêve - la folie – les humeurs changeantes – la fécondité – la fertilité – l'eau – l'inconscient – l'intuition - fantasmes – l'idéologie – versatilité – caprices ...
On peut relever certaines traduisant ces caractéristiques lunaires :
*Abraham Janssens, L'Inconstance, vers 1617, Statens Museum for Kunst, Copenhague. Une allégorie représentant parfaitement le cliché de l'infidélité des femmes.
* Joan Miro, Baigneuse, 1924.
*François Morellet, Lunatique neonly n°3, 1997, crayons, acrylique sur toile fixée sur bois, néons et transformateurs. Mettant en lumière le caractère changeant des lunaisons avec les néons qui s'entrecroisent.
*Sylvie Fleury, First Spaceship On Venus, 2018, en rose, fibre de verre, peinture avec paillettes, Paris, en hommage à Hergé (Tintin était allé sur la Lune avant Neil Armstrong !). *Une petite salle est consacrée à quelques représentations de divinités lunaires extra-européennes aux noms chantants, prêtées par le Département des Antiquités orientales du Musée du Louvre.
La Lune prend plusieurs noms dans l'Antiquité : Séléné, Artémis, Diane, Luna et Hécate. Hécate est aussi la déesse du passage entre notre monde et l'au-delà.
Points forts
- Belle scénographie et mise en lumière
- Une horloge astronomique du XVIIe siècle. Les mouvements planétaires et la mécanique céleste ont depuis toujours inspiré les horlogers. Ici est exposé un joyau absolu créé par un groupe d'artistes, horloger, ébéniste, bronzier, sculpteur, peintre. Un prêt de l'Observatoire de Paris.
- Un marbre somptueux d'Auguste Rodin, La Terre et la Lune (enlacées), 1899, National Museum Wales.
- Anne Louis Girodet, Le Sommeil d'Endymion, 1791, Huile sur toile, Musée du Louvre.
- Le même thème est repris par le sculpteur Antonio Canova en 1819. Il s'inspire des Dialogues des dieux de l'écrivain antique Lucien de Samosate décrivant Endymion endormi observé amoureusement par la Lune. C'est l'astre qui regarde le personnage et non l'inverse. Cette oeuvre en plâtre, très suggestive, clôt magnifiquement le parcours de l'exposition.
Quelques réserves
- Le choix des œuvres d'art d'intérêt inégal.
- A part quelques exceptions, les tableaux (nocturnes), principalement du XIXe siècle, ne nous bouleversent pas par leur originalité. On peut passer avec un certain détachement devant des Clairs de lune, des Ondines et autres scènes de sorcellerie...
Encore un mot...
Personnellement, il me manque dans cette exposition un élément essentiel : la magie qu'inspire normalement la lune imaginaire. On garde une impression de conception trop pédagogique pour faire rêver. Pas de place non plus à la contemplation.
Une phrase
Ou plutôt deux:
Un rappel de nos lointaines classes de géographie : « Lorsque la Lune est proche du Soleil dans le ciel, elle nous apparaît en forme de croissant, dont l'arrondi est toujours du côté du Soleil puisque c'est lui qui l'éclaire. La trajectoire apparente suivie par la Lune et le Soleil dans le ciel est un grand cercle appelé écliptique. Sous nos latitudes, ce cercle coupe obliquement l'horizon et le croissant apparaît « « penché ». Au contraire, entre les tropiques, l'écliptique tombe presque verticalement sur l'horizon et le croissant s'incline. Il apparaît comme une barque au-dessus de l'horizon lorsque le Soleil est couché. »
« Un petit pas pour l'homme mais un bond de géant pour l'humanité », Neil Armstrong.
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