La Chine
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Le bâtiment splendide de Frank Gehry fait rayonner l’art contemporain chinois. Il accueille d’une part, une exposition temporaire, « Bentu », et, d’autre part, des créations d’artistes chinois faisant partie de la collection de la fondation Louis Vuitton.
La Chine a commencé à la fin des années 1990 à s’imposer sur la scène artistique mondiale. Paris (au centre Pompidou) en 2003 et Lyon (au musée d’art contemporain) en 2004 ont exposé des artistes chinois. Mais, depuis plus de dix ans, plus rien.
BENTU, exposition située au rez de bassin, regroupe le travail de 12 artistes, pour beaucoup trentenaires et vivant en Chine continentale. Le terme « bentu » désigne la « terre natale », le point d’où chacun tire son origine. Ces artistes sont à la fois ancrés dans leur sol et ouverts à toutes les influences ; ils veulent être des témoins de l’actualité sans renier leurs ‘sources’. Peu d’entre eux rentrent dans une ligne académique même s’ils travaillent la peinture sur soie, la calligraphie et la peinture à l’huile. Probablement sont-ils partagés entre modernité et tradition.
La collection, exposée dans les galeries supérieures et constituée au fil des ans par la fondation Louis Vuitton, réunit un ensemble d’œuvres d’une série d'artistes. Ainsi, Zhang Huan est représenté par un ensemble de 2 sculptures et 2 peintures d’histoire relatant les épisodes malheureux de la révolution maoïste.
Points forts
- La présence de figures importantes : Zhang Xiaogang, le plus côté en Chine, mais pas le plus connu ; Xu Zhen, le ‘Kunst’ chinois fait fabriquer ses sculptures ou ses ready made aux RMN, Réunion des Musées Nationaux en France ; Ai Weiwei nous propose un arbre reconstitué, ouvert sur le ciel ; Huang Yong Ping vit en France depuis 1989 (Cf. Tien An Men) et se réfère à la culture orientale et occidentale à la fois. C’est aussi Yang Fudong et ses installations vidéo souvent bucoliques. Sans oublier l’un des plus grands artistes chinois, Zhang Huan, présent à travers un autoportrait en Bouddha et des tableaux monumentaux réalisés à partir de cendres de bâtonnets d’encens. Quant à LU Xu, il imagine des toiles abstraites géométriques montées sur des structures à roulettes symbolisant les flux financiers.
- L’espace unique : des installations gigantesques, des toiles immenses trônent à l’aise dans des salles aux plafonds parfois très hauts.
- La diversité des créations : des installations spectaculaires succèdent aux toiles et aux vidéos singulières. Elles sont toutes d’inspiration très différente, alliant le plus souvent traditions et technologies récentes.
- Des micro-visites gratuites sont proposées par des médiateurs toutes les demi-heures et permettent d’approfondir une sélection d’œuvres.
Quelques réserves
- Le début et la fin de l’exposition « Bentu ». D’une part, la vidéo qui ouvre le parcours tentant d’associer une femme faisant voler son foulard à la liberté de l’individu et, d’autre part, la vidéo de fin, parodiant le formalisme des discours en général: tout cela m’a laissée perplexe...
- Toujours dans la partie « Bentu », j’ai eu des difficultés à rentrer dans l’approche fantastique de beaucoup de vidéos.
- Seules 2 femmes sont exposées, dont Cao Fei.
Encore un mot...
Une bonne manière d'apprécier la création chinoise contemporaine et de se familiariser avec cette Chine qui bouge à toute allure.
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