EXPOSITION VASARELY, LE PARTAGE DES FORMES
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Cette première grande retrospective française de l'inventeur de l'art optico-cinétique permet de découvrir les sources de son travail, l'idéal qu'il poursuivait, le rêve universel qu'il a voulu construire.
Non, Vasarely n'est pas seulement un graphiste dont les formes et les couleurs ont envahi l'esthétique des 30 Glorieuses.
Il était, en effet, partout, à l'infini : papier peint, rideau, nappe, vaisselle, foulard, carrelage, montre, logo, vidéo-clip...
Pourtant, nous l'avons oublié et les jeunes générations ne le connaissent pas.
Un artiste peut être maudit d'avoir été tant vu sans être compris...
Ceci étant, depuis les années 2000, quelques rares peintres, conservateurs et historiens de l'art se sont plongés dans la relecture de l'art cinétique dont Vasarely est le maître.
Points forts
- 300 tableaux et objets sculptés dont beaucoup proviennent de collections privées puisque Vasarely ne souhaitait pas avoir de contacts avec les musées.
- Une exposition en ordre chronologique avec une grande clarté pédagogique.
- La scénographie cloisonnée par des cimaises qui passent, de salle en salle, du blanc pur au gris de plus en plus foncé jusqu'au noir du cosmos avec les sphères bombées (voir Vega ci-dessous) dans la spectaculaire dernière salle.
- L'intégration de la dimension architecturale de l'oeuvre de Vasalery (maquette de la Cité polychrome du Bonheur, reconstitution de la Salle à manger du siège de la Deutsche Bundesbank, Francfort-sur-le Main).
- La dimension cosmique des oeuvres de Vasarely, en quête d'un idéal humaniste.
Quelques réserves
- Une ouverture sur quelques « suiveurs » de Vasarely aurait été bienvenue.
Encore un mot...
Une immersion amusée dans mes jeunes années (vidéo-clips, chanteurs, magazines, mode... ), puis une fascination, dans la dernière salle, pour les toiles en trois dimensions.
Une illustration
L'auteur
Né en Hongrie en 1906, installé à Paris en 1930 et mort à Paris en 1997, Victor Vasarely commença sa carrière dans le graphisme publicitaire.
À Budapest, il découvrit le mouvement pictural constructiviste hongrois et le Bauhaus allemand.
L'idéologie du Bauhaus sera la colonne vertébrale de son idéal artistique :
Remise en cause de la frontière qui sépare le Grand Art et les Arts Appliqués.
Adhésion totale au progrès.
Désir de créer un « art social » , accessible au plus grand nombre.
Il note en 1969 : « l'art des privilégiés doit devenir l'art de la communauté. L'important, c'est d'avoir résolu techniquement et plastiquement ce changement ».
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