Chocolate Factory

1.Voilà enfin une occasion de mieux connaître l’œuvre de celui qui a défrayé la chronique avec son sapin gonflable de la Place Vendôme. Créée pour la première fois il y a sept ans à New York, la Chocolate Factory est la première exposition personnelle consacrée à l’artiste dans une institution française. 

Dès l’entrée, dans le salon d’honneur, on assiste à toutes les étapes de production du chocolat : l’artiste a installé les chocolatiers/performeurs dans une maisonnette en bois, venue spécialement de Los Angeles. Les effluves de chocolat embaument les salles de la Monnaie de Paris. De cette usine à taille réduite sortent tous les jours jusqu’à 300 Pères Noël ! Ces derniers ont la spécificité de ne pas avoir une hotte mais un plug à la main.

 2. C’est en visitant l’arrière boutique que l’on prend pleinement conscience de l’aspect déjanté du travail de McCarthy. L’artiste a fait projeter sur les murs une vidéo, où il se met en scène : on le voit écrire et crier en continu les même mots, stupid americans, avec une voix braillarde, plongeant le visiteur dans une ambiance fantasmagorique. On comprend pourquoi l’exposition est déconseillée aux enfants. Toute la magie et la féerie de Noël sont ici mises à mal. Les étagères remplies de centaines de figurines en chocolat viennent rappeler que Noël est devenu le symbole de l’ultra consommation, avec le Père Noël en personnage principal.

3.Le cadre de l’exposition ne gâche rien. La Monnaie de Paris est une très ancienne institution française. Colonnes doriques, voûtes à caissons, boiseries, verrière… ce bâtiment du XVIII ème siècle est un lieu magnifique que l’on prend plaisir à redécouvrir.