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Thème
Non, ce n’est ni une rétrospective sur Cézanne, ni une monographie. L’œuvre de l’Aixois est mise en regard avec les chefs d’œuvre des plus grands maîtres italiens du XVIe au XIXe au sein du musée Marmottan. La soixantaine d’œuvres exposées provient des plus importantes collections publiques et privées du monde entier. Cézanne n’a jamais mis les pieds en Italie, mais il a beaucoup fréquenté le Louvre et surtout les salles latines. Forte de cette italianité acquise, l’exposition montre, dans un premier temps, l’impact du Tintoret, du Gréco, de Ribera, de Giordano, de Rosa et de Poussin sur l’art de Cézanne afin d’asseoir une peinture « nouvelle », et, dans la dernière section, l’influence du peintre aixois sur les maîtres du Novecento italien.
Points forts
L’occasion d’admirer des portraits, comme celui du jardinier Vallier (retouché peu avant sa mort) (1902-1906), des nus « les baigneuses » (1900-1904), des natures mortes «poires et pommes vertes » (1873), des paysages dont une belle montagne Sainte Victoire(1890). La couleur prime toujours sur le dessin et la nature sur l’influence littéraire.
Cézanne est l’un des premiers artistes à sortir Gréco de l’oubli. Il réinterprète à sa façon sa « Dame à l’hermine » 1885
« Le cabanon de Jourdan», 1906, dernier tableau de Cézanne. Emouvant !
Quelques réserves
La mise en regard de chefs d’œuvres de maîtres italiens avec ceux de Cézanne est un peu tirée par les cheveux. Le parcours n’est pas facile, pas fluide mais revisite à sa façon l’œuvre du peintre dans sa période «couillarde»/ baroque romantique.
Encore un mot...
Cette exposition souligne la valeur intemporelle de l’œuvre de Cézanne, « notre Père à Tous », selon Picasso. Certainement un des pivots essentiels de l’art du XXe siècle.
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