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Thème
Le musée Marmottan est le cadre idéal pour rendre hommage à cet artiste incontournable, à travers une programmation cette
année placée sous le signe de l'impressionnisme. De nombreuses rétrospectives à l'étranger le célèbrent depuis des années
comme le père de l'impressionnisme dans le monde, sauf en France: voilà enfin une omission réparée.
2017 sera l'année Pissarro avec également l'exposition thématique Pissarro à Eragny au musée du Luxembourg, une exposition
de ses gravures au musée Pissarro-Tavet à Pontoise et une exposition au Danemark.
L'exposition de Marmottan retrace les étapes majeures de l’œuvre de Pissarro depuis la première exposition de groupe du mouvement impressionniste en 1874 et son rôle central dans le groupe, sa période néo-impressionniste et enfin ses séries urbaines
de Rouen, Dieppe, Le Havre et Paris.
Installé en France en 1855, Pissarro rencontre Cézanne, qui va devenir son ami; et l'on découvre, ici, l'influence énorme de ce peintre (de 10 ans l'aîné de Monet) sur les futurs impressionnistes et post-impressionnistes.
Gauguin va travailler et apprendre à peindre à ses côtés durant les années 1879-1883.
Pissarro fut aussi l'ami de Monet dont il est toujours resté très proche, malgré le fait que leurs démarches soient parfois différentes.
Connu comme Peintre de la campagne, Pissaro explore le thème de la figure humaine avec une grande maitrise technique. Par des plans rapprochés, il nous intègre dans des scènes de marché: "La Charcutière", "Marché de Gisors"; ou de vie rurale: " Paysanne gardant une vache", " Jeune fille à la baguette".
Vers 1884-1885, il s'intéresse à la démarche pointilliste de Georges Seurat en découvrant dans son atelier " La Grande Jatte", œuvre fondatrice du peintre. Perturbé par cette visite, il réalise alors quelques chefs d’œuvre: "La Cueillette des Pommes", "La Seine à Rouen, l'Ile Lacroix", sans toutefois aller jusqu'à la radicalité technique de Seurat.
Mais la technique est lente, la réalisation se fait souvent en atelier et le succès commercial n'est pas là. Pissarro va se détourner du néo-impressionnisme pour travailler en alternance le paysage urbain et la campagne normande, le renouvellement du temps et la variation de la lumière un peu comme Monet avec la fameuse série de ses tableaux de la cathédrale de Rouen.
Installé en hauteur, derrière une fenêtre, il travaille parfois sur plus de 10 toiles en même temps ses vues de Paris.
L'exposition nous fait découvrir un travailleur acharné qui laisse une œuvre complexe et riche et qui a exercé une influence considérable sur l'évolution de l'art en France.
Un coup de chapeau au musée Marmottan et à son commissariat d'exposition qui ont réussis à réunir un ensemble d’œuvres parfois inédites en France provenant des plus grands musées du monde et de prestigieuses collections privées.
Quelques réserves
Je n'en vois pas sinon l'envie de découvrir encore et encore plus d’œuvres de Pissarro pour être enfin totalement rassasié...
Encore un mot...
Humaniste, polyglotte, intellectuel et fidèle à son groupe, Pissaro mérite pleinement sa place de père de l'impressionnisme.
L'auteur
Le musée Marmottan Monet présente jusqu'au 2 juillet la première exposition monographique de Camille Pissarro organisée à Paris depuis 36 ans.
Camille Pissarro, artiste généreux et sous-estimé en France, fut l'ami de Claude Monet et le défenseur du pointillisme de Georges Seurat.
L'exposition présente une sélection de soixante de ses plus belles œuvres , dont 8 exposées en France pour la première fois.
Elle retrace son parcours, de sa jeunesse dans les Antilles danoises jusqu'aux grandes séries urbaines de la fin de sa carrière, dessinant un portrait méconnu du "premier des impressionnistes".
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