Au coeur de la couleur. Chefs d’oeuvre de la porcelaine monochrome chinoise (8e-18e siècle)

Un rendez-vous fascinant avec la pureté
Notre recommandation
4/5

Infos & réservation

Musée Guimet - Iéna
6 Place d’Iéna
75116
Paris
Jusqu'au 16 septembre, tous les jours sauf le mardi de 10:00 à 18:00

Thème

L’eau, la terre, l’air et le feu, quatre éléments aux racines de notre monde et vitaux pour la survie des hommes. 

Ce sont ces quatre éléments et eux seuls qui ont été apprivoisés par les céramistes pour aboutir à des créations aussi utiles que exceptionnelles de beauté, au prix d’un savoir-faire d’une extrême complexité. L’art de la céramique nous conduit ainsi à une exploration singulière de la nature et de ses ressources, du travail patient des hommes, de la portée matérielle et symbolique de leurs créations, des plus humbles aux plus raffinées. 

La porcelaine monochrome chinoise est particulièrement fascinante par son exigence sur tous ces angles.

Grâce à la prodigieuse ténacité du collectionneur passionné Richard Kan et sa collection Zhuyuetang, l’exposition permet de parcourir mille ans d’art de vivre et de savoir-faire remarquables transmis et enrichis en Chine et de contempler des pièces somptueuses d’une extrême rareté.

Points forts

L’art de la céramique est une école d’humilité, de patience et de curiosité. Cette exposition en est une superbe illustration.

En Chine, il prit très tôt une ampleur exceptionnelle au travers d’ateliers employant un personnel nombreux et spécialisé ; certains s’affirment comme des lieux de quête de la perfection et deviennent des centres uniques de recherche d’un équilibre parfait et fragile entre forme, finesse, texture, brillance ou profondeur.

Les plus belles pièces sont destinées à l’Empereur et à sa Cour.

Mais qu’elles soient destinées à un usage quotidien et populaire ou aux plus hautes fonctions spirituelles et symboliques, elles portent toutes la trace d’une exigence de pureté extrême. Leur simplicité apparente est une leçon de travail et d’aspiration à traduire par la transformation de la matière, la prédominance des éléments et les vibrations du monde subtil qui les traversent.

Au fur et  à mesure des siècles, apparaissent de nouvelles couleurs s’affranchissant des nuances offertes par la matière brute.

L’exposition dévoile comment l’évolution des techniques a permis ces mutations : continuité des formes et des symboliques, domptage de la terre et du feu pour en faire ressortir toujours plus d’éclat, jusqu’à l’apparition miraculeuse de l’arc en ciel.

Le parcours est ponctué de références poétiques et iconographiques auxquelles la céramique est associée.

Les œuvres présentées sont d’une rareté et d’une qualité  fascinantes ; grâce à une superbe scénographie sobre et lumineuse, le regard du visiteur est happé par  le surgissement des couleurs et des formes dans un parcours chromatique éblouissant. 

Quelques réserves

Aucune ; c’est un voyage dans l’ascèse et sa portée transcendante. 

Encore un mot...

Le billet d’entrée permet de déambuler au travers de l’ensemble des salles du musée, prenez le temps d’approcher quelques trésors des arts asiatiques, la collection est d’une exceptionnelle richesse et variété. Et s’il fait beau, n'hésitez pas à grimper jusqu’au 3e étage, vous pourrez prendre une collation sur une belle terrasse.

Une illustration

Une phrase

« Les gens se demandent souvent pourquoi j’ai appelé ma collection «Zhuyuetang ». Il s’agit d’un mot-valise composé à partir de mon nom de famille (Kan 簡), qui signifie «un rayon de lune touchant le sol à travers un bosquet de bambous». Ce nom est tout à fait approprié, car la beauté des belles céramiques chinoises monochromes dépend non seulement de la clarté des formes, mais aussi de l’infinie subtilité des glaçures colorées. La couverte «clair-de-lune», pleinement développée sous le règne de Kangxi (1662-1722), n’est qu’une des plus charmantes et séduisantes pour illustrer mon propos. » Richard W.C. Kan 

L'auteur

Les plus grands ateliers chinois sont représentés au travers des siècles, depuis ceux créés sous l’impulsion de la dynastie Tang au 8e siècle jusqu’à celle des Qing ( 1644-1911).

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