Infos & réservation
Thème
L’exposition Mucha au musée du Luxembourg est la première depuis celle du Grand Palais en 1980. Il s’agit d’une rétrospective de la carrière de l'artiste, co-produite par la Réunion des musées nationaux et la fondation Mucha, gérée par ses enfants à Prague. Elle propose de restituer la polyvalence de ce créateur aux multiples facettes.
Points forts
- La singularité de son art. En tant qu’affichiste, Mucha développe un style très personnel, qui incarnera l’Art Nouveau ; Mucha sera même qualifié de « plus grand artiste décoratif du monde ». Peintre, sculpteur, créateur de bijoux, photographe, décorateur, mais aussi professeur apprécié, il fait preuve d’une imagination sans limite. Il renoncera progressivement à l’approche décorative pour entreprendre un cycle de peinture historique dans un esprit humaniste.
- Le style Mucha ,abondamment copié. Synonyme de l’Art nouveau, courbes et contre courbes, il dessine des figures féminines glamour aux chevelures flottantes ornées de volutes florales. L’affiche de « Gismonda » où Sarah Bernard apparait telle une prêtresse ou une sainte, la chevelure ornée d’une couronne de fleurs, connaît un succès immédiat. Tout est révolutionnaire, le format, les couleurs pastel, la composition ….Le style Mucha est né!
- Les œuvres tardives. Raconter en peinture « l’épopée slave » traduit son ambition de mettre son art au service de sa patrie. Ardent nationaliste, il accomplit un travail préparatoire considérable que racontent 20 toiles monumentales (non exposées). Une projection présente ces œuvres.
- Mucha, le mystique, le philosophe. Son attrait pour le spiritualisme le conduit à entrer au Grand Orient de France, l’obédience maçonnique la plus ancienne; il sera toujours soucieux d’améliorer la condition humaine et de contribuer par son art au progrès de l’humanité.
Dans son œuvre, des figures énigmatiques apparaissent, découlant de sa croyance en « des pouvoirs invisibles ». Ainsi le tableau mystérieux, «Nuit sainte», peint en 1900. Le triptyque représentant les 3 âges (raison, sagesse et amour) est dédié à toute l’humanité et constitue son dernier projet.
- La dernière salle de l’exposition, particulièrement émouvante. Elle révèle Mucha intime, sincère, généreux et pétri de bons sentiments. Ainsi, la toile de 1923, intitulée «Etude pour Femme dans le désert », ou celle datée de 1933, «La lumière de l’espérance».
Quelques réserves
Je n'en ai pas vu.
Encore un mot...
Bien au-delà des affiches Art Nouveau, l’exposition nous montre un autre Mucha, ses liens avec les arts tant graphiques que décoratifs et, surtout, ses priorités humanistes.
Cette exposition donne vraiment envie d’aller à Prague, à la fondation Mucha. Il n’est pas anodin que le 5122 e astéroïde de notre univers ait reçu son nom !
Une phrase
« L’objectif de mon travail n’a jamais été de détruire mais de construire, de relier, car nous devons tous garder espoir que les Hommes se rapprocheront…. » Alphonse Mucha
L'auteur
Né en Bohème du sud en 1860, Aphonse Mucha arrive à Paris en 1887. C‘est Sarah Bernard qui lance sa carrière d’affichiste. Excellent dessinateur, très intégré à l’Art Nouveau, il craint de s’enfermer dans un système à des fins décoratives. Il met ensuite son art au service de sa patrie. Doté d’une conscience nationaliste, il veut peindre l’épopée slave. Très sociable, il se lie avec plusieurs peintres Nabis, devient l’ami d’Auguste Strinberg, de Paul Gauguin ainsi que de Rodin.
Célibataire attardé, il se marie et aura 2 enfants. Il meurt à Prague en 1939, quelque temps après avoir été arrêté puis relâché par la Gestapo.
Ajouter un commentaire