La dernière fois que j’ai rencontré Dieu.
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Thème
Franz-Olivier Giesbert, alias FOG, le journaliste-auteur iconoclaste bien connu pour avoir déjà beaucoup écrit et trop parlé, livre ici l’évidence et le périmètre de sa foi. Une foi panthéiste sous ses deux conceptions usuelles, celle d’un Dieu représentant l’intégralité du monde et celle d’une nature divinisée versus Spinoza auquel il dit vouer une admiration sans faille.
Le monde et la nature sont pour lui fusionnés dans un Dieu qui les confond l’un et l’autre dans une sorte d’universalité qui relie les hommes, les animaux et les plantes , la terre et les astres, et nous éloigne de la simple Communion des Saints que l’auteur préfère néanmoins à l’idée de Résurrection qu’il conteste, de sa conception chrétienne à sa version hindouiste de la Réincarnation.
Points forts
- Une belle plume qui s’affranchit de la théologie, jubilatoire et drôle en dépit du sérieux du sujet traité, mise au service d’un ouvrage personnel et sensible s’inspirant à la fois d’une nécessité de Dieu et des émerveillements de la Nature, l’universalité dont il est question ici associant bien sur l’espace et le temps.
- Une promenade savante dans les religions et chez leurs clercs, prophètes, saints, serviteurs ou détracteurs, enjoignant au lecteur le choix d’un Dieu, condition de son salut mais pour lui en proposer plusieurs, sans hiérarchie ni chapelle, de Bouddha à Jésus-Christ, tout en saluant brillamment les combats d’Epicure, François d’Assise, Galilée, Giordano Bruno, Spinoza, Charles Darwin, Schopenhauer, jusqu’au Cardinal Ratzinger alias Benoit XVI. Quel panthéon !
- Un livre optimiste pour qui a fait le choix de Dieu et sait voir les beautés du Monde, seules propres à permettre de survivre à toutes ses cruautés.
Quelques réserves
Pas beaucoup sinon peut-être une forme de prodigalité de références, citations et autres idoles qui peut conférer au propos une vision confuse et finalement non probante, néanmoins bien commune à qui approche l’idée de Dieu et de la religion, nécessairement « à tâtons »...
Un véganisme et un antispécisme assumés auxquels on adhère un peu et un temps par la poésie du propos de l’auteur, vantant son amour pour sa chèvre et la haute estime qu’il vouait enfant au cochon de la ferme, pour en rire finalement à la manière de George Orwell dans « la Ferme des Animaux » avant d’en pleurer avec Michéa, le philosophe inclassable, ou Digard, l’anthropologue qui les dénonce comme « un principe erroné et irréaliste ».
A défaut d’un point faible, un regret, celui de revenir, fut-ce avec talent, sur ces mêmes thèmes déjà traités dans un précèdent ouvrage « Dieu, ma mère et moi ».
Encore un mot...
Une belle déclaration de foi universelle qui renvoie sans chapelle à l’évidente nécessité de Dieu dont FOG pense sans doute qu’il existe puisque l’homme l’a inventé.
Une phrase
Ou plutôt deux:
- "Son credo est celui de tous les panthéistes ; Dieu est partout, en nous, dans les cieux, les forêts, les oiseaux, jusque dans cette feuille d’herbe qui frissonne de plaisir sous la pluie. Jusqu’à mon dernier souffle, je dirai merci à Dieu, c’est-à-dire la nature".
- "Je crois en Dieu par ce que je ne peux pas faire autrement. Il est toujours là, auprès de moi, partout, ailleurs. Je l’aime, il m’aime et nous n’avons pas d’opinion l’un sur l’autre . il me protège et ne me juge pas. Il m’accompagne"…
L'auteur
On ne le présente plus.
Né en 1949 d’un père américain qui a participé au débarquement et d’une mère française à laquelle il voue une profond attachement, élevé à Elbeuf tout près de l’imprimerie familiale et des livres, il écrit déjà à 10 ans et embrasse très jeune une brillante carrière de journaliste qui l’amènera successivement à l’Express, au Nouvel Observateur et au Point. Considéré de droite par les gens de gauche et de gauche par le gens de droite, il affecte d’être inclassable et il l’est.
Auteur à succès, il a écrit à ce jour une vingtaine de romans souvent primés (Grand Prix de l’Académie Française, Interallié) et une dizaine d’ouvrages politiques et biographies (avec une prédilection pour Mitterrand et Chirac), participé aussi à de nombreuses émissions de radio et de télévision.
Adepte du « je t’aime, moi non plus », serviteur zélé de la provocation, il tombe le masque avec ce dernier ouvrage en révélant son gout insatiable pour les autres, en contrepoint de l’opportunisme réducteur que son éclectisme suggérait jusque-là.
Commentaires
Cela m'a plus beaucoup. Nous nous rapprochons en ce qui concerne notre foi commune. Vous êtes un grand monsieur et je vous remercie infiniment. Longue vie à vous.
félicitation pour votre livre la foi est une chose essentielle que je partage avec vous merci beaucoup.
Juste pour dire merci pour ces messages d'espoir.
C'est toujours extraordinaire de se retrouver en face d'un homme de foi, foi confiante en Dieu. Merci pour ce rappel.
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